« Trans », de Didier Ruiz, gymnase du lycée Mistral à Avignon

« Trans (més enllà) » de Didier Ruiz © Christophe Raynaud de Lage

Repousser les limites
Par Lorène de Bonnay
Dans ses spectacles, Didier Ruiz met en scène des personnes âgées, des ouvriers, des adolescents, des ex-détenus, des transsexuels. Son théâtre citoyen cherche « à faire entendre une réalité que le public ne connaît pas afin de changer sa perception du monde ». « Trans » atteint ce but avec une délicatesse et une intensité pénétrantes.

« Joueurs, Mao II, les Noms », d’après Don DeLillo, la FabricA à Avignon

« Joueurs, Mao II, les Noms » de Julien Gosselin © Christophe Raynaud de Lage

Un théâtre rare et ravageur
Par Lorène de Bonnay
Julien Gosselin revient à Avignon avec une trilogie-fleuve adaptée des romans de l’auteur américain. Son geste artistique, encore plus radical, s’est approfondi. Le spectateur se laisse immerger dans une expérience théâtrale paroxystique, labyrinthique, à la fois inouïe et éprouvante.

« La Reprise », de Milo Rau, Gymnase du lycée Aubanel à Avignon

« La Reprise – Histoire(s) de théâtre (I) » de Milo Rau © Christophe Raynaud de Lage

Étrange réel au cœur du théâtre
Par Lorène de Bonnay
Dans sa nouvelle création, l’artiste suisse (actuel directeur du Théâtre national de Gand) poursuit son exploration du réel et de sa représentation. « La reprise – Histoire(s) de théâtre (I) » interroge la violence d’un fait divers, le regard et l’illusion théâtrale. Un spectacle dense, catharctique, efficace.

Séminaire annuel de l’Anrat à Avignon

« Séminaire Avignon » © DR

Un concentré d’expériences théâtrales
Par Lorène de Bonnay
Depuis 2003, l’Anrat (Association Nationale de Recherches et d’Action Théâtrale)1 donne rendez-vous aux enseignants, professionnels et responsables des relations publiques au Festival. Au programme de cette formation annuelle dédiée au spectacle vivant : de la culture intensive !

« Iphigénie », de Racine, cloître des Carmes à Avignon

Iphigénie » de Chloé Dabert © Christophe Raynaud de Lage

Une Atride affadie
Par Lorène de Bonnay
Iphigénie, petite-fille d’Atrée touchée par la faute originelle de sa famille, est une figure de l’innocence sacrifiée des plus émouvantes. Pourtant, la jeune Atride de Chloé Dabert ne suscite pas le pathétique attendu. Cette « Iphigénie » n’est pas de la même lignée que « Thyeste », qui se joue à quelques rues.

« Thyeste », Sénèque, Thomas Jolly, Cour d’honneur, Festival Avignon

« Thyeste » de et avec Thomas Jolly © Christophe Raynaud de Lage

Un festin théâtral
Par Lorène de Bonnay
Le nouveau spectacle de Thomas Jolly, créé pour la Cour, ne démérite pas : « Thyeste » nous fait participer à un rituel cruel qui aboutit à une apocalypse, dans un lieu sacré. Démesure pour démesure, ce sacrifice n’en est pas moins délectable.

« Hymne à la Turquie méditerranéenne », par Ciğdem Aslan, Opéra de Rennes

« Hymne à la Turquie méditerranéenne » par Ciğdem Aslan

Chanter pour se souvenir et vivre
Par Jean-François Picaut
Ciğdem Aslan est une Turque de culture alévie-kurde, une population qui accorde une très grande place à la musique. C’est donc tout naturellement que la jeune femme y vient. Depuis 2013 et la parution de son premier album « Mortissa » (Asphalt Tango Records / Indigo), elle se consacre surtout à chanter le rébétiko, comme c’est le cas ce soir.

« le Portrait de Dorian Gray », d’après Oscar Wilde, l’Escale à Tournefeuille

« Le Portrait de Dorian Gray » de Stéphane Battle © Grenier de Toulouse

Un portrait sur un plateau
Par Bénédicte Soula
Faire passer une œuvre picturale des cimaises au plateau d’un théâtre, sans jamais la montrer, voilà le pari fou tenté par le metteur en scène Stéphane Batlle, pour la troisième fois de sa vie. Banco ! « le Portrait de Dorian Gray » restitue l’étonnant pouvoir magique du roman d’Oscar Wilde, révélant aux yeux du monde l’âme des comédiens et du metteur en scène. Lumière.

« les Amantes », d’Elfriede Jelinek, Théâtre du Cercle, à Rennes

« Les Amantes », d’après Elfriede Jelinek © Muriel Bordier

De l’ironie mordante à la satire grinçante
Par Jean-François Picaut
En cette période où la question des rapports entre hommes et femmes connaît un regain d’actualité brûlant, la compagnie KF association a choisi un texte d’Elfriede Jelinek qui en présente une vision particulièrement violente et sombre.