« Fanny », de Rébecca Déraspe, Théâtre Ouvert, à Paris
Fanny n’a pas la forme
Par Laura Plas
Un texte presque boulevardier, une forme convenue qui ne permet pas aux comédiens d’échapper aux caricatures. « Fanny » démontre qu’on ne fait pas forcément du bon théâtre autour de questions passionnantes. Dommage pour ses trois interprètes.
« Après le vieux jeu, La fiction dans le théâtre contemporain », de Joëlle Chambon, vient de paraître aux éditions Essais Hermann
Après le vieux jeu, la fiction dans le théâtre contemporain
Annonce
Joëlle Chambon sera présente vendredi 21 janvier à la Librairie théâtrale à partir de 21 heures, à l’occasion de la parution de son essai (dans la collection « Fictions pensantes », dirigée par Franck Salaün).
Reprise de « La Cerisaie », Anton Tchekhov, Théâtre de l’Odéon, Paris
Une « Cerisaie » aux modulations infinies
Par Lorène de Bonnay
« Je ne survivrai pas à cette joie » : « La Cerisaie » de Tiago Rodrigues nous entraîne dans une fête grinçante, joyeuse et mélancolique célébrant la destruction d’un monde, d’un éblouissement.
Un petit trésor de subtilité présenté cet été dans la monumentale cour d’honneur du festival d’Avignon, actuellement à l’Odéon.
Entretien avec Nicolas Bouchaud, comédien, épisode 3
« Observer le travail de l’acteur : repenser la dramaturgie d’Un vivant qui passe (épisode 3) »
Par Lorène de Bonnay
Dans « Sauver le moment », Nicolas Bouchaud évoque sa trajectoire sous forme de récits fragmentés, d’instants forts égrenés sur trente ans. Son travail mêle les spectacles de troupes et, depuis 2010, des projets artistiques plus intimes. Le dernier d’entre eux, « Un vivant qui passe » d’après Claude Lanzmann, est encore à l’affiche du théâtre de la Bastille.
Entretien avec Nicolas Bouchaud, comédien, épisode 2
« Observer le travail de l’acteur : cinq projets intimes (épisode 2) »
Par Lorène de Bonnay
Dans son ouvrage « Sauver le moment », Nicolas Bouchaud évoque sa trajectoire sous forme de récits fragmentés, d’instants forts égrenés sur trente ans. Son travail alterne les spectacles de troupes et des projets artistiques plus intimes.
Entretien avec Nicolas Bouchaud, comédien, épisode 1
« J’ai essayé d’observer le travail de l’acteur »
Par Lorène de Bonnay
Dans « Sauver le moment », Nicolas Bouchaud nous laisse pénétrer au cœur de sa pratique : il évoque sa trajectoire sous forme de récits fragmentés, d’instants intenses égrenés sur trente ans. Son travail mêle les spectacles de troupes et, depuis 2010, des projets artistiques plus intimes. Le dernier d’entre eux, « Un vivant qui passe » d’après Claude Lanzmann, est encore à l’affiche du théâtre de la Bastille. Rencontre avec l’un de ces rares comédiens à « la petite musique » unique et reconnaissable.
« Le Passé », d’après Léonid Andréïev, Odéon Théâtre de l’Europe, Paris
Crier au bord de l’abîme
Par Lorène de Bonnay
La dernière création de Julien Gosselin explore l’œuvre protéiforme et oubliée du romancier russe, avec la finesse, la minutie et la délicatesse qu’on lui connaît : « Le Passé », créée à partir du tressage de deux pièces et des nouvelles d’Andréïev, évoque des êtres au bord du gouffre, tout en questionnant de façon vertigineuse leur représentation. Un spectacle monstre inégal, complexe et intense, à décanter.
« Un vivant qui passe » d’après le film de Claude Lanzmann, Théâtre de La Bastille, Paris
Le jeu de la mort et du regard
Par Laura Plas
Présenté comme une adaptation des rushes du documentaire éponyme de Claude Lanzmann, « Un Vivant qui passe » s’empare des moyens du théâtre pour interroger misères et grandeurs de la représentation. Un spectacle passionnant, mis en scène avec intelligence et porté par deux interprètes de haut vol.
« Age of rage », Ivo van Hove, la Grande Halle de la Villette, Paris
Une humanité à l’os
Par Lorène de Bonnay
Après Électre/Oreste, Ivo van Hove poursuit son exploration de la mythique famille des Atrides qui nourrit tant les imaginaires depuis des siècles. Sa dernière adaptation des pièces grecques est d’une absolue sauvagerie : condensée, elle souligne avec nerf la mécanique implacable de la barbarie humaine.
« Battre encore », de La Mue/tte, Le Mouffetard théâtre des arts de la marionnette, à Paris
Qui trop papillonne ne s’envole pas…
Par Laura Plas
Parfois saisissant esthétiquement, « Battre encore » de la compagnie La Mue/ette, peine pourtant à créer sens et émotion. Pour sortir de sa chrysalide, le papillon aurait sans doute besoin de s’alléger de scènes redondantes et de clarifier ses visées. Du conte, restent de belles images.
« Death Breath Orchestra » d’Alice Laloy, Nouveau Théâtre de Montreuil
La poétique des tubes
Par Laura Plas
Avec « Death Breath Orchestra », Alice Laloy nous offre un nouvel opus post apocalyptique et saugrenu. Inclassable mais toujours aussi inventif, il fait entendre une musique qui lui ressemble et ne ressemble à nulle autre. À voir, à écouter, en s’extasiant devant chaque surprise.
« Deleuze Hendrix », Angelin Preljocaj, le Cent-Quatre, Paris
The Angelin Preljocaj Experience
Par Lorène de Bonnay
Le ballet Preljocaj a interprété cet été au festival Montpellier-danse puis à Aix-en-Provence sa dernière création : « Deleuze Hendrix ». Une chorégraphie qui questionne et donne à voir le mouvement de la pensée, en associant des sons et des corps a priori improbables. Des correspondances troublantes, dissonantes et géniales.