« Je suis Fassbinder », de Falk Richter, au Théâtre National Populaire à Villeurbanne
Les larmes amères de Stanislas Nordey
Par Trina Mounier
Pour son premier spectacle à la tête du Théâtre national de Strasbourg, Stanislas Nordey s’est associé avec le dramaturge et metteur en scène allemand Falk Richter. Ils signent avec « Je suis Fassbinder », pièce virtuose et engagée, un cri d’alarme sur l’état de l’Europe aujourd’hui. Le cinéaste allemand sert de fil rouge à ce regard critique.
Sens interdits, festival international de théâtre à Lyon et métropole
Le festival de l’intelligence et du combat
Par Trina Mounier
Ce festival nous réserve décidément, édition après édition, bien des surprises. Mais il ne varie pas sur l’essentiel : la nécessité de la distanciation pour comprendre et l’exigence de vérité pour combattre l’exclusion, l’indifférence et la lâcheté.
« le Misanthrope », de Molière, Théâtre des Béliers Parisiens, à Paris
Un Molière bien tempéré
Par Elisabeth Hennebert
Sous la baguette du maestro Acquaviva, une compagnie de jeunes comédiens fait sonner l’alexandrin comme une musique actuelle : un enchantement pour l’oreille.
« Clean City », de Anetsis Azas et Prodromos Tsinikoris, Le Radiant-Bellevue à Caluire et Cuire
Litanie documentaire
Par Michel Dieuaide
Au programme du festival Sens Interdits figurent les représentants d’une nouvelle génération théâtrale grecque. Ils rendent compte de la situation imposée aux travailleuses étrangères dans leur pays en crise.
« le Marchand de Venise », d’après William Shakespeare, Théâtre 71, à Malakoff
Shakespeare, miroir de notre temps ?
Par Anne Cassou-Noguès
Jacques Vincey s’empare de la pièce controversée de Shakespeare pour parler de notre société. Pari audacieux ? Certes. Mais pari raté.
« Mujer Vertical », de Éric Massé, Théâtre de La Renaissance à Oullins
Théâtralement déséquilibré
Par Michel Dieuaide
Dans le cadre du festival Sens Interdits, la compagnie des Lumas propose une version bilingue et chorale du seul en scène créé par Éric Massé en 2013.
« Democracy in America », d’après Alexis de Tocqueville, MC93 à Bobigny
Le sacrifice, à l’aube de toute démocratie
Par Lorène de Bonnay
Liberté, égalité : des vœux pieux, des mots creux ? Que se passe-t-il donc à l’ombre de la Démocratie ? En s’emparant d’un tel sujet, en questionnant ces valeurs ô combien précieuses, Romeo Castellucci a créé un horizon d’attente immense. Trop, peut-être.
« Dianne Reeves en concert », Carré Sévigné à Cesson-Sévigné
Planer avec une diva
Par Jean-François Picaut
Accueillir une star du jazz et de la soul comme Dianne Reeves est toujours un événement. C’est la proposition artistique faite par le Pont des Arts à Cesson-Sévigné (35) en avant-première de Jazz à l’Ouest – 28e édition. Les amateurs ne s’y sont pas trompés, les billets se sont arrachés et la salle était archi-comble.
« Antigone 82 », de Jean-Paul Wenzel, MC2 – Scène nationale, à Grenoble
Où est passée Antigone ?
Par Sophie Rigoureau
Habitué des adaptations romanesques au théâtre puisqu’il a déjà adapté avec succès ses propres récits, « Vater Land » et « Tout un homme », ainsi que d’autres romans d’auteurs divers, Jean-Paul Wenzel déçoit. Son texte est appliqué et son théâtre didactique.
« Maldoror / chant 6 » d’après Lautréamont, les Subsistances à Lyon
Entre Rue des boutiques obscures et Boulevard du crime…
Par Trina Mounier
On ne lit plus beaucoup, aujourd’hui, l’œuvre unique d’Isidore Ducasse, alias comte de Lautréamont, « les Chants de Maldoror ». C’est donc tout à l’honneur de Michel Raskine de nous proposer une version de ce texte magnifique, sulfureux, énigmatique, éminemment poétique, que les surréalistes encensaient.
« Rabbit Hole–univers parallèles », de David Lindsay-Abaire, les Célestins à Lyon
Élégant sitcom pour parents dévastés
Par Michel Dieuaide
Disons-le d’emblée : Julie Gayet, qui fait ici son retour sur les planches après 20 ans d’absence et quelques éclairages voyeuristes sur sa vie privée, tient son pari. Son rôle dans « Rabbit Hole–univers parallèles », spectacle créé aux Célestins, convainc.
« War and Breakfast » de Mark Ravenhill, les Clochards Célestes à Lyon
Génital, gastrique et peu théâtral
Par Michel Dieuaide
Depuis dix ans, le pamphlet dramatique à l’emporte-pièce de l’auteur britannique Mark Ravenhill ne cesse pas de séduire les compagnies théâtrales à la recherche d’une œuvre provocante. Le jeu en vaut-il toujours la chandelle ?