« Le Malade imaginaire », de Molière, Théâtre de Paris
Daniel Auteuil, un malade en pleine forme
Par Maxime Grandgeorge
Pour son troisième spectacle en tant que metteur en scène, Daniel Auteuil s’empare du « Malade imaginaire » de Molière. Sa mise en scène classique, mais efficace, lui donne l’occasion de déployer tout son talent d’acteur et de mettre en avant celui de ses partenaires.
« Pale Blue Dot », d’Étienne Gaudillère, Théâtre de Villefranche-sur-Saône
Acteurs alertes
Par Trina Mounier
Étienne Gaudillère était un inconnu, il y a un an. Et pourtant ce jeune homme figurait au Festival d’Avignon l’été dernier, avec son premier spectacle : « Pale Blue Dot ». De quoi susciter la curiosité et… l’admiration !
« La Collection », de Harold Pinter, Théâtre national de Bretagne à Rennes
La double imposture
Par Olivier Pansieri
Mathieu Amalric, Valérie Dashwood, Micha Lescot et Laurent Poitrenaux réinventent « La Collection » de Harold Pinter dans la mise en scène de Ludovic Lagarde. Questions pièges et esquives au pays du mensonge. Trouble et troublant comme un cauchemar.
« Meute », de Perrine Gérard, Théâtre national populaire à Villeurbanne
Scènes de la vie civique
Par Michel Dieuaide
Perrine Gérard, l’auteure, et Julie Guichard, la metteuse en scène, diagnostiquent avec mordant et ironie les insuffisances du système judiciaire et les violences du désir de vindicte populaire.
Focus Michel Bruzat, Les Déchargeurs à Paris
Condamnés à la fraternité
Par Léna Martinelli
Humaniste avide de parole poétique, Michel Bruzat présente trois spectacles aux Déchargeurs, dont deux bouleversants : des mises en scène de Jehan-Rictus et Jean Lambert-wild, deux auteurs au verbe haut !
« les Deux Frères et les lions », d’Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre, Théâtre de Poche-Montparnasse à Paris
Bêtes de scène
Par Léna Martinelli
Reprise au Théâtre de Poche-Montparnasse, la comédie enlevée d’Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre, « Les Deux Frères et les lions », fait un triomphe. Pourtant, cette fable satirique sur le capitalisme, inspirée d’une histoire vraie, est terrible. Et c’est précisément ce qui la rend jubilatoire.
« Ma Colombine », de Fabrice Melquiot et Omar Porras, Am Stram Gram à Genève
L’exil comme arbre de vie
Par Michel Dieuaide
Fabrice Melquiot, auteur, et Omar Porras, comédien et metteur en scène, s’associent poétiquement pour créer « Ma Colombine », avec réussite.
« Doreen », de David Geselson d’après « Lettre à D » d’André Gorz, Théâtre de la Bastille à Paris
Songe à la douceur
Par Laura Plas
David Geselson adapte au théâtre la belle « Lettre à D. » d’André Gorz. Un spectacle pudique et subtil qui crée l’intimité entre les spectateurs et les amants incarnés. Splendide.
« Retour à Reims », d’après Didier Eribon, Théâtre de la Ville à Paris
« Retour à Reims » : Ostermeier cherche son chemin
Par Maxime Grandgeorge
Adapter sur scène l’essai autobiographique du philosophe et sociologue Didier Eribon n’était pas une mince affaire. Malgré un dispositif scénique original, Thomas Ostermeier ne convainc pas avec ce « Retour à Reims ».
« The Beggar’s Opera », de Pepusch et Gay, Opéra de Rennes
Pouding vocal
Par Olivier Pansieri
Les Arts Florissants de William Christie reprennent leur « Beggar’s Opera » dans une mise en scène mollassonne de Robert Carsen. Quelques airs et deux trios réussis vers la fin, pour lesquels il faut endurer deux heures de mauvais théâtre entrelardé de chansons à boire. Racoleur et poussif
« La Vie devant soi », d’après Romain Gary, Théâtre de Sartrouville et des Yvelines
Putain de vies !
Par Léna Martinelli
Simon Delattre met en scène une remarquable adaptation de « la Vie devant soi », d’après Romain Gary. Ce magnifique spectacle, intelligent, drôle, émouvant et bourré de trouvailles scéniques, livre un inoubliable hymne à la différence et à la générosité.
« The Scarlet Letter», d’Angélica Liddell d’après Nathaniel Hawthorne, Théâtre de la Colline, à Paris
Angélica Liddell : doxa contre doxa
Par Laura Plas
Angélica Liddell, fidèle à sa sulfureuse réputation, propose une lecture iconoclaste du roman de Nathaniel Hawthorne : « La Lettre écarlate ». Un beau livre d’images baroques, où le pamphlet contre un nouveau puritanisme prend cependant les allures dogmatiques d’une Contre-Réforme.