Portrait de Patrick Penot, codirecteur des Célestins, théâtre de Lyon

Passeur de frontières
Par Michel Dieuaide
Patrick Penot s’apprête à faire relâche dans quelques mois de sa fonction de directeur des Célestins de Lyon, responsabilité qu’il partage avec Claudia Stavisky, metteuse en scène. Je dis bien faire relâche, terme théâtral qui suppose une suspension temporaire de l’activité.

« les Revenants », d’après Henrik Ibsen, Théâtre Nanterre‐Amandiers

« les Revenants » © Mario Del Curto

Les forces destructrices font toujours leur retour
Par Lorène de Bonnay
Tous les deux ans, Thomas Ostermeier revient inlassablement à Ibsen. Après « Une maison de poupée », « Solness le Constructeur », « Hedda Gabler », « John Gabriel Borkman » ou encore « Un ennemi du peuple », il met en scène « les Revenants », avec une troupe francophone, à Lausanne, puis au Théâtre des Amandiers de Nanterre. Un spectacle peuplé d’ombres éclatantes qui perce l’âme comme un « soleil noir ».

« Un ennemi du peuple », de Henrik Ibsen, Théâtre national populaire à Villeurbanne

« Un ennemi du peuple » © Arno Declair

Ostermeier propulse Ibsen ici et maintenant
Par Trina Mounier
L’évènement était très attendu : Thomas Ostermeier déplace les foules sur son seul nom, gage d’intensité théâtrale brûlante jusqu’à l’incandescence. Son « Ennemi du peuple » fait salle comble au T.N.P. de Villeurbanne, seule scène française à avoir la chance de l’accueillir après Avignon. Et provoque le débat, débat politique sur les fondements, les fragilités et les limites de la démocratie, débat aussi sur le théâtre.

« Hamlet », de Shakespeare, Théâtre national de Bretagne à Rennes

« Hamlet » © D.R.

Un bouffon tragique
Par Jean-François Picaut
Dans une traduction de Marius von Mayenburg (on serait parfois tenté de dire plutôt une adaptation), Thomas Ostermeier, le patron de la Schaubühne habitué du Théâtre national de Bretagne à Rennes, présente sa vision d’une des pièces les plus célèbres de Shakespeare, « Hamlet ». Cette version iconoclaste a su séduire le public jeune quand elle laissait plus perplexe les plus anciens.

« Othello », de William Shakespeare, les Gémeaux à Sceaux

« Othello » © Andreas Geissel

Magnifique théologie de l’enfer vue par Ostermeier
Par Cédric Enjalbert
Thomas Ostermeier est homme de marotte. Après un cycle Ibsen, le voici hanté par Shakespeare depuis « le Songe d’une nuit d’été » et l’excellent « Hamlet », applaudi en 2008 dans la cour d’honneur à Avignon. Il monte avec brio au Théâtre des Gémeaux un « Othello » passionné, soulignant avec force et clarté les ravages de la jalousie et la puissance du langage. Exemplaire.

« Dämonen », de Lars Norén, Odéon‐Théâtre de l’Europe à Paris

« Dämonen », Brigitte Hobmeier © Arno Declair

« L’enfer, c’est l’autre » (et ici‑bas)
Par Lorène de Bonnay
Dix ans après avoir monté « Personenkreis 1.3 » (Catégorie 3.1) de Lars Norén (lors de son arrivée à la direction de la Schaubühne de Berlin), Thomas Ostermeier présente une autre pièce de l’auteur suédois, « Dämonen » (« Démons »), écrite en 1983…

« John Gabriel Borkman », de Henrik Ibsen, Odéon‐Théâtre de l’Europe à Paris

« John Gabriel Borkman » © Arno Declair

Esthétique sans âme
Par Maja Saraczyńska
Pour la troisième fois déjà, Thomas Ostermeier, célèbre metteur en scène allemand, s’empare (après « Maison de poupée » et « Hedda Gabler ») de l’univers dramatique de Henrik Ibsen. De sa nouvelle création, en quête d’une perfection esthétique, émane une sobriété statique, dans laquelle le déplacement géométrique et l’arrêt sur l’image ont chassé les émotions.

« Hamlet », de Shakespeare, les Gémeaux à Sceaux

« Hamlet » © Arno Declair

Puissant mais écrasant
Par Élise Noiraud
Après son accueil très favorable cet été au Festival d’Avignon, c’est aux Gémeaux de Sceaux que le « Hamlet » de Thomas Ostermeier pose ses bagages, pour la première fois en région parisienne…