Billet à bâtons rompus (1)

Y’en a qui doutent
de rien

Par Vincent Cambier
Les Trois Coups

J’ai vu récemment trois spectacles, dont deux décevants.

Vincent Cambier © Philippe Hanula
Vincent Cambier © Philippe Hanula

Le premier, amateur. À chaque remarque que je faisais sur les faiblesses du spectacle, la comédienne répondait : « Oui, mais ça, c’était pour nous faire plaisir ». Et le public, il comptait pour du beurre ?

Le deuxième, un concert, m’a laissé froid. Belle voix de la chanteuse, textes plutôt intéressants (quand ils nous parvenaient), musique sympa, bien qu’un peu répétitive. Alors, quoi ? Alors, je m’en tape le coquillard parce que je ne vibre pas. Après le spectacle, le musicien principal me demande :

« Tu as aimé le concert ?

— Non.

— Ben, oui, trois jours seulement de répétitions avec de nouveaux musiciens, l’orchestre a “explosé” la semaine dernière. »

Ben, pourquoi t’as pas annulé ?

Et puis, hier, le miracle : le Horla, de Maupassant, mis en scène et interprété par Jérémie Le Louët, dans le cadre des A.T.P. d’Avignon, salle Benoît-XII. En général, j’aime pas les solos. J’aime le ping-pong verbal. Mais là, réussite totale. Cerise sur le gâteau : Le Louët a répondu aux questions du public après la représentation. Une connaissance du métier, une culture et une détermination rares. Et deux mois de répétitions, précédés de six mois de lectures du texte. Il ira loin, ce petit.

À la prochaine.

Vincent Cambier

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