« Piscine [pas d’eau] », de Mark Ravenhill, les Célestins à Lyon
Les dessous peu reluisants d’une illusion
Par Trina Mounier
Trois ans et demi ont passé depuis une première version dont Florent Coudeyrat s’était fait l’écho. Cécile Auxire‑Marmouget revient avec une nouvelle distribution à cette « Piscine (pas d’eau) » de l’écrivain britannique acide et féroce Mark Ravenhill.
« Fla.Co.Men. », d’Israel Galván, Théâtre de la Ville à Paris
Israel Galván, danseur d’éclats
Par Lise Facchin
Avec une malice lumineuse, Galván combat dans l’arène un adversaire redoutable : le flamenco lui-même et sa rigueur codifiée. Avec une liberté tout animale, il conduit pendant une heure vingt un public béat sur des crêtes inattendues.
« le Canard sauvage », de Henrik Ibsen, Théâtre national populaire à Villeurbanne
De la cécité nécessaire
Par Trina Mounier
Avec « le Canard sauvage », le tout nouveau directeur de l’Odéon, Stéphane Braunschweig, grand explorateur des pièces d’Ibsen, offre un écrin épuré et brillant à une poignée d’acteurs de haut vol.
« le Cabaret extraordinaire », Café de la danse à Paris
Du merveilleux, des plumes et des paillettes !
Par Lise Facchin
Au très parisien Café de la danse, sis au détour d’un passage aux pavés bosselés, une soirée de fous a emporté une assemblée avide dans les confins du merveilleux. On en voudrait tous les jours…
« Hamlet‐machine », de Heiner Müller, Théâtre du Point‐du‑Jour à Lyon
Müller-Vincent, une histoire longue
Par Trina Mounier
Depuis presque trente ans Philippe Vincent explore l’univers de Heiner Müller, il en gratte la surface, il en sonde les profondeurs… Cette version dont il cosigne la mise en scène avec David Mambouch est la quatrième. Guère plus explicite que les précédentes.
« Lady Macbeth de Mzensk », de Dimitri Chostakovitch, Opéra de Lyon
L’amour à mort
Par Michel Dieuaide
Pour présenter à Lyon pour la première fois la version originale de 1934 de « Lady Macbeth de Mzensk », il fallait rassembler autour de l’œuvre de Chostakovitch des talents exceptionnels…
« Influences », de Thierry Collet, espace 93 – Victor‑Hugo à Clichy-sous-Bois
Thierry Collet, inséminateur de doutes
Par Léna Martinelli
Spectacle de magie mentale interactif et théâtral, « Influences » aide à démonter les mécanismes de manipulation à l’œuvre dans nos sociétés. Un spectacle d’utilité publique à vivre. Intensément !
« Rendez‑vous gare de l’Est », de Guillaume Vincent, Théâtre du Nord à Lille
Sursauts de vie
Par Sarah Elghazi
« Rendez-vous gare de l’Est », c’est la rencontre avec une femme qui souffre de maniaco-dépression, l’histoire d’une parole étouffée au quotidien et qui se révèle enfin…
« Sur une île », de Camille de Toledo, Théâtre Garonne à Toulouse
Le cauchemar mis en boîte
Par Bénédicte Soula
« Sur une île », inspiré de la tuerie d’Utøya en Norvège, colle malgré lui à une autre réalité dramatique : les attentats terroristes de Paris en novembre dernier. De cette tragédie du réel, le metteur Christophe Bergon a su faire une pièce plutôt réussie, ni obscène ni inutile. Avec un bémol cependant…
« Richard III », de Shakespeare, Odéon‐Théâtre de l’Europe à Paris
Richard on the rock
Par Léna Martinelli
Thomas Jolly, la nouvelle coqueluche du théâtre, n’a pas fini de faire parler de lui ! Après son entrée fracassante, par la grande porte, avec « Henri VI », le voilà programmé à l’Odéon où il met en scène un « Richard III » dont il incarne lui-même le rôle-titre. Bluffant !
« Aurore. La belle au bois ne s’endort pas », de Gaëlle Hispard et Mathieu Gerhardt, d’après Charles Perrault, Théâtre Essaïon à Paris
Nuit de folie au palais
Par Anne Cassou-Noguès
Si le programme d’« Aurore » précise que le spectacle est « inspiré de “la Belle au bois dormant” de Charles Perrault », il s’en détache cependant bien vite pour nous présenter une jeune fille qui profite d’une nuit d’éveil pour découvrir la vie et l’amour…
« En attendant Godot », de Samuel Beckett, Théâtre de la Croix‐Rousse à Lyon
Le rire est la politesse du malheur
Par Trina Mounier
Une énième lecture d’« En attendant Godot », est-ce bien utile ? Celle de Laurent Fréchuret, qui arrive après quelques autres déjà magistrales, est simplement nécessaire.