Festival Sens interdits, 4e édition, du 20 au 28 octobre 2015, à Lyon
Festival nécessaire, théâtre d’urgence
Par Trina Mounier
En trois éditions, le festival Sens interdits s’est taillé une place de choix dans l’offre théâtrale en Rhône-Alpes.
« Figaro ! », de Beaumarchais, les Nuits de Fourvière à Lyon
Beaumarchais épicé à la sauce flamande
Par Trina Mounier
La compagnie Marius, belge, et même flamande comme son nom ne l’indique pas, nous avait enchantés l’an dernier avec deux Pagnol. Ils réitèrent cette fois, toujours en plein air, avec deux pièces de Beaumarchais séparées par une paëlla géante. Un délice à tous les étages.
« Wycinka Holzfällen » [« Des arbres à abattre »], d’après Thomas Bernhard, la Fabrica à Avignon
Quatre heures et demie qui passent comme un rêve de théâtre
Par Trina Mounier
L’adaptation du roman de Thomas Bernhard, « Des arbres à abattre », par le Polonais Krystian Lupa a enchanté et bouleversé le public de la Fabrica.
« le Roi Lear », de Shakespeare, cour d’honneur du palais des Papes à Avignon
Promesses non tenues
Par Trina Mounier
La cour d’honneur, le directeur du Festival, la pièce mythique du répertoire, tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette soirée un moment inoubliable. On attendait Py au tournant. Homme de défis, il n’a pas su éviter toutes les chausse-trapes.
« la Cerisaie », d’Anton Tchekhov, les Nuits de Fourvière à Lyon
Ô temps ! suspends ton vol…
Par Trina Mounier
Avec « la Cerisaie » proposée en amont du triptyque qui sera donné samedi à La Renaissance, les Nuits de Fourvière nous font découvrir par les yeux de Christian Benedetti un nouveau Tchekhov incroyablement vivant.
« Aneckxander », d’Alexander Vantournhout et Bauke Lievens, les Subsistances à Lyon
À tout casser
Par Trina Mounier
Alexander Vantournhout est un drôle d’oiseau. Le chantier qu’il présente aux Subsistances est un spectacle hybride, empruntant aux arts du cirque dont il maîtrise les acrobaties les plus élaborées, à la danse, avec ce qui ressemble fort à des séquences chorégraphiques. Et il le définit comme une performance. C’en est une.
« Trissotin ou les Femmes savantes », de Molière, les Nuits de Fourvière à Lyon
Macha Makeïeff ose la critique d’un féminisme intégriste
Par Trina Mounier
Après deux représentations annulées pour cause de pluie, c’était, enfin, la première nuit pour « Trissotin ou les Femmes savantes ». Public et comédiens étaient chauffés à blanc. Ce fut un triomphe.
« Freddy vs Freddie », de Myriam Boudenia, l’Élysée à Lyon
Plongée dans nos rêves les plus fous
Par Trina Mounier
Avec « Freddy vs Freddie », Myriam Boudenia, dont « Wild Flowers » en 2013 avait suscité la curiosité, confirme un réel talent : écriture intelligente et nerveuse, vigueur de la mise en scène, cohérence de la direction d’acteurs. Et une personnalité attachante, originale qu’il serait dommage de ne pas découvrir.
« Bestias », les Nuits de Fourvière 2015
Un enchantement
Par Trina Mounier
Depuis le début du bouche-à-oreille, on entendait grand bien de cette compagnie de cirque franco-catalane, Baro d’Evel. Ce fut un enchantement.
« le Songe d’une nuit d’été », de William Shakespeare, les Nuits de Fourvière
Une bien belle nuit d’été
Par Trina Mounier
Les Nuits de Fourvière commencent cette année sous les meilleurs auspices. Non seulement le programme est alléchant, mais la météo, une fois n’est pas coutume, maintient un ciel d’azur et permet aux spectateurs ravis d’admirer la tombée de la nuit sur les vénérables ruines.
« Dispersion » [« Ashes to Ashes »], de Harold Pinter, les Célestins à Lyon
Énigmatique, glaçant et vertigineux
Par Trina Mounier
Un homme et une femme dans un salon bourgeois se font face. Il la questionne sur son amant. Ce n’est pas un vaudeville, c’est une pièce de Pinter, frère de Beckett, prix Nobel, grand auteur de théâtre et débusqueur des opacités de l’âme humaine comme lui. Lui, c’est Gérard Desarthe, qui signe aussi une mise en scène au scalpel ; elle, c’est Carole Bouquet. Une heure à la poursuite des fantômes.
« Requiem », de Hanokh Levin, les Célestins à Lyon
Mort, sexe, boisson et rigolade
Par Trina Mounier
Dernière pièce de l’auteur israélien Hanokh Levin prématurément disparu, « Requiem » passe pour une sorte de testament théâtral. Son titre l’indique en tout cas, c’est de mort qu’il y est question, mais de cette manière loufoque qui est la marque de l’auteur. Ni la farce ni la gravité n’ont pourtant réussi à gagner notre adhésion.