« Robins – Expérience Sherwood », création collective Le Grand Cerf Bleu, Théâtre 13 à Paris
Robin 2022 ?
Par Bénédicte Fantin
La nouvelle création du Grand Cerf Bleu s’attaque au personnage mythique de Robin des Bois et sonde par la même occasion notre imaginaire collectif : que représente cette figure emblématique aujourd’hui ? Humour, esthétique du ratage, musique au plateau… on retrouve les ingrédients constitutifs des créations du Grand Cerf Bleu, avec, cette fois, un aspect didactique qui tend à alourdir le rythme de la pièce.
« Deal », Jean-Baptiste André et Dimitri Jouve et « Soul Chain », Sharon Eyal, le Cent-Quatre, Paris
Les lignes et les flux du Désir
Par Lorène de Bonnay
Sous le signe d’Eros, le 104 offre une soirée danse explosive qui augure une belle rentrée ! Le spectacle « Deal » explore ce qui se joue dans une rencontre : quel accord tacite, quelle négociation, quel don, quel refus, quel compromis, quel arrêt commun sur cette ligne de fuite ? La chorégraphie de « Soul Chain », à travers une troupe de 17 danseurs virtuoses, donne une vision trouble du Désir : un tout, un corps, un trou, un soleil noir composé de flux irrépressibles.
« Palpitants et dévastés », de Myriam Boudenia, Théâtre des Célestins à Lyon
Par omission ?
Par Trina Mounier
Auteure et metteuse en scène de talent, Myriam Boudenia livre une comédie intelligente qui aborde habilement la question des migrants. On y découvre le destin de cinq personnages, dont trois générations de femmes, avec la réalité contemporaine des peuples soumis à l’exil.
« Planet, wanderer », de Damien Jalet et Kohei Nawa, Chaillot, Théâtre national de la Danse à Paris
Sables émouvants
Par Léna Martinelli
Avec le plasticien Kohei Nawa, Damien Jalet (artiste associé de Chaillot) livre une extraordinaire épopée sur l’évolution de l’humanité. Bien que saisie d’effroi, on est renversée par tant de beauté, une cosmogonie poétique à la croisée des arts. Des sensations et une expérience inoubliables.
« Illusions perdues », Honoré de Balzac, Théâtre de la Bastille, Paris
Illusions perdues, Paris gagnés !
Par Laura Plas
Après l’épopée, la comédie humaine ! Pauline Bayle relève le gant d’adapter « Illusions perdues » de Balzac, roman aussi tentaculaire et fourmillant que le Paris qu’il dépeint. Une adaptation réussie où s’exprime l’amour des lettres et des acteurs, tout autant que le talent de Balzac.
« Et que mon règne arrive » de Léonora Miano, « Ce silence entre nous » de Mihaela Michailov, Les Zébrures d’automne à Limoges
Singulières plurielles
Par Laura Plas
En ouverture des Zébrures d’automne, honneur était fait aux femmes : objets et sujets de création. Si « Et que mon règne arrive », oscillant entre bluette et pamphlet, séduit sans convaincre tout à fait, la mise en scène polyphonique de « Ce Silence entre nous » s’impose par la finesse de sa partition.
« Pour sortir au jour », d’Olivier Dubois, dans le cadre de Temps Danse 2021, Le Monfort à Paris
Ah ! La vie d’artiste
Par Léna Martinelli
Élu l’un des vingt-cinq meilleurs danseurs au monde en 2011 par le magazine Dance Europe, Olivier Dubois nous livre quelques beaux « restes ». Douze ans après avoir signé sa première chorégraphie, ce solo se veut une tentative de raconter une histoire de l’art (son histoire de l’art) en revisitant quelques-uns des 60 spectacles auxquels il a participé. Une traversée de sa carrière pleine d’humour et de tendresse.
« Work », de Claudio Stellato, dans le cadre de Temps Danse 2021, Le Monfort à Paris
Complètement marteau !
Par Léna Martinelli
Détournant la pratique du bricolage, Claudio Stellato et son équipe de clowns acrobates nous livrent un bric a brac jubilatoire, où l’absurde le dispute à la fantaisie. Dans ce chantier mené tambour battant, le bricolage devient danse, cirque, concert et folie créatrice. En imbriquant corps et matière de manière si poétique, ces artistes-là cassent vraiment la baraque !
Temps Danse 2021, Le Monfort à Paris
Dense !
Par Léna Martinelli
Comme chaque année, le Monfort entame sa saison avec un temps fort consacré à la danse. Cinq spectacles étaient à l’affiche de cette nouvelle édition, du 8 au 25 septembre. Une belle densité d’émotions artistiques.
« Des territoires, Nous sifflerons la Marseillaise », de Baptiste Amann, Théâtre Ouvert à Paris
Cartographie du souvenir
Par Élisabeth Hennebert
Présentée pour la première fois dans son intégralité, la trilogie de Baptiste Amann propose une grande fresque en forme de tragédie contemporaine, tant familiale qu’historique, où se superposent petite et grande histoire, drame intime et catastrophe collective. Une randonnée sur sentier périlleux, entre mémorial espiègle et accumulation brouillonne, à en juger le premier volet.
« Résiste », Les Filles du renard pâle, à Jouy-Le-Moutier
Johanne Humblet, vent debout !
Par Léna Martinelli
Premier volet d’un triptyque, « Résiste » est une proposition originale, autant par l’engagement corporel de la funambule que par l’esthétique. Cette demi-heure de frissons à la tombée de la nuit nous a scotchés. Malgré la pluie battante, le cri de Johanne Humblet a transpercé la nuit.
Feu, ceci n’est pas une pipe ni une introduction à la lecture de Karl Marx » de Nadège Prugnard, Le Grand brasier, Les Plateaux Sauvages à Paris
Celles qui brûlent Par Stéphanie Ruffier Les Trois Coups Gêneuse, insoumise, femme puissante, chamane sur Instragram… Trois spectacles du « Grand brasier » questionnent la figure de la sorcière. Quels atours peut-elle bien revêtir, aujourd’hui, dans notre société ? « Révolutionnaire, amoureuse, autrice », dégaine Nadège Prugnard, flamboyante ! Revendiquant la place des femmes dans l’art et la culture, Carole Thibaut et Laëtitia Guédon ont réuni […]