« les Bonnes », de Jean Genet, l’Étoile du Nord à Paris

« les Bonnes » © Éric Heinrich

La floraison funèbre des « Bonnes »
Par Fabrice Chêne
Si les hommages ont été nombreux pour commémorer, en 2010, le centenaire de Jean Genet, trop peu de compagnies ont relevé le défi de mettre en scène une œuvre majeure. L’injustice est réparée, et de belle manière, par Guillaume Clayssen qui propose une relecture percutante et originale des « Bonnes »…

« Othello », de William Shakespeare, les Gémeaux à Sceaux

« Othello » © Andreas Geissel

Magnifique théologie de l’enfer vue par Ostermeier
Par Cédric Enjalbert
Thomas Ostermeier est homme de marotte. Après un cycle Ibsen, le voici hanté par Shakespeare depuis « le Songe d’une nuit d’été » et l’excellent « Hamlet », applaudi en 2008 dans la cour d’honneur à Avignon. Il monte avec brio au Théâtre des Gémeaux un « Othello » passionné, soulignant avec force et clarté les ravages de la jalousie et la puissance du langage. Exemplaire.

« la Mouette », d’Anton Tchekhov, Théâtre‐Studio à Alfortville

« la Mouette » © D.R.

Une « Mouette » qui s’envole et nous emporte
Par Marie Tikova
Au Théâtre-Studio d’Alfortville, Christian Benedetti présente sa version de « la Mouette » dans une mise en scène minimaliste et dépouillée de tout artifice. La traduction d’André Markowicz et Françoise Morvan donne à la pièce toute sa dimension actuelle. C’est vivant, bouleversant et drôle, tout simplement magistral.

« Terres ! », de Lise Martin, Théâtre de l’Est‑Parisien à Paris

Terres ! © Émile Zeizig

« Terres ! » : du beau dans les yeux, mais…
Par Laura Plas
Le Théâtre de l’Est-Parisien accueille « Terres ! », un conte pour le jeune public qui nous dit la violence de la propriété. Si on ne peut qu’admirer la mise en scène ingénieuse, et la scénographie digne d’un tableau de Kandinsky, on reste à la porte de l’imaginaire de l’auteur, Lise Martin.

« Mademoiselle Frankenstein », de Thierry Debroux, le Lucernaire à Paris

« Mademoiselle Frankenstein » © Loris von Sienbenthal

Shelley contre Spallanzani : à couteaux tirés
Par Chloé Chochard-Le Goff
Le mythe de Frankenstein est tellement connu de par le monde que l’on en oublie son origine et surtout son auteur : une jeune femme de 19 ans ! Intrigué par ce talent précoce mais terrifiant, il n’en fallait pas moins à l’auteur belge Thierry Debroux pour imaginer les germes d’un tel récit.