« Extinction », Julien Gosselin, Cour Lycée Saint-Joseph, festival Avignon 2023

Extinction-Gosselin © DR

Quel plaisir de retrouver enfin Julien Gosselin au Festival (après « 2666 » en 2016 et « Joueurs, Mao II, Les Noms » en 2018), dans un nouveau spectacle démesuré et novateur ! Il poursuit son exploration des auteurs du passé et d’un monde disparu, que l’art théâtral peut seul ressusciter. Après le russe Andréïev, les romantiques allemands, il porte à la scène les œuvres autrichiennes de Bernhard, Schnitzler et Hofmannsthal, en associant sa compagnie aux acteurs du fameux théâtre berlinois, la Volksbühne. « Extinction », hybride, enragé, maîtrisé, nous enflamme.

« Le Passé », d’après Léonid Andréïev, Odéon Théâtre de l’Europe, Paris

« Le Passé », d’après Léonid Andréïev © Simon Gosselin

Crier au bord de l’abîme
Par Lorène de Bonnay
La dernière création de Julien Gosselin explore l’œuvre protéiforme et oubliée du romancier russe, avec la finesse, la minutie et la délicatesse qu’on lui connaît : « Le Passé », créée à partir du tressage de deux pièces et des nouvelles d’Andréïev, évoque des êtres au bord du gouffre, tout en questionnant de façon vertigineuse leur représentation. Un spectacle monstre inégal, complexe et intense, à décanter.

« Joueurs, Mao II, les Noms », d’après Don DeLillo, la FabricA à Avignon

« Joueurs, Mao II, les Noms » de Julien Gosselin © Christophe Raynaud de Lage

Un théâtre rare et ravageur
Par Lorène de Bonnay
Julien Gosselin revient à Avignon avec une trilogie-fleuve adaptée des romans de l’auteur américain. Son geste artistique, encore plus radical, s’est approfondi. Le spectateur se laisse immerger dans une expérience théâtrale paroxystique, labyrinthique, à la fois inouïe et éprouvante.

« Présentation de la nouvelle saison », Odéon Théâtre de l’Europe à Paris

"Les Particules élémentaires" © Simon Gosselin

Un « appétit de dialogues » réjouissant !
Par Lorène de Bonnay
Stéphane Braunschweig dévoile la programmation de sa deuxième saison à la direction de ce théâtre « d’art ». Les esthétiques choisies, ouvertes sur l’Europe et la nouvelle génération, promettent de nous faire voyager mais aussi éprouver, dans le présent, la « complexité du monde ».

« 2666 », de Roberto Bolaño, la Fabrica à Avignon

« 2666 » © Christophe Raynaud de Lage

Monumental !
Par Maud Sérusclat‑Natale
Quand l’œuvre de deux génies se rencontre, la terre n’a plus qu’à trembler. « 2666 » est une odyssée théâtrale remarquable aussi folle que brutale, d’une intensité et d’une qualité inégalée. Les superlatifs vont manquer.