« les In‑différents », de Camille Turlot et Éric Szerman, Théâtre Daniel‑Sorano à Vincennes
Pas indifférent du tout
Par Sylvie Beurtheret
Allez donc voir du côté de Vincennes ! Dans une comédie musicale originale, pimpante, sensible et bien troussée, cinq comédiens-chanteurs vitaminés mettent joyeusement en boîte la triste discrimination et la grise indifférence…
« l’Illusion comique », de Pierre Corneille, Comédie‑Française à Paris
Désillusion ?
Par Lorène de Bonnay
Cette année encore, le metteur en scène d’origine bulgare Galin Stoev réinvente l’illusion de « l’Illusion comique », de Corneille, sur les planches de la Comédie-Française. Une relecture fine, mais bien trop désenchantée d’un chef-d’œuvre baroque.
« Trapèze », de Jérôme Rouger, centre d’action culturelle à Niort
« Trapèze » : remue-méninges
Par Claire Tessier
Le Moulin du roc, scène nationale de Niort, accueillait la Cie La Martingale pour l’intégrale de ses spectacles. L’occasion de découvrir deux régionaux de l’étape, Jérôme Rouger et Patrick Ingueneau dans « Trapèze ». Une très juste et très drôle interrogation sur la destinée de chacun.
« Trahisons », de Harold Pinter, les Déchargeurs à Paris
« Pinteresques » états d’âme
Par Sylvie Beurtheret
Il est des spectacles qui laissent en bouche un drôle de goût, dont on ne sait dire s’il nous a plu. Et peu importe ! Car seule compte, finalement, cette intéressante saveur qui nous reste coincée au fond du gosier…
« le Moche », de Marius von Mayenburg, la Comedia à Paris
« Le Moche » : chirurgie très esthétique
Par Emmanuel Arnault
Pour la première fois à Paris est jouée cette pièce de Marius von Mayenburg, dramaturge contemporain allemand. C’est à la Comedia, dans le onzième arrondissement, que Catherine Lefebvre s’y attaque joyeusement, nous offrant un spectacle très intéressant.
« D’eux sens », d’Abou Lagraa, l’Apostrophe à Cergy‐Pontoise
Nawal et Abou Lagraa : à l’unisson
Par Léna Martinelli
Quoi de mieux qu’un couple dans la vie pour danser l’amour sur scène et dire sans tabou la force du désir ? Dans « D’eux sens », Abou Lagraa et sa femme, Nawal, composent un duo intense et touchant…
« Extinction », d’après Thomas Bernhard, Théâtre de la Madeleine à Paris
Bernhard : l’imprécateur ironique
Par Guy Samama
Il est, au théâtre, des moments magiques. Ils sont parfois constitués par des couples qui unissent acteur et auteur au point que leurs voix se confondent : Alain Cuny et Paul Claudel, David Warrilow et Samuel Beckett, Georges Wilson et Thomas Bernhard, Pino Micol et Edmond Rostand (« Cyrano ») ou Goldoni (Puntila dans « Arlequin serviteur de deux maîtres »). Le couple Serge Merlin-Thomas Bernhard en forme un autre, depuis plus de vingt ans.
« Impasse des anges », d’Alain Gautré, Théâtre de la Tempête à Paris
Alain Gautré : et le verbe se fait chair
Par Élise Noiraud
« Impasse des anges ». Le titre sera poétique, pour contrebalancer, peut-être, la crudité du propos…
« Piano on the rock », de Roberto D’Olbia, Théâtre des Variétés à Paris
Piano on the flop
Par Sylvie Beurtheret
Il n’est pas né de la dernière note, le beau Roberto ! Repéré et lancé par des Laurent Boyer, Jean‑Marie Bigard et autre Patrick Sébastien, ce virtuose « dresseur de piano » à queue qui fait l’humour à la musique, ce maestro du grand écart culturel qui met le fait feu à tous les genres musicaux, a déjà rempli L’Olympia, Le Casino de Paris et conquis Le Stade de France…
« les Justes », d’Albert Camus, Théâtre national de la Colline à Paris
Albert Camus, tragédien
Par Fabrice Chêne
Le metteur en scène Stanislas Nordey prenait un pari risqué en montant « les Justes », en ce cinquantenaire de la disparition d’Albert Camus…
Dramaturgie du corps‐Jeu d’acteur, stage dirigé par le metteur en scène Benoît Théberge
Benoît Théberge : le verbe au corps
Par Sylvie Beurtheret
Ses spectacles ont la réputation de mettre K.‑O. On n’en ressort jamais indemne, dit-on, mais groggy par la force de son théâtre organique, où, ancrés et aériens, les acteurs vibrent, palpitent de toutes les cellules de leur corps, font entendre chaque frémissement de leur âme, donnent à voir la chair même du verbe, livrant ainsi la quintessence du sens des mots. Un jeu infiniment sensible, physique, généreux, sensuel et vital signé Benoît Théberge.
« Cocorico », de Patrice Thibaud, Théâtre de l’Odéon à Nîmes
« Cocorico » : un drôle d’oiseau qui fait son show !
Par Fatima Miloudi
Éclats de rires ininterrompus d’un coin à l’autre de la salle. Voici « Cocorico », avec Patrice Thibaud et Philippe Leygnac, le duo burlesque qui ouvre grand les vannes de l’imaginaire et déchaîne l’hilarité des petits et des grands