« Guys and Dolls », de Frank Loesser, Théâtre Marigny à Paris
Broadway comme si vous y étiez
Par Maxime Grandgeorge
Un classique de la comédie musicale américaine débarque à Paris, 70 ans après sa création : « Guys and Dolls ». Le feu d’artifices visuel et sonore orchestré par Stephen Mear au Théâtre Marigny n’a rien à envier aux superproductions de Broadway. Irrésistible !
« Méphisto [Rhapsodie] », de Samuel Gallet, Théâtre national de Bretagne à Rennes
Grand peur et misères des subventionnés
Par Olivier Pansieri
Jean-Pierre Baro met en scène « Mephisto » de Samuel Gallet, très vaguement inspiré du roman de Klaus Mann. Une litanie, qui se veut un cri, contre la montée du fascisme récitée par des personnages auxquels on ne croit pas. Restent des moments criants de vérité sur l’arrivisme des gens de théâtre. Auquel on croit, par contre.
« Victor ou les enfants au pouvoir », de Roger Vitrac, Théâtre national populaire à Villeurbanne
À la famille comme à la guerre
Pour tirer sa révérence en beauté, Christian Schiaretti, qui achève son mandat à la tête du Théâtre national populaire (T.N.P.), se tourne vers Roger Vitrac et « Victor et les enfants au pouvoir ».
« Smoke Rings », d’après « Ring » de Léonore Confino, Théâtre Michel à Paris
Acteurs en liberté
Par Bénédicte Fantin
La Compagnie du Libre Acteur livre une adaptation « immersive » du texte « Ring », de l’autrice contemporaine Léonore Confino. Le public est invité à déambuler dans le Théâtre Michel pour vivre au plus près des comédiens une succession de saynètes autour d’un thème commun : le couple. Du jeu grandeur nature !
« Maja », de Maud Lefebvre, Théâtre de la Renaissance à Oullins
Né sous X
Par Trina Mounier
Après « Cannibale » et « La Crèche », le Collectif X présente « Maja », un conte très sombre pour dissiper les malentendus entre parents et enfants.
« May B », de Maguy Marin, Théâtre de la Ville – Espace Pierre Cardin à Paris
Maguy Marin, la course de la vie
Par Léna Martinelli
Près de quarante ans après sa création, « May B » continue de bouleverser. Ce ballet culte de Maguy Marin, un des premiers à avoir su réconcilier théâtre et danse, est repris pour une dizaine de dates exceptionnelles à l’Espace Pierre Cardin.
« La Machine de Turing », de Benoît Solès, Théâtre Michel à Paris
Une machine merveilleusement bien huilée
Par Maxime Grandgeorge
Benoît Solès redonne vie, sur la scène du Théâtre Michel, au célèbre mathématicien britannique Alan Turing, dans une pièce enjouée, inventive et irrésistible.
« Localement agité », d’Arnaud Bédouet, Théâtre de Paris
Comment renaître de ses cendres ?
Par Léna Martinelli
Dans cette comédie douce-amère sur les caprices de la météo et les liens du sang, Arnaud Bédouet cultive le rire du désespoir. C’est drôle et profond.
« Le Misanthrope », de Molière, mise en scène d’Alain Françon au Théâtre Dijon Bourgogne, mise en scène de Peter Stein au Théâtre Libre à Paris
Deux « Misanthrope », sinon rien !
Par Léna Martinelli
Voici l’occasion de comparer les versions de deux artistes importants : Peter Stein, avec Lambert Wilson dans le rôle titre, et Alain Françon, avec Gilles Privat. Deux lectures distinctes, dont le seul trait commun est d’avoir davantage utilisé le potentiel tragique du texte que sa force comique.
« Eins Zwei Drei », de Martin Zimmermann, au Centquatre à Paris
La monstruosité à l’œuvre
Par Léna Martinelli
Entre danse, théâtre et cirque, ce spectacle de Martin Zimmermann détonne par son humour noir et sa fantaisie débridée.
« Am Königsweg », d’Elfriede Jelinek, Odéon Théâtre de l’Europe à Paris
Satire enragée
Par Léna Martinelli
Falk Richter vient de présenter à l’Odéon « Am Königsweg » (« Sur la voie royale »), d’Elfriede Jelinek, pièce née dans la nuit de l’élection de Trump. Une satire virulente sur la montée des nationalismes.
« Monstre(s) », à partir de Pier Paolo Pasolini et Christophe Pellet, Théâtre à tout prix, Hôp hop hop à Besançon
Qui sont les monstres ?
Par Stéphanie Ruffier
« Monstre(s) » déconcerte. Les textes de Pier Paolo Pasolini secouent férocement notre léthargie intellectuelle, tandis que celui de Christophe Pellet dégomme l’entre-soi des institutions théâtrales françaises. En embuscade, le metteur en scène Jean-Marie Potiron (se) manifeste.