« le Roi Lear », de Shakespeare, cour d’honneur du palais des Papes à Avignon
Promesses non tenues
Par Trina Mounier
La cour d’honneur, le directeur du Festival, la pièce mythique du répertoire, tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette soirée un moment inoubliable. On attendait Py au tournant. Homme de défis, il n’a pas su éviter toutes les chausse-trapes.
« Cocooning », de Luis Garay, Montpellier Danse, Humain trop humain à Montpellier
Technopolis
Par Marie Pons
Invité par Rodrigo García à créer une pièce sur mesure pour Montpellier Danse, Luis Garay détonne en sculptant un monde postapocalyptique où l’être humain est réduit à l’état d’esclave empêtré dans la technologie. Fascinant.
« Soudain la nuit », d’Olivier Saccomano, gymnase du lycée Mistral à Avignon
Contemporain, dans tous les sens du terme
Par Céline Doukhan
Troisième partie du cycle « Spectres de l’Europe » entamé par la compagnie du Zieu, « Soudain la nuit » déconcerte et laisse un peu perplexe.
« le Vivier des noms », de Valère Novarina, cloître des Carmes à Avignon
Ouistiti-je ?
par Céline Doukhan
Sans queue ni tête, la pièce malaxe et entrechoque les mots avec bonheur. Une sorte de big-bang poétique, mais qui durerait deux heures quarante.
« Hyperterrestres », de Benoît Lachambre et Fabrice Ramalingom, Montpellier Danse 2015
Corps étrangers
Par Marie Pons
Ces deux-là se côtoient, échangent et collaborent sur le plan chorégraphique depuis plus de vingt ans. Le chorégraphe canadien Benoît Lachambre et Fabrice Ramalingom, enfant de Montpellier héritier du travail de Dominique Bagouet, livrent pour cette première création à deux voix un duo fusionnel, un corps-à-corps qui déborde le terrain de l’humanité pour se frotter au hors-norme, à l’extraterrestre. Une performance teintée d’étrangeté dont on sort perplexe.
« No World / FPLL », de Winter Family, Tinel de la Chartreuse à Villeneuve‑lès‑Avignon
« No World », le bonbon qui pique
par Céline Doukhan
Dans une atmosphère de joyeux bazar, Winter Family dénonce les hypocrisies de notre société de consommation.
« Andreas », d’après « le Chemin de Damas » d’August Strindberg, cloître des Célestins à Avignon
C’est beau, mais c’est long
Céline Doukhan
Des comédiens habités au service d’un texte complexe de Strindberg, à voir au cloître des Célestins jusqu’au 11 juillet.
« Last Work », de Ohad Naharin, Montpellier Danse 2015
L’évidence des corps
Par Fatima Miloudi
La Batsheva Dance Company a présenté « Last Work » du chorégraphe Ohad Naharin. Un spectacle attendu et, comme de coutume, une prestation éblouissante.
« la Verità », de Daniele Finzi Pasca, Folies Bergère à Paris
Et si la vie était un rêve ?
Par Léna Martinelli
Depuis sa création à Montréal, « la Verità » a été jouée plus de 200 fois à travers le monde (Uruguay, Brésil, Espagne, Colombie, Émirats arabes unis…). Après vingt dates exceptionnelles aux Folies Bergère, le spectacle poursuit sa tournée. Il ne faut pas rater ce fabuleux voyage dans l’univers de Dalí, une ode poétique à la vie et au pouvoir de l’imaginaire. Du nouveau cirque comme on aime !
« Clémentine et Raymonde au jardin des bonnes manières », Théâtre de l’Île‑Saint‑Louis à Paris
Un divertissement qui a du potentiel
Par Isabelle Jouve
Pour cette unique représentation dans ce charmant petit Théâtre de l’Île-Saint-Louis, Denis d’Arcangelo et Clémentine, auteurs, metteurs en scène et acteurs, ont proposé un spectacle sympathique. Reste toutefois à le peaufiner pour en extraire toute sa saveur.
« Lac », de Pascal Rambert, Théâtre de l’Aquarium à Paris
L’école est finie
Par Alicia Dorey
S’emparer d’un texte créé sur mesure par Pascal Rambert était un pari exaltant, mais sans doute trop risqué pour cette promotion 2015 de La Manufacture de Lausanne. Avec « Lac », ils laissent le piège de l’écriture se refermer sur eux.
« Une femme chaste », de Wang Renjie, festival Standard idéal, Théâtre du Soleil à Paris
Désir coupable
Par Alicia Dorey
Après avoir exploré le secret du désir dans « la Veuve et le Lettré », le dramaturge Wang Renjie pousse le tragique à son paroxysme avec « Une femme chaste ». C’est dans le cadre somptueux du Théâtre du Soleil que l’on découvre avec émerveillement la modernité et la puissance poétique de cette pièce emblématique du théâtre liyuan.