« Cyrano de Bergerac », d’Edmond Rostand, Théâtre national de Bretagne à Rennes
Torreton compose un grand Cyrano
Par Jean-François Picaut
Les types humains, issus de la littérature, ne sont pas si nombreux. Cyrano de Bergerac en est assurément un. Le succès constant, depuis sa création il y a plus d’un siècle, du chef-d’œuvre d’Edmond Rostand vient en partie de là. Cela fait aussi qu’il est toujours risqué de s’attaquer à un tel monument.
« le Grand Théâtre du monde » et « Procès en séparation de l’Âme et du Corps », de Calderón, Théâtre national populaire à Villeurbanne
Leçon de casuistique dorée sur tranche
Par Trina Mounier
Christian Schiaretti poursuit son exploration du Siècle d’or espagnol avec deux « actes sacramentels » de Pedro Calderón de la Barca, « le Grand Théâtre du monde » et « Procès en séparation de l’Âme et du Corps »…
« Tendre et cruel », de Martin Crimp, Théâtre des Abbesses à Paris
« Les dieux regardent toujours »
Par Fabrice Chêne
Quatre ans après « la Ville », Martin Crimp est de retour au Théâtre des Abbesses avec une pièce écrite en 2004, « Tendre et cruel » (toujours traduite par Philippe Djian). La mise en scène de Brigitte Jaques-Wajeman sert au mieux cette réécriture virtuose d’une tragédie de Sophocle.
« Phèdre ou De la beauté », de Platon, la Forge à Nanterre
Parenthèse éclairée
Par Sabine Dacalor
Écouter un discours platonicien au cœur de la fureur parisienne n’est pas chose aisée. Emmanuelle Meyssignac, qui met en scène Patrick Schmitt, nous éclaire, nous guide. On goûte à la philosophie. Expérience décalée pour réfléchir à l’amour, au verbe, à l’écriture.
« le Tour d’écrou », de Benjamin Britten, Opéra de Massy
Envoûtant Britten
Par Florent Coudeyrat
À Massy, une excellente production venue d’Arras dévoile l’énigmatique « Tour d’écrou » de Benjamin Britten. Un opéra au suspens implacable et à la musique ensorcelante.
« Un ennemi du peuple », de Henrik Ibsen, Théâtre national populaire à Villeurbanne
Ostermeier propulse Ibsen ici et maintenant
Par Trina Mounier
L’évènement était très attendu : Thomas Ostermeier déplace les foules sur son seul nom, gage d’intensité théâtrale brûlante jusqu’à l’incandescence. Son « Ennemi du peuple » fait salle comble au T.N.P. de Villeurbanne, seule scène française à avoir la chance de l’accueillir après Avignon. Et provoque le débat, débat politique sur les fondements, les fragilités et les limites de la démocratie, débat aussi sur le théâtre.
« Que faire [le retour] », de Jean‑Charles Massera et Benoît Lambert, Théâtre de la Croix‑Rousse à Lyon
Faut vivre !
Par Trina Mounier
La pièce imaginée à quatre mains par Benoît Lambert, le nouveau directeur du C.D.N. Dijon-Bourgogne, et l’auteur Jean‑Charles Massera pourrait tenir entre une question, Que faire ?, et une réponse, Faut vivre !, entre Lénine et Mouloudji…
« Le Jeu des 1 000 euros », de Bertrand Bossard, Le Centquatre à Paris
Un spectacle ludique et malin
Par Léna Martinelli
Inspiré de l’émission de France Inter, « le Jeu des 1 000 euros » met l’humour au service de la connaissance : un jeu d’animation interactif ponctué de la voix des grands auteurs, pour une forme hybride, explosive et toujours prête à dérailler. À la manière des « Visites déguidées » proposées au Centquatre, Bertrand Bossard et son équipe détournent un enregistrement, inventent trucs et astuces pour nous alerter sur la médiocrité qui menace le savoir universel.
« la Réunification des deux Corées », de Joël Pommerat, Ateliers Berthier à Paris [2]
Un Pommerat en mal d’amour
Par Florent Coudeyrat
Aux Ateliers Berthier, la nouvelle création très attendue de Joël Pommerat déçoit autant pour sa scénographie maladroite que pour le survol de son vaste sujet, l’amour…
Le festival Jazz à l’Étage aura lieu du 13 au 17 mars 2013 à Rennes, dans des villes de Rennes‐Métropole, à Saint‑Malo
Jazz à l’Étage creuse son sillon
Par Jean-François Picaut
Chaque année, le festival Jazz à l’Étage poursuit son chemin et approfondit sa démarche. Cette année, il s’étend à de nouveaux territoires, consolide ce qui était acquis et aborde de nouvelles démarches.
« La nuit tombe… », de Guillaume Vincent, Théâtre des Bouffes‐du‑Nord à Paris
« La nuit tombe… » : entre polar et conte
Par Léna Martinelli
Après sa création au Festival d’Avignon, Guillaume Vincent reprend « La nuit tombe », une pièce écrite comme un scénario de cinéma, où fantômes et fantasmes titillent la mémoire. Du théâtre d’épouvante comme on en voit rarement sur nos planches.
« la Louche en or », de Véronique Essaka de Kerpel, Théâtre Darius‑Milhaud à Paris
Sauvés par la musique
Par Laura Plas
La Cie Volubilis nous propose un conte ingénu dont le charme tient moins à l’histoire, sans surprise, qu’à la présence de la musique et du chant. Faisant participer le public, et privilégiant la compréhension, les artistes gagnent en intelligibilité ce que le spectacle perd parfois en fluidité. Un spectacle facile d’accès aux doux sons de l’Afrique.