« Rigoletto », de Giuseppe Verdi, Opéra Bastille à Paris

Rigoletto © Éric Mahoudeau

La société du spectacle
Par Céline Doukhan
Composé en 1851, « Rigoletto » apparaît comme l’aboutissement lyrique du drame romantique. Le duc de Padoue ne songe qu’à son bon plaisir, aidé en cela par le bouffon Rigoletto. Mais, de conquêtes faciles en emprisonnements arbitraires, la cruauté que le bouffon encourage finira par se retourner tragiquement contre lui.

« Conversations avec ma mère », d’après « Conversaciones com mama » de Santiago Carlos Ovés, Théâtre de la Commune à Aubervilliers

« Conversations avec ma mère » © Brigitte Enguérand

Une tendre complicité
Par Estelle Gapp
Créée la saison dernière, la pièce, qui a pour toile de fond la crise économique en Argentine en 2001, prend un écho tout particulier en cette période de faillites américaines et de récession mondiale. À la fois drôle et émouvant, porté par une tendre complicité entre les comédiens, ce tableau de la vie ordinaire est aussi un dialogue engagé, qui nous rappelle que, avant d’être financière, la « valeur » est d’abord une vertu humaine.

« Le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face », de Wajdi Mouawad, Théâtre des Abbesses à Paris

Le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face © Mirco Magliocca

La mythologie pour les nuls
Par Olivier Pansieri
Que ceux qui n’aiment pas Wajdi Mouawad passent leur chemin. Nous l’adorons, et nous sommes donc d’autant plus navrés de ce pas de clerc heureusement commis à deux, qu’on peut voir en ce moment au Théâtre des Abbesses : « Le soleil ni la mort… », mis en bouillie par Dominique Pitoiset. Pour sa défense, il faut dire franchement que le texte n’est pas terrible.

« l’Amant », de Harold Pinter, le Lucernaire à Paris

« l’Amant » © Marc Enguérand

Liaisons dangereuses ou drame bourgeois ?
Par Estelle Gapp
Dans la petite salle du Lucernaire, au doux nom de « Paradis », « l’Amant » de Harold Pinter ravive les flammes de la passion. La compagnie Patrick-Schmitt dissèque le sentiment amoureux dans un duel intense et pervers, où le couple se condamne à l’enfer du jeu. Mais dans ce théâtre de mœurs, le corps, paradoxalement, semble entravé. Censure bourgeoise ou parti pris masochiste ?

« le Premier », d’Israël Horovitz, Aktéon Théâtre à Paris

« le Premier » © D.R.

Une quête existentielle
Par Laurent Schteiner
On ne présente plus « le Premier », la pièce culte d’Israël Horovitz, mise en scène par Léa Marie‑Saint-Germain à l’Aktéon Théâtre. Cette pièce, interprétée avec brio par une troupe de jeunes comédiens issus des cours Florent…