Une énigme d’interprétation
Par Vincent Cambier
Les Trois Coups
« Les Partitions frauduleuses » données par la compagnie Théâtre du Midi restent pour moi un mystère. Total. Une énigme d’interprétation et de direction d’acteurs dont je n’ai pas les clefs. Et, de toute façon, je n’ai même pas trouvé la serrure.
Pourtant la représentation partait sur les chapeaux de roue. Dans la première partie – la pièce en compte trois –, à l’âge de l’enfance, les cinq comédiens, excellents (la palme à Yann de Monterno), par leur jeu mécanisé, réglé comme du papier à musique, sont en osmose avec le propos de Visniec sur l’absurdité de notre système d’éducation.
Ensuite, et jusqu’à la fin, ça se dégrade de minute en minute jusqu’à la consternation totale. Le jeu part dans l’hystérie et « progresse » inéluctablement vers le n’importe quoi. À partir de là, Visniec a beau nous dire des choses intéressantes, je m’en fous comme de mon premier pantalon. Je ne vois que des ectoplasmes qui s’agitent frénétiquement sur le plateau, j’attends la délivrance de la fin. Elle n’arrive qu’au bout d’une heure et dix minutes… ¶
Vincent Cambier
les Partitions frauduleuses, de Matéï Visniec
Mise en scène : Antoine Chalard
Cie Théâtre du Midi • 13, boulevard de Magenta • 75010 Paris
Tél. 01 53 28 10 21
Avec : Françoise Guiol, Marie‑Pierre Perez, Antoine Chalard, Florent Malburet et Yann de Monterno
Lumières : Aurélien Amsellem
Photo : © D.R.
La Condition des soies • 13, rue de la Croix • Avignon
Tél. 04 32 74 16 49
Du 7 au 31 juillet 2004 à 18 h 15 (1 h 10) jours impairs
15 € et 11 €