« Tailleur pour dames », de Georges Feydeau, Théâtre Clavel à Paris
Frais, Feydeau frais !
Par Laura Plas
La Boîte du souffleur dépoussière « Tailleur pour dames ». Une équipe jeune et engagée, un décor et des costumes légers, un jeu qui tire vers le clown : voilà de bonnes idées. Le spectacle frais et pétillant révèle ainsi l’esprit de Feydeau.
« Don Quichotte ou le Vertige de Sancho », d’après Cervantès, l’Échangeur à Bagnolet
Le galop de l’imagination
Par Laura Plas
La compagnie Public chéri relève heureusement le défi de mettre en scène « Don Quichotte ». L’adaptation exhibe en effet la théâtralité du texte, sa verve et son humour grâce une mise en scène pleine d’idées et des interprètes tous excellents.
« le Triomphe de l’amour », de Marivaux, Théâtre Gérard‑Philipe à Saint‑Denis
Raison sans sentiments
Par Laura Plas
Comment faire de Marivaux un auteur à thèse ? Réponse donnée par Galin Stoev dans « le Triomphe de l’amour ». On ne fait sans doute pas toujours du bon théâtre avec de bonnes idées, car ici l’artificialité et la distanciation prévalent sur l’émotion.
« Tout semblait immobile », de Nathalie Béasse, Théâtre de la Bastille à Paris
Ô, bonheur des ogres !
Par Laura Plas
Promenade insolite et cocasse dans les forêts du conte, la nouvelle création de Nathalie Béasse est pleine d’éclats de rire et d’idées. « Tout semblait immobile » ou le royaume merveilleux de la perturbation ?
« le Magicien d’Oz », de Lyman Frank Baum, Comédie Nation à Paris
Abracada-débarras : Oz ou le joli pays des choses
Par Laura Plas
Adaptant « le Magicien d’Oz » pour les plus petits, la Cie Waverley nous offre un joli spectacle, frais et fourmillant d’idées. Une petite pépite ludique pour découvrir le théâtre d’objets.
« A puerta cerrada », d’après « Huis clos », de Jean‑Paul Sartre, Théâtre du Soleil à Paris
Bêtes de scène dans une arène
Par Laura Plas
Serge Nicolaï met en scène quatre comédiens argentins dans « A puerta cerrada ». « Huis clos » comme une corrida ? Un pari réussi grâce à la pertinence de l’adaptation, mais aussi à la fine partition de Jean‑Jacques Lemêtre et à la performance des comédiens.
« Le titre est dans le coffre », de Fred Robbe, Théâtre de Belleville à Paris
Feydeau a un nez rouge !
Par Laura Plas
Le Théâtre du Faune détourne les codes du vaudeville dans une fantaisie clownesque et rocambolesque : « Le titre est dans le coffre ». Un sympathique spectacle familial pour dérouiller ses zygomatiques.
« la Louche en or », de Véronique Essaka de Kerpel, Théâtre Darius‑Milhaud à Paris
Sauvés par la musique
Par Laura Plas
La Cie Volubilis nous propose un conte ingénu dont le charme tient moins à l’histoire, sans surprise, qu’à la présence de la musique et du chant. Faisant participer le public, et privilégiant la compréhension, les artistes gagnent en intelligibilité ce que le spectacle perd parfois en fluidité. Un spectacle facile d’accès aux doux sons de l’Afrique.
« Trois contes », de Charles Perrault sur une musique de Maurice Ravel, Théâtre des Abbesses à Paris
Perrault au royaume des Muses
Par Laura Plas
Quand les contes de Perrault * dialoguent avec la féerique musique de Ravel naît un enchantement. Avec « Trois contes », Les Percussions Claviers de Lyon nous offrent un beau moment musical, encore rehaussé par un film dont les images sont aussi belles, aussi troublantes que des tableaux de maîtres.
« Cyrano de Bergerac », d’Edmond Rostand, Théâtre de l’Épée‑de‑Bois à Paris
Un pour tous ! Tous pour un !
Par Laura Plas
La Cie du Berger, menée tambour battant par Olivier Mellor, propose un « Cyrano » enlevé et populaire qui met en lumière jusqu’aux plus petits rôles et exalte le travail de troupe. Une célébration du théâtre vivifiante et souvent inspirée.
« le Petit Poisson futé comme ça ! » de Rudyard Kipling, Théâtre Essaïon à Paris
Un joli mais trop futé petit poisson
Par Laura Plas
Adapter pour la scène quelques-unes des merveilleuses, fabuleuses, tendres « Histoires comme ça » de Rudyard Kipling, quelle bonne idée !…
« le Sexe faible », de Heidi Brouzeng, l’Échangeur à Bagnolet
Ça fait bien par où ça casse
Par Laura Plas
Quelque part du côté de Fassbinder, ou d’Almodovar, L’S.K.B.L. Cie invente avec « le Sexe faible ? » son cabaret punk et surréaliste. Rompu le carcan des genres, en éclat donc celui de l’idéal féminin ! La friction des notes et des mots, de l’utopie et du rêve, des cris et des chuchotements créent ici une proposition forte, souvent dérangeante.