« Je m’en vais mais l’État demeure », de Hugues Duchêne, Théâtre du Train Bleu à Avignon
Du théâtre à-propos
Par Cédric Enjalbert
Brosser la saga théâtrale de l’histoire politique la plus contemporaine : voici le pari relevé avec brio par la compagnie Le Royal Velours, dirigée par Hugues Duchêne.
« La Rose en céramique » et « L’Invocation à la muse », dans le cadre des « Sujets à vif » du Festival d’Avignon
L’amour est dans le jardin
Par Cédric Enjalbert
Depuis plus de vingt ans, le Festival d’Avignon et la Société des auteurs et compositeurs dramatique (SACD) invitent danseurs et auteurs à créer conjointement de brefs spectacles. Huit cette année, répartis en quatre programmes.
« Vivons parmi nos pareils »
Édito.
Par Cédric Enjalbert
« Ibsen Huis », d’après Henrik Ibsen, cour du lycée Saint-Joseph à Avignon
Du bel ouvrage
Par Lorène de Bonnay
De Simon Stone à Antonio Latella, la famille est à l’honneur, dans cette 71e édition. L’auteur et metteur en scène australien invente l’histoire brûlante des Kerkman, à partir de figures empruntées au dramaturge norvégien. L’architecture de sa « Maison d’Ibsen », mêlant les styles et les époques, en impose.
« Clouée au sol », de George Brant, le Nouveau Ring à Avignon
Un monologue de haute volée
Par Bénédicte Fantin
Seule sur un plateau dépouillé, la comédienne Pauline Bayle incarne une militaire de l’US Air Force forcée de se reconvertir dans le pilotage de drones. Un réquisitoire contre les dérives de la guerre moderne brillamment traduit et mis en scène.
« Dans les ruines d’Athènes », de et par Le Birgit Ensemble, Gymnase Paul Giéra à Avignon
Leçon de morale européenne
Par Bénédicte Fantin
Le Birgit Ensemble signe un projet ambitieux avec sa tétralogie Europe mon amour, dont les deux derniers volets sont présentés au Festival d’Avignon. Dommage que le final de cette relecture de l’histoire européenne contemporaine se perde dans des dérives formelles, au détriment du jeu théâtral.
« Sopro », de Tiago Rodrigues, Cloître des Carmes, à Avignon
Inspiré
Par Anne Cassou-Noguès
Tiago Rodrigues invite Cristina Vidal, souffleuse au Teatro Nacional Dona Maria II, à quitter l’ombre pour la lumière. Elle monte sur scène, se donne à voir, et c’est l’occasion d’un vibrant hommage au spectacle vivant.
« Jaz », de Koffi Kwahulé, Chapelle du Verbe Incarné, à Avignon
Histoire d’une femme « chassée de l’arc-en-ciel »
Par Bénédicte Fantin
« JAZ » est une expérience musicale cathartique qui nous mène au cœur de l’enfer du viol. La force du texte et l’interprétation flamboyante de Ludmilla Dabo, dans le rôle du personnage éponyme, sont toutefois desservies par une mise en scène un brin aguicheuse.
« la Cabale des dévots. le Roman de Monsieur de Molière », d’après Mikhaïl Boulgakov, Parc des Expositions à Avignon
Les adieux d’un Maître dramaturge
Par Lorène de Bonnay
En mai 2016, Frank Castorf créé une œuvre-testament adaptée de Boulgakov, en réaction à l’annonce de son éviction du mythique théâtre berlinois, la Volksbühne. Rejouer, aujourd’hui, à Avignon, ce spectacle endiablé et engagé, ne manque ni de panache ni d’émotion. Ce geste marque bien la fin d’une ère. Une très grande ère théâtrale.
«Roberto Zucco», de Bernard-Marie Koltès et «Prologue. Sur le théâtre» de Didier-Georges Gabily, Gymnase du Lycée Saint-Joseph, à Avignon
Zucco, à bout de souffle
Par Anne Cassou-Noguès
Yann-Joël Collin s’empare du personnage créé par Bernard-Marie Koltès avec seize élèves du Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Ce qui pourrait être une fascinante réflexion sur le rapport conflictuel de l’homme et de la société se perd dans une mise en scène souvent dépourvue d’émotion.
« Saïgon », de Caroline Guiela Nguyen, Gymnase du Lycée Aubanel à Avignon
« Le trajet des larmes »
Par Bénédicte Fantin
« Saïgon » est une fresque touchante qui nous donne à entendre le chant nostalgique des exilés d’Indochine. En français ou en vietnamien, les récits intimes se mêlent au maelström de l’histoire, sur fond de karaoké.
« Sandre », de Solenn Denis, La Manufacture, Avignon
Au berceau de la noirceur
Par Bénédicte Fantin
Solenn Denis place les faits divers au cœur de son travail. À l’inverse du temps médiatique, le temps du théâtre permet d’ouvrir des fenêtres de réflexion inattendues sur ces actes hors normes.