Festival Prémices 2014, avec Audrey Chapon, Nadia Kaci et Tiphaine Raffier, Théâtre du Nord à Lille et la Rose des vents à Villeneuve‑d’Asq

« Haine des femmes » © Simon Gosselin

L’émergence au féminin
Par Sarah Elghazi
La troisième édition du festival Prémices s’est faite cette année, par défaut ou par intention, caisse de résonance du politique. D’abord parce qu’elle a relayé la lutte des intermittents du spectacle (entre autres, l’équipe du « Reste n’est que silence » a décidé de ne pas jouer le 17 mai, jour d’appel à la grève nationale). Ensuite, parce que la plupart des spectacles ont fait la part belle à l’exploration scénique des questions d’identité, de société, et d’un désir de révolte qui s’est incarné dans ces trois propositions portées par des femmes.

« Aglavaine et Sélysette », de Maurice Maeterlinck, la Colline à Paris

Aglavaine et Sélysette © Élisabeth Carecchio

S’aimer à en mourir
Par Fabrice Chêne
Pour sa nouvelle création, présentée en cette fin de saison à la Colline, Célie Pauthe a exhumé une pièce oubliée de Maurice Maeterlinck (1862-1949). Magnifiquement servie par ses comédiens, elle en tire une rêverie amoureuse désincarnée, à la beauté formelle saisissante.

Mike Kenny, Lina Prosa, Sandrine Roche et Joël Jouanneau

Le théâtre est un cri
Du corps en révolte émerge le cri. Le théâtre est ce lieu où le corps devient, par la vibration du verbe, l’espace même de la contestation politique. Le théâtre, dans le choc qu’il provoque entre les corps et les mots…