« Ibsen Huis », d’après Henrik Ibsen, cour du lycée Saint-Joseph à Avignon

« Ibsen Huis », mise en scène de Simon Stone © Christophe Raynaud de Lage

Du bel ouvrage
Par Lorène de Bonnay
De Simon Stone à Antonio Latella, la famille est à l’honneur, dans cette 71e édition. L’auteur et metteur en scène australien invente l’histoire brûlante des Kerkman, à partir de figures empruntées au dramaturge norvégien. L’architecture de sa « Maison d’Ibsen », mêlant les styles et les époques, en impose.

« Clouée au sol », de George Brant, le Nouveau Ring à Avignon

« Clouée au sol » de George Brant © Marina Raurell

Un monologue de haute volée
Par Bénédicte Fantin
Seule sur un plateau dépouillé, la comédienne Pauline Bayle incarne une militaire de l’US Air Force forcée de se reconvertir dans le pilotage de drones. Un réquisitoire contre les dérives de la guerre moderne brillamment traduit et mis en scène.

« Sopro », de Tiago Rodrigues, Cloître des Carmes, à Avignon

« Sopro » de Tiago Rodrigues © Christophe Raynaud de Lage

Inspiré
Par Anne Cassou-Noguès
Tiago Rodrigues invite Cristina Vidal, souffleuse au Teatro Nacional Dona Maria II, à quitter l’ombre pour la lumière. Elle monte sur scène, se donne à voir, et c’est l’occasion d’un vibrant hommage au spectacle vivant.

« Jaz », de Koffi Kwahulé, Chapelle du Verbe Incarné, à Avignon

« JAZ » de Koffi Kwahulé © Clara Pauthier

Histoire d’une femme « chassée de l’arc-en-ciel »
Par Bénédicte Fantin
« JAZ » est une expérience musicale cathartique qui nous mène au cœur de l’enfer du viol. La force du texte et l’interprétation flamboyante de Ludmilla Dabo, dans le rôle du personnage éponyme, sont toutefois desservies par une mise en scène un brin aguicheuse.

« la Cabale des dévots. le Roman de Monsieur de Molière », d’après Mikhaïl Boulgakov, Parc des Expositions à Avignon

« Die Kabale », d’après Mikhaïl Boulgakov, mis en scène par Frank Castorf © Christophe Raynaud De Lage

Les adieux d’un Maître dramaturge
Par Lorène de Bonnay
En mai 2016, Frank Castorf créé une œuvre-testament adaptée de Boulgakov, en réaction à l’annonce de son éviction du mythique théâtre berlinois, la Volksbühne. Rejouer, aujourd’hui, à Avignon, ce spectacle endiablé et engagé, ne manque ni de panache ni d’émotion. Ce geste marque bien la fin d’une ère. Une très grande ère théâtrale.

«Roberto Zucco», de Bernard-Marie Koltès et «Prologue. Sur le théâtre» de Didier-Georges Gabily, Gymnase du Lycée Saint-Joseph, à Avignon

« Roberto Zucco », de Bernard-Marie Koltès et « Prologue. Sur le théâtre » de Didier-Georges Gabily © Christophe Raynaud de Lage

Zucco, à bout de souffle
Par Anne Cassou-Noguès
Yann-Joël Collin s’empare du personnage créé par Bernard-Marie Koltès avec seize élèves du Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Ce qui pourrait être une fascinante réflexion sur le rapport conflictuel de l’homme et de la société se perd dans une mise en scène souvent dépourvue d’émotion.

« Sandre », de Solenn Denis, La Manufacture, Avignon

« Sandre », de Solenn Denis © Pierre Planchenault

Au berceau de la noirceur
Par Bénédicte Fantin
Solenn Denis place les faits divers au cœur de son travail. À l’inverse du temps médiatique, le temps du théâtre permet d’ouvrir des fenêtres de réflexion inattendues sur ces actes hors normes.