« Festival Mythos », 22ème édition, du 13 au 22 avril 2018, à Rennes

Mythos, le festival qui a la banane
Par Olivier Pansieri
On ne présente plus « Mythos » aux Rennais, ce festival de la parole qui investit la ville avec ses 480 bénévoles et ses 70 spectacles devant plus de 50 000 spectateurs. Camille, Eddy de Pretto, Arthur H, Anne Sylvestre, mais aussi des gens moins connus, tous réunis pour célébrer le printemps du verbe. Où courir, où ne pas courir ?

Reprise de « Cannibale », d’Agnès d’Halluin et Maud Lefebvre, au Théâtre de la Renaissance à Oullins et à La Comédie de Saint-Étienne

« Cannibale » d’Agnès D’halluin © Jean-Antoine Raveyre

Reprise
Annonce
Le Collectif X reprend « Cannibale », un texte et une mise en scène emblématiques de ce que les jeunes compagnies ont dans le ventre. Ici, il s’agit d’amour et de mort, un cocktail explosif mais sensible et tendre aussi. Au Théâtre de la Renaissance (Oullins) du 25 avril au 4 mai 2018 et à La Comédie de Saint-Étienne du 23 au 25 mai 2018.

« Jan Karski, mon nom est une fiction », d’après Yannick Haenel, au Théâtre national de Bretagne à Rennes

«  Jan Karski  » de Yannick Haenel – Mise en scène d’Arthur Nauzyciel ©  Frédéric Nauczyciel - Centre Dramatique National Orléans Loiret Centre

L’Homme qui ne pouvait plus fermer les yeux
Par Olivier Pansieri
« Jan Karski », mis en scène et adapté du roman éponyme de Yannick Haenel par Arthur Nauzyciel, fut l’un des évènements du Festival d’Avignon en 2011. Depuis, il n’a cessé de tourner dans le monde. Il ne fait pas que rafraîchir la mémoire, il l’honore aussi et rappelle que le monde peut être sauvé par le geste d’un seul homme qui dit non, ici dramatiquement ressuscité. Fort et nécessaire.

« Les Ménines», d’Ernesto Anaya, au Nouveau Théâtre du 8e à Lyon

« Les Ménines » d’Ernesto Anaya – Mise en scène de Sylvie Mongin-Algan © Joran Juvin

Travail de maître !
Par Trina Mounier
Le tableau de Velázquez, « Les Ménines », possède la force d’attraction des mystères et des miroirs. Sylvie Mongin-Algan, qui met en scène la pièce éponyme de l’écrivain mexicain Ernesto Anaya, en est convaincue. Le travail collectif très réussi qu’elle dirige impressionne.

«  Le Nain  » d’Alexander Zemlinsky, Opéra de Rennes

«  Le Nain  » d’Alexander Zemlinsky ©  Frédéric Iovino

Le nain, ce plouc ?
Par  Olivier Pansieri
Sous la baguette attentionnée de Franck Ollu, ce « Nain » donné dans sa forme réduite, fait ressortir les rutilantes trouvailles du Viennois Zemlinsky, compositeur incurablement Art Nouveau. Mathias Vidal prête sa voix puissante au rôle-titre, Julie Robard-Gendre sa forte sensibilité à celui de Ghita et l’Orchestre symphonique de Bretagne sa fougue aux fulgurances de cette lettre ouverte aux sans-cœurs. On est moins convaincu par le reste.

« Notre foyer » de Florian Pautasso, Les Subsistances à Lyon

« Notre foyer » de Florian Pautasso © Romain Étienne

Travaux d’élèves
Par Trina Mounier
Dans le cadre d’un de ces weekends ouverts à la jeune création, les Subsistances accueillaient Les Divins Animaux et leur spectacle de sortie de résidence. Ils montrent qu’ils connaissent toutes les astuces du métier, malgré la fragilité du fil censé les conduire.

«  Disgrâce  » d’après John Maxwell Coetzee, au Théâtre national de Bretagne à Rennes

«  Disgrâce  » de John Maxwell Coetzee – Mise en scène de Jean-Pierre Baro ©  Simon Gosselin

Un Blanc au purgatoire
Par Olivier Pansieri
Cette adaptation du roman de John Maxwell Coetzee, « Disgrâce », a tout pour déplaire. Violences, humiliations, rien ne manque à ce sombre tableau de la vie rêvée des anges déchus de l’Afrique du Sud. Puis on se surprend à le contempler, de plus en plus remué. Quelque chose a lieu là, de l’ordre de l’universel, qui nous étreint et ne nous lâche plus.