« Still In Paradise », de Yan Duyvendak et Omar Ghayatt, au Nouveau Théâtre de Montreuil
Quand Omar rencontre Yan
Par Laura Plas
Protéiforme et participatif, « Still in Paradise » est un spectacle foisonnant qui interroge les rapports entre le monde musulman et l’Occident. Intime, complexe et passionnant !
« Le Direktor », d’après « Direktoren for det hele » de Lars von Trier, Théâtre de la Bastille, à Paris
Baroque ou barré ?
Par Laura Plas
Aussi explosif et retors que son modèle cinématographique, « Le Direktor », mis en scène par Oscar Gόmez Mata, propose une farce baroque sur le théâtre. Si la portée satirique s’en voit nettement émoussée, le spectacle épate souvent par sa liberté.
« Macbeth / Hors champ », d’après William Shakespeare, Théâtre du Grand Rond à Toulouse
Banco pour ce « Macbeth » !
Par Bénédicte Soula
Voici une nouvelle variation autour de « Macbeth ». La metteuse en scène Anne Bourgès a pris ses libertés en « montant » comme une cinéaste cette petite forme singulière pour trois interprètes et un agrès. S’il fut un temps où la pièce était maudite, elle est désormais matière à toutes les expérimentations théâtrales. Celle-ci, entre économie et fantaisie, tient la route.
« At the still point of the turning world », de Renaud Herbin, Espace Malraux – Théâtre Charles Dullin, à Chambéry
Sur le fil du concept
Par Juliette Nadal
Renaud Herbin, marionnettiste actuellement à la tête du TJP de Strasbourg, interroge les relations entre corps, objet et image. Dans sa dernière création, il associe marionnettes, danse et chant pour créer des tableaux stylisés mettant en jeu la matière. Une expérimentation qui prend le risque de la pesanteur.
« Qui va garder les enfants », de Nicolas Bonneau et Fanny Chériaux, Théâtre de Belleville à Paris
De la peur à la part de l’autre
Par Laura Plas
Déjà ouvrier ou boxeur à la scène, Nicolas Bonneau se métamorphose cette fois en femmes politiques pour évoquer leurs combats et leur quotidien. Résultat : un spectacle protéiforme où la satire (parfois maladroite) côtoie heureusement des moments de sincérité et de poésie.
« Bosch dreams », des 7 doigts de la main, Bonlieu Scène Nationale d’Annecy
Le mystère Bosch
Par Juliette Nadal
Le collectif de création pluridisciplinaire Les 7 doigts de la main propose une initiation moderne et sensible à l’œuvre énigmatique du peintre néerlandais Jérôme Bosch. Combinant cirque et arts visuels, « Bosch dreams » nous fait pénétrer dans l’imagination merveilleuse et incompréhensible de l’artiste médiéval.
Reprise de « Thyeste », de Sénèque, Grande Halle de la Villette à Paris
« Thyeste » de Thomas Jolly, créé pour la Cour d’honneur du Festival d’Avignon en juillet dernier et repris à la Villette, nous fait participer à un rituel cruel qui aboutit à une apocalypse. Démesure pour démesure, ce sacrifice n’en est pas moins délectable.
« Le Lion dans la cage » de Noémie Fansten, Théâtre de la Contrescarpe à Paris
Un lion pour rugir de plaisir !
Par Laura Plas
Avec une fantaisie exquise et un humour débridé, Noémie Fansten nous conte dans « le Lion dans la cage » les tribulations d’une bigleuse, depuis l’enfance jusqu’à aujourd’hui : une belle réflexion sur les cages de la « normalité » et les pouvoirs de l’imagination.
« J’ai bien fait », de Pauline Sales, le Théâtre de la Tempête à Paris
Les quarantenaires rugissants
Par Laura Plas
Pour la deuxième fois, Pauline Sales met en scène un de ses textes. Servi par une distribution et un travail sonore convaincants, le spectacle « J’ai bien fait ? » monte en puissance pour nous emporter dans un tourbillon tragi-comique. L’évocation du pire serait-elle la meilleure des recettes pour bien faire ?
Reprise de « Qui déplace le soleil » de Marie Piemontese, Maison des Métallos à Paris
Reprise de « Qui déplace le soleil »
Marie Piemontese invente et met en scène une belle pièce sur le tissage, le métissage, le passage. Sa fable intime et universelle, « Qui déplace le soleil », nous meut, dans tous les sens du terme. À voir ou revoir, dans une nouvelle distribution (avec la comédienne !), à la Maison des Métallos.
« 4.48 Psychose », de Sarah Kane, Paris Villette
Entre aube et crépuscule
Par Romain Labrousse
Dans une volonté manifeste de ne pas réduire la pièce à sa dimension testamentaire, Florent Siaud affirme la théâtralité d’un monologue instable.
Reprise de « Je n’ai pas encore commencé à vivre » de Tatiana Frolova, Théâtre KnAM, Théâtre des Célestins à Lyon
Reprise
Les Célestins de Lyon offrent une seconde vie à un spectacle bouleversant découvert lors de l’édition 2017 de Sens Interdits. « Je n’ai pas encore commencé à vivre » sera visible pour une quinzaine de représentations hors les murs, au Théâtre du point du Jour.