« le Sexe faible », de Heidi Brouzeng, l’Échangeur à Bagnolet

« le Sexe faible ? » © Arno Hussenot

Ça fait bien par où ça casse
Par Laura Plas
Quelque part du côté de Fassbinder, ou d’Almodovar, L’S.K.B.L. Cie invente avec « le Sexe faible ? » son cabaret punk et surréaliste. Rompu le carcan des genres, en éclat donc celui de l’idéal féminin ! La friction des notes et des mots, de l’utopie et du rêve, des cris et des chuchotements créent ici une proposition forte, souvent dérangeante.

« Tabou », de Laurence Février, le Lucernaire à Paris

Tabou © Margot Simonney

Viol : la société acculée
Par Marie Barral
Dans « Tabou », cinq femmes violées répondent aux questions de l’instruction. La metteuse en scène Laurence Février a choisi pour leur défense la plaidoirie de Gisèle Halimi lors du procès d’assises à Aix‑en‑Provence en 1978. Et pour jury, le public. Texte désarmant, comédiennes excellentes, spectateur retourné. Brillant.

Premier festival Viens dans mon île, à L’Île‑d’Yeu, bilan

Viens dans mon île 2012

Viens dans mon île : pari réussi !
Par Léna Martinelli
Succès mérité pour le premier festival de L’Île‑d’Yeu, Viens dans mon île, qui s’est déroulé du mardi 7 au dimanche 12 août en Vendée. La qualité de la programmation a touché plus de 5 000 personnes, ravies de découvrir les talents prometteurs des premières parties et d’apprécier la prestation des têtes d’affiche, Thomas Dutronc, Laurent Voulzy et Soldat Louis.

Jazz in Marciac 2012, 35e édition (chronique no 2), à Marciac (Gers)

Eric Bibb et Habib Koité © Jean-François Picaut

De la tradition prolongée et revisitée
à la création contemporaine
Par Jean-François Picaut
Tout festival qui se respecte allie le contact avec les racines et la projection dans le futur immédiat. Jazz in Marciac, qui a un pédagogue à sa tête depuis ses débuts, en est peut‑être l’exemple type.

« la Mouette », d’Anton Tchekhov, cour d’honneur du palais des Papes à Avignon

Cour d’honneur du palais des Papes © Christophe Raynaud de Lage

Un théâtre d’ombres
Par Lorène de Bonnay
Arthur Nauzyciel, encore marqué par son dernier spectacle sur la Shoah, « Jan Karski », conçoit une « Mouette » pour la cour d’honneur autour du motif du spectre. Une lecture a priori très singulière et lugubre. Pourtant, cet éclairage qui enténèbre le texte de Tchekhov parvient subtilement à creuser son sens, le faire résonner, l’ouvrir.