« Retour à Reims », d’après Didier Eribon, Théâtre de la Ville à Paris
« Retour à Reims » : Ostermeier cherche son chemin
Par Maxime Grandgeorge
Adapter sur scène l’essai autobiographique du philosophe et sociologue Didier Eribon n’était pas une mince affaire. Malgré un dispositif scénique original, Thomas Ostermeier ne convainc pas avec ce « Retour à Reims ».
« The Beggar’s Opera », de Pepusch et Gay, Opéra de Rennes
Pouding vocal
Par Olivier Pansieri
Les Arts Florissants de William Christie reprennent leur « Beggar’s Opera » dans une mise en scène mollassonne de Robert Carsen. Quelques airs et deux trios réussis vers la fin, pour lesquels il faut endurer deux heures de mauvais théâtre entrelardé de chansons à boire. Racoleur et poussif
« La Vie devant soi », d’après Romain Gary, Théâtre de Sartrouville et des Yvelines
Putain de vies !
Par Léna Martinelli
Simon Delattre met en scène une remarquable adaptation de « la Vie devant soi », d’après Romain Gary. Ce magnifique spectacle, intelligent, drôle, émouvant et bourré de trouvailles scéniques, livre un inoubliable hymne à la différence et à la générosité.
Face à face, d’après Ingmar Bergman, Théâtre de l’Atelier à Paris
David Arribe, entre rêve et réalité
Par Léna Martinelli
Quand il ne crève pas l’écran, David Arribe brûle les planches. Entre deux rôles, rencontre avec un acteur exceptionnel.
« The Scarlet Letter», d’Angélica Liddell d’après Nathaniel Hawthorne, Théâtre de la Colline, à Paris
Angélica Liddell : doxa contre doxa
Par Laura Plas
Angélica Liddell, fidèle à sa sulfureuse réputation, propose une lecture iconoclaste du roman de Nathaniel Hawthorne : « La Lettre écarlate ». Un beau livre d’images baroques, où le pamphlet contre un nouveau puritanisme prend cependant les allures dogmatiques d’une Contre-Réforme.
« Buffalo Boy », de Gabriel Hermand-Priquet et Virginie Schell, Théâtre Nouvelle Génération à Lyon
Un western, les enfants ?
Par Trina Mounier
La compagnie L’Ateuchus présente un spectacle intitulé « Buffalo Boy », au Théâtre Nouvelle Génération. Cette rêverie nostalgique regarde du côté de l’enfance et de ses mythologies, avec une forme hybride qui recourt aussi à la marionnette et au masque.
« Blablabla », l’Encyclopédie de le parole, Le Scarabée, Espace Malraux – Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie,
Tendez l’oreille !
Par Juliette Nadal
« L’Encyclopédie de la parole » continue d’explorer l’oralité sous toutes ses formes en créant, à destination des enfants, un solo fondé sur des enregistrements de la vie ordinaire. « Blablabla » propose une immersion dans le tableau sonore de nos existences.
« Le Misanthrope », de Molière, Théâtre de la Croix-Rousse à Lyon
Alceste enfiévré
Par Trina Mounier
Que ceux qui n’aiment pas les classiques, les redoutent poussiéreux et guindés, voient cette version du « Misanthrope » imaginée par Thibault Perrenoud. Il y souffle un vent de modernité et de jeunesse résolument décoiffant !
« Portrait de Ludmilla en Nina Simone », de David Lescot, Théâtre de la Ville – Espace Cardin à Paris
Nina-Ludmilla en mots et musique
Par Léna Martinelli
Avec Ludmilla Dabo, David Lescot rend un hommage vibrant à Nina Simone. Un portrait où se superposent habilement les figures de la comédienne et de la chanteuse.
« Life is a bathroom and I am a boat », d’Ivan Gouillon, Théâtre de l’Iris à Villeurbanne
Gouillon le magnifique
Par Trina Mounier
Voici réunis deux compères dans un spectacle de cabaret très réussi : le metteur en scène Olivier Rey et l’acteur Ivan Gouillon, seul en scène. Enfin presque seul : il est accompagné par le pianiste Boris Mange, qui fait office de parfait faire-valoir et souffre-douleur.
« Le Comte Ory », de Gioacchino Rossini, Opéra de Rennes
Comte Ory ci, Comte Ory là !
Par Olivier Pansieri
L’Opéra de Rennes nous régale avec un festin mitonné par ses meilleurs artisans. Chœur et orchestre nous entraînent dans le tourbillon rossinien sous la baguette vitaminée de Erki Pehk. Les solistes Perrine Madoeuf, Rachel Kelly et Mathias Vidal, nous font heureusement oublier un décor bien laid.
« la Place du chien », de Marine Bachelot Nguyen, La Paillette à Rennes
Des Toutous et des hommes
Par Olivier Pansieri
La Paillette accueille pour deux soirs une fable sur les paradoxes de notre société aussi gâteuse avec les bêtes que féroce envers les exclus. Une pièce sur les vrais gens, dont un chien incarné par un acteur-danseur prodigieux. Les intermèdes didactiques peinent à convaincre. On mord à tout le reste.