Entretien avec Nicolas Bouchaud, comédien, épisode 2
« Observer le travail de l’acteur : cinq projets intimes (épisode 2) »
Par Lorène de Bonnay
Dans son ouvrage « Sauver le moment », Nicolas Bouchaud évoque sa trajectoire sous forme de récits fragmentés, d’instants forts égrenés sur trente ans. Son travail alterne les spectacles de troupes et des projets artistiques plus intimes.
Entretien avec Nicolas Bouchaud, comédien, épisode 1
« J’ai essayé d’observer le travail de l’acteur »
Par Lorène de Bonnay
Dans « Sauver le moment », Nicolas Bouchaud nous laisse pénétrer au cœur de sa pratique : il évoque sa trajectoire sous forme de récits fragmentés, d’instants intenses égrenés sur trente ans. Son travail mêle les spectacles de troupes et, depuis 2010, des projets artistiques plus intimes. Le dernier d’entre eux, « Un vivant qui passe » d’après Claude Lanzmann, est encore à l’affiche du théâtre de la Bastille. Rencontre avec l’un de ces rares comédiens à « la petite musique » unique et reconnaissable.
« Le Passé », d’après Léonid Andréïev, Odéon Théâtre de l’Europe, Paris
Crier au bord de l’abîme
Par Lorène de Bonnay
La dernière création de Julien Gosselin explore l’œuvre protéiforme et oubliée du romancier russe, avec la finesse, la minutie et la délicatesse qu’on lui connaît : « Le Passé », créée à partir du tressage de deux pièces et des nouvelles d’Andréïev, évoque des êtres au bord du gouffre, tout en questionnant de façon vertigineuse leur représentation. Un spectacle monstre inégal, complexe et intense, à décanter.
« Un vivant qui passe » d’après le film de Claude Lanzmann, Théâtre de La Bastille, Paris
Le jeu de la mort et du regard
Par Laura Plas
Présenté comme une adaptation des rushes du documentaire éponyme de Claude Lanzmann, « Un Vivant qui passe » s’empare des moyens du théâtre pour interroger misères et grandeurs de la représentation. Un spectacle passionnant, mis en scène avec intelligence et porté par deux interprètes de haut vol.
« Age of rage », Ivo van Hove, la Grande Halle de la Villette, Paris
Une humanité à l’os
Par Lorène de Bonnay
Après Électre/Oreste, Ivo van Hove poursuit son exploration de la mythique famille des Atrides qui nourrit tant les imaginaires depuis des siècles. Sa dernière adaptation des pièces grecques est d’une absolue sauvagerie : condensée, elle souligne avec nerf la mécanique implacable de la barbarie humaine.
Reprise de « Tous des oiseaux », Wajdi Mouawad, aux Gémeaux, Sceaux
Reprise de « Tous des oiseaux »
Ce fut un succès avec une tournée considérable, depuis sa création au Théâtre de la Colline en 2017.
Le spectacle est repris aux Gémeaux à Sceaux du 6 au 17 octobre 2021.
« Illusions perdues », Honoré de Balzac, Théâtre de la Bastille, Paris
Illusions perdues, Paris gagnés !
Par Laura Plas
Après l’épopée, la comédie humaine ! Pauline Bayle relève le gant d’adapter « Illusions perdues » de Balzac, roman aussi tentaculaire et fourmillant que le Paris qu’il dépeint. Une adaptation réussie où s’exprime l’amour des lettres et des acteurs, tout autant que le talent de Balzac.
« Fraternité, conte fantastique », Caroline Giela Nguyen, à l’Odéon, théâtre de l’Europe, Ateliers Berthier, Paris
Reprise de « Fraternité, conte fantastique »
Annonce
Du 18 septembre au 17 octobre 2021 à L’Odéon – Théâtre de l’Europe, Ateliers Berthier
« Royan. La professeure de français », Marie Ndiaye, Chartreuse de Villeneuve lez Avignon
Dissimuler son être véritable, coûte que coûte ?
Par Lorène de Bonnay
« Royan. La professeure de français » de Marie Ndiaye est une pièce écrite à la demande de Nicole Garcia. Ce monologue mis en scène par Frédéric Bélier-Garcia, le fils de l’actrice et réalisatrice, évoque un tragique secret. Mêlant déni et culpabilité, il se déploie lentement sur le plateau à travers la parole, tels des flux de conscience fulgurants, entre ombre et lumière. Puissamment.
« Le Ciel, la nuit et la fête », Molière, cour minérale – université à Avignon
Un réjouissant divertissement de circonstance
Par Lorène de Bonnay
Le Nouveau Théâtre Populaire, inspiré par l’héritage de Jean Vilar, présente un marathon théâtral dont le festival a le secret. Trois comédies de Molière se succèdent, ponctuées par des intermèdes radiophoniques qui jettent des ponts entre le Grand siècle et aujourd’hui. Durant ce temps suspendu, tous « reliés », nous explorons justement les rapports entre l’Homme et le Ciel.
« La Cerisaie », Anton Tchekhov, cour d’honneur, Avignon
Une cerisaie aux modulations infinies
Par Lorène de Bonnay
« Je ne survivrai pas à cette joie » : « La Cerisaie » de Tiago Rodrigues nous entraîne dans une fête grinçante, joyeuse et mélancolique célébrant la destruction d’un monde, d’un éblouissement. Un petit trésor de subtilité présenté dans un lieu monumental.
« Fraternité, conte fantastique », Caroline Giela Nguyen, la FabricA, Avignon
Une constellation de cœurs à consoler
Par Lorène de Bonnay
Après « Saïgon », l’autrice metteuse en scène et réalisatrice Caroline Giela Nguyen et sa compagnie entament un cycle de quatre créations autour du thème de la fraternité. Comment la reconnaissance de l’Autre comme un frère s’incarne-t-elle dans le monde actuel ? Ce premier opus, créé à Avignon, tend un miroir effroyable et tendre à l’humanité actuelle.