« Les choses en face », collectif Lacavale, Le Grand Bleu à Lille

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La jeunesse au pouvoir
Par Sarah Elghazi
Le collectif La Cavale croise les regards de deux générations : l’une proche de l’enfance ; l’autre autour de la question cruciale du devenir adulte. Responsabilité, avenir, discriminations, espoir… Un groupe de cinquante jeunes représentant un brassage social quasiment inédit sur une scène de théâtre remet en jeu ces mots avec fougue et simplicité. Et fait mouche.

« Kalakuta Republik », de Serge Aimé Coulibaly, La Rose des Vents à Villeneuve-d’Ascq

« Kalakuta Republik » de Serge Aimé Coulibaly © Sophie Garcia

Scander la lutte
Par Sarah Elghazi
Un feu qui se réinvente constamment, une transe dionysiaque qui prépare à la lutte : Serge Aimé Coulibaly et ses danseurs du Faso Danse Théâtre partagent avec nous leur vision de Fela Anikulapo Kuti, les traces indélébiles et insoumises que sa musique et sa légende ont laissées dans leurs mémoires. Une filiation dansée, émouvante et prenante.

« Tordre », de Rachid Ouramdane, Maison folie Wazemmes à Lille

« Tordre » © Patrick Imbert

Vies parallèles
Par Sarah Elghazi
Longtemps travaillé par la mise en espace des questions d’héritage, de témoignages du passé, de tension historique – comme l’histoire de la colonisation dans sa pièce « Exposition universelle », Rachid Ouramdane poursuit avec « Tordre » un nouveau volet de sa recherche chorégraphique. Ici, c’est la valeur du présent, de l’instant et de la force du geste, portée par deux danseuses inoubliables, qui éclot et qui prend sens sous l’œil du spectateur.

« Monument 0 : hanté par la guerre (1913-2013) », d’Eszter Salamon et « Samedi détente », de Dorothée Munyaneza, Latitudes contemporaines à Lille

Danses de mort et de renaissance
Par Sarah Elghazi
Latitudes contemporaines, de plus en plus traversées par les échos des bouleversements de notre monde, ont choisi d’ouvrir leur treizième édition avec deux propositions fortes, dures et belles comme une lame. Dans des registres très différents, Ezster Salamon et Dorothée Munyaneza livrent leurs regards sur les guerres impérialistes, la honte, la responsabilité. Deux moments chocs qui n’oublient jamais le spectateur.