« Néant » de Dave St-Pierre, Théâtre de l’Oulle à Avignon
Brasser de l’air et du néant
Par Pierre Fort
Pour les offrir au public, Dave St-Pierre tire de son corps de beaux et gros blocs de néant. Gros comme son cœur.
Entretien avec le comédien Denis Lavant et le metteur en scène Jacques Osinski, à propos du spectacle « Cap au pire » de Beckett
Denis Lavant : « On est harcelé, dévoré par l’envie de néant, dans la vie »
Propos recueillis par Lorène de Bonnay
Après la représentation de « Cap au pire » au Théâtre des Halles, à Avignon, le public a pu assister à une rencontre entre les membres du « Séminaire Avignon » de l’Association nationale de recherche et d’action théâtrale (A.N.R.A.T.) et les deux artistes, Denis Lavant et Jacques Osinski.
« La Dernière Saison », Cirque Plume, Festival des Nuits de Fourvière à Lyon
Ah ! La belle saison !
Par Trina Mounier
Il fut un temps où Bernard Kudlak inventait, et avec quelle générosité, le nouveau cirque. Le temps a passé, au gré de créations qui toutes ont apporté leur gros grain de folie poétique. Aujourd’hui, il est temps pour lui, et pour toute la troupe formidable du Cirque Plume, d’entamer le dernier voyage. Ils le font en saltimbanques, avec légèreté, dans « La Dernière saison ».
« Santa Estasi – Atridi », d’après Eschyle, Sophocle, Euripide, gymnase du lycée Mistral à Avignon
L’essence extatique du théâtre
Par Lorène de Bonnay
Le marathon d’Antonio Latella1 nous transporte dans les Grandes Dionysies d’Avignon. Onze heures de pur théâtre, cérémoniel, total et cathartique, parviennent à arracher le voile de nos illusions.
« Vaille que vivre (Barbara) » de Juliette Binoche et Alexandre Tharaud, Cour du Lycée Saint-Joseph à Avignon
Du bout des doigts, du bout du cœur
Par Pierre Fort
La présence lumineuse des deux artistes restitue, avec sensibilité et justesse, la personnalité complexe de Barbara.
« The Great Tamer », de Dimitris Papaioannou, La FabricA à Avignon
Le Dompteur magnifique
Par Pierre Fort
Les images sophistiquées et délicates du metteur en scène des cérémonies des Jeux Olympiques d’Athènes éblouissent par leur profonde humanité.
« La Fille de Mars », d’après Heinrich von Kleist, gymnase Paul Giéra à Avignon
Amazone, le Sein m’en tombe !
Par Pierre Fort
Metteur en scène pourtant réputé et respecté, Jean-François Matignon fait de la pièce de Kleist au romantisme âpre et bouillonnant, un nanar en bonne et due forme.
« 1830 : Sand, Hugo, Balzac, tout commence… », de Manon Montel, Pandora Théâtre, à Avignon
1830, millésime d’exception
Par Élisabeth Hennebert
Manon Montel passe au pressoir un siècle de combats politiques et esthétiques pour en extraire un spectacle rythmé, spirituel, enivrant : un nectar !
« 2 : 14 », de David Paquet, Théâtre du Roi René à Avignon
La tragédie en 90 minutes chrono
Par Élisabeth Hennebert
Les jeunes prodiges de la Compagnie Luce érigent l’adolescence au rang d’épopée antique et élargissent le lycée aux dimensions d’un amphithéâtre grec.
« Ibsen Huis », d’après Henrik Ibsen, cour du lycée Saint-Joseph à Avignon
Du bel ouvrage
Par Lorène de Bonnay
De Simon Stone à Antonio Latella, la famille est à l’honneur, dans cette 71e édition. L’auteur et metteur en scène australien invente l’histoire brûlante des Kerkman, à partir de figures empruntées au dramaturge norvégien. L’architecture de sa « Maison d’Ibsen », mêlant les styles et les époques, en impose.
« De Meiden (les Bonnes) », de Jean Genet, l’Autre Scène du Grand Avignon – Vedène à Avignon
De sacrées empoisonneuses
Par Lorène de Bonnay
Katie Mitchell dévoile une lecture piquante des « Bonnes » : leur aliénation, qui résonne avec celle de milliers de personnes actuelles, est soulignée par des moyens scéniques efficaces. Le malaise, appelé de ses vœux par Genet, culmine dans la salle.
« Le Sec et l’Humide », de Jonathan Littell, l’Autre Scène du grand Avignon – Vedène à Avignon
Anatomie de la langue fasciste
Par Lorène de Bonnay
Avec « Le sec et l’humide », le flamand Guy Cassiers poursuit son exploration fascinante de l’histoire politique européenne. Son spectacle questionne finement la figure du Mal, qui ne cesse de faire retour, et prend ici le visage du fasciste belge Léon Degrelle.