« le Journal d’une femme de chambre », d’après Octave Mirbeau, le Lucernaire à Paris
Du roman à scandale au vaudeville sans envergure
Par Anne Cassou-Noguès
Philippe Person met en scène une adaptation du « Journal d’une femme de chambre », roman à scandale d’Octave Mirbeau paru en 1900 : rien de sulfureux ou d’inquiétant dans ce spectacle, comédie légère et insignifiante.
« Kiki de Montparnasse », d’après « Souvenirs retrouvés » de Kiki de Montparnasse, le Lucernaire à Paris
Kiki ressuscitée
Par Vincent Morch
Imaginé par une pléiade d’artistes dont le talent n’est plus à démontrer (Frank Thomas pour les paroles, Reinhardt Wagner pour la musique, Jean‑Jacques Beineix pour la mise en scène), ce spectacle retraçant la vie d’une grande figure des Années folles parisiennes, égérie d’artistes renommés (Soutine, Modigliani, Foujita, Kisling, Man Ray…), fait preuve d’une étonnante humilité…
« J’vous ai apporté des bonbons », de Sébastien Saramago, le Lucernaire à Paris
J’vous ai apporté de la bonne humeur
Par Anne Losq
Trois comédiens-chanteurs avides de théâtre musical s’emparent des airs du maître Jacques Brel sans hésiter à faire ressortir toutes les caractéristiques dramatiques des paroles. Un fort joli hommage à l’artiste flamand, à voir entre amis ou en famille.
Benoît Lavigne succède à Philippe Person au Lucernaire à Paris
Communiqué
Benoît Lavigne succède à Philippe Person au poste de directeur du Lucernaire détenu par les éditions L’Harmattan.
« Trois ruptures », de Rémi De Vos, le Lucernaire à Paris
Scènes de méninges
Par Léna Martinelli
Les histoires d’amour finissent mal (en général), mais avec Rémi De Vos, la rupture ne peut pas suivre les normes. Son analyse féroce de la condition humaine, passée au crible de l’absurde, méritait une mise en scène au scalpel et une interprétation savoureuse. Voilà chose faite avec cet excellent spectacle.
« le Marchand de Venise », de William Shakespeare, le Lucernaire à Paris
Immense Michel Papineschi
Par Vincent Morch
Après le succès de « Marie Tudor » en 2011, Pascal Faber et la Compagnie 13 reviennent au Lucernaire avec une adaptation du « Marchand de Venise », une œuvre problématique du répertoire shakespearien. Comment, en effet, mettre en scène le juif usurier Shylock sans se laisser happer par certains clichés antisémites véhiculés par la pièce ? Grâce à une fantastique interprétation de Michel Papineschi, ce personnage piégé révèle une fascinante profondeur humaine, et emporte le spectateur au bout de l’émotion.
« Regardez mais ne touchez pas ! », de Théophile Gautier et Bernard Lopez, le Lucernaire à Paris
Regardez et appréciez
Par Amandine Pilaudeau
Cette comédie méconnue de Théophile Gautier est représentée pour la première fois depuis 1847 par la compagnie Abraxas. Ressuscitée des tréfonds bibliothécaires, « Regardez mais ne touchez pas ! » est un petit trésor de notre patrimoine théâtral. Cette exhumation par Jean‑Claude Penchenat révolutionne notre vision du théâtre. Une réussite là où on ne s’y attendait pas !
« Tabou », de Laurence Février, le Lucernaire à Paris
Viol : la société acculée
Par Marie Barral
Dans « Tabou », cinq femmes violées répondent aux questions de l’instruction. La metteuse en scène Laurence Février a choisi pour leur défense la plaidoirie de Gisèle Halimi lors du procès d’assises à Aix‑en‑Provence en 1978. Et pour jury, le public. Texte désarmant, comédiennes excellentes, spectateur retourné. Brillant.
« Marie Tudor », de Victor Hugo, le Lucernaire à Paris
Royal
Par Vincent Morch
Pascal Faber revient à « Marie Tudor » (1833), qu’il avait déjà mise en scène en 2002, au théâtre Rouge du Lucernaire. Par bien des égards, le travail qu’il a effectué sur cette pièce, avec tous les membres de la Compagnie 13, est exemplaire. Avec, en apothéose, un final d’une intensité rare.
« Pieds nus traverser mon cœur », de Michèle Guigon, le Lucernaire à Paris
Michèle Guigon : le pas pesant et le cœur lourd
Par Léna Martinelli
Après le succès de « La vie va où ?… », Michèle Guigon présente son quatrième solo : « Pieds nus traverser mon cœur », un spectacle tout en sourires qui peine cette fois-ci à convaincre.
« Mademoiselle Frankenstein », de Thierry Debroux, le Lucernaire à Paris
Shelley contre Spallanzani : à couteaux tirés
Par Chloé Chochard-Le Goff
Le mythe de Frankenstein est tellement connu de par le monde que l’on en oublie son origine et surtout son auteur : une jeune femme de 19 ans ! Intrigué par ce talent précoce mais terrifiant, il n’en fallait pas moins à l’auteur belge Thierry Debroux pour imaginer les germes d’un tel récit.
« Au-delà du voile », de Slimane Benaïssa, le Lucernaire à Paris
Mettez les voiles…
Par Sylvie Beurtheret
Dans une odeur de poudre et de jasmin, le monde arabe s’embrase. Nous privant nous, petits touristes occidentaux trop gâtés, de nos destinations fétiches fleurant bon les dunes, les épices et la mer bleue sous des ciels limpides…