« Toujours la tempête », de Peter Handke, Ateliers Berthier à Paris

« Toujours la tempête » © Michel Corbou

Dompter la tempête
Par Lorène de Bonnay
Alain Françon met en scène avec une infinie justesse la dernière pièce de Peter Handke parue en 2012, « Toujours la tempête », à l’Odéon. Une pièce intime et épique qui donne vie à toutes les minorités ethniques évanescentes, à travers une famille slovène.

« 9 », de Stéphane Guérin, Théâtre de Châtillon

« 9 » © Enaut Castagnet

Une intime et belle conviction
Par Vincent Morch
Neuf êtres humains coupés du cours de leur vie ordinaire, enfermés à huis clos, parfaitement inconnus les uns aux autres, auxquels on enjoint de se mettre d’accord, en leur âme et conscience, pour décider du destin d’un adolescent accusé du meurtre de ses grands-parents adoptifs. Coupable ? Innocent ?

« Jupe », de Laureline Collavizza, Studio D.T.M. à Paris

« Jupe » © Yann Kukucka

Pleins feux sur la jupe
Par Anne Losq
Certains objets sont emplis de signification : c’est le cas de la jupe, ce vêtement emblématique de la féminité et qui, par là même, pose question. Dans « Jupe », Laureline Collavizza a choisi d’allier les textes de grands penseurs avec de la musique et de la danse pour mettre en lumière les paradoxes de ce bout d’étoffe et des corps qui le portent.

« Sallinger », de Bernard‑Marie Koltès, Théâtre de Ménilmontant à Paris

« Sallinger » © D.R.

La mort à New York
Fabrice Chêne
Metteuse en scène en devenir, Mathilde Boulesteix continue à faire ses gammes avec les dramaturges français contemporains. Sa trilogie sur le thème de la perte, qui réunit une pléiade de jeunes comédiens, s’arrête cette fois sur l’une des premières pièces de Koltès, « Sallinger ».

« Comédiens », de Renaud Fulconis, Théo Théâtre à Paris

« Comédiens © D.R.

Viens voir les comédiens
Par Corinne François-Denève
La vie d’une troupe, ses heurs et malheurs, ses querelles d’ego, ses difficultés, du lycée à la scène : une série de sketches portés par des acteurs jeunes et frais, qui parlent forcément aux amateurs de théâtre.

« Richard III », d’après Shakespeare, Théâtre de Belleville à Paris

« Richard III » © Jelena Dana

Ma nuit avec Richard
Par Sylvie Beurtheret
On peut tout se permettre avec Shakespeare ! Avec l’insolence de ses 28 ans, Margaux Eskenazi s’est attaquée au dantesque « Richard III », accouchant d’une loufoquerie tragique et esthétique qui décoiffe. On adore ou on déteste. Mais on ne sort pas indemne de ce feu d’artifice d’intelligence.

« Trois ruptures », de Rémi De Vos, le Lucernaire à Paris

« Trois ruptures » © Othello Vilgard

Scènes de méninges
Par Léna Martinelli
Les histoires d’amour finissent mal (en général), mais avec Rémi De Vos, la rupture ne peut pas suivre les normes. Son analyse féroce de la condition humaine, passée au crible de l’absurde, méritait une mise en scène au scalpel et une interprétation savoureuse. Voilà chose faite avec cet excellent spectacle.