« La Compagnie des spectres », de et avec Zabou Breitman, Théâtre de la Gaîté-Montparnasse à Paris
Zabou Breitman, la prodigieuse
Par Ingrid Gasparini
« La Compagnie des spectres » évoque un drame familial sous Vichy et le destin de trois femmes qui déraille. En solo, Zabou Breitman ressuscite avec force et naturel ces démons du passé et nous invite dans un tango à la fois cruel et gai. Cette performance magistrale fait claquer la langue subtile et imagée de Lydie Salvayre entre drôleries et vrai calvaire.
« Gólgota Picnic », de Rodrigo García, Théâtre du Rond‑Point à Paris
« Fuyez-vous les uns les autres »
Par Ingrid Gasparini
Ce soir là, des bastions de C.R.S. en tenue de maintien de l’ordre encerclaient le Théâtre du Rond-Point pour la première représentation à Paris du sulfureux « Gólgota Picnic »…
« l’Entêtement (la Terquedad) », de Rafael Spregelburd, Maison des arts de Créteil
L’incroyable présence de Judith Chemla
Par Ingrid Gasparini
Le Théâtre des Lucioles continue d’explorer l’œuvre du passionnant auteur argentin Rafael Spregelburd. Quatrième volet d’une heptalogie sur les dérives morales, « l’Entêtement » en est aussi l’un des plus sombres…
« le Neveu de Rameau », de Diderot, Théâtre le Ranelagh à Paris
La sublime pantomime du gueux Nicolas Vaude
Par Ingrid Gasparini
On ne pouvait rêver plus bel écrin que le Ranelagh pour l’adaptation du « Neveu de Rameau », ce formidable dialogue satirique où Diderot interroge sa part d’ombre…
« Un tramway nommé Désir », de Tennessee Williams, Comédie‑Française, salle Richelieu à Paris
Un tramway mal aiguillé
Par Ingrid Gasparini
Un vent de révolution souffle sur les institutions : « Un tramway nommé Désir » fait son entrée au répertoire de la Comédie-Française. On se frotte les mains à l’idée de voir le Sud poisseux de Tennessee Williams squatter le plateau de la salle Richelieu…
« C’est comme ça et me faites pas chier », de Rodrigo García, Théâtre de Gennevilliers
C’est comme un crabe géant à contre‑jour
Par Ingrid Gasparini
Une soirée mise en scène par Rodrigo García, ça ne se refuse pas : c’est comme une fiesta poétique avec musique en direct…
« Cercles / Fictions », de Joël Pommerat, Théâtre des Bouffes‑du‑Nord à Paris
La quadrature du cercle
Par Ingrid Gasparini
Joël Pommerat est un magicien. Dans « Cercles / Fictions », il met en scène des fragments de vie, des saynètes où la réalité se fissure et fait place à une ambiguïté surnaturelle…
« Versus », de Rodrigo García, Théâtre du Rond‑Point à Paris
Comme un lapin oublié dans un micro-ondes
Par Ingrid Gasparini
Rodrigo García, l’enfant terrible de la scène ibérique, revient au Théâtre du Rond-Point pour un spectacle furieusement déjanté…
« la Paranoïa », de Rafael Spregelburd, Théâtre national de Chaillot à Paris
L’excès et l’amusement priment souvent sur le contenu
Par Ingrid Gasparini
Les trompettes de Chaillot battent le rappel. Plus que dix minutes pour prendre place dans la salle Gémier et découvrir le sixième volet de l’heptalogie de Rafael Spregelburd, « la Paranoïa »…
« la Estupidez », de Rafael Spregelburd, Théâtre national de Chaillot à Paris
Las Vegas en CinémaScope
Par Ingrid Gasparini
Reprise ! « La Estupidez » nous revient dans la salle Jean-Vilar de Chaillot pour trois heures trente de boulevard « new look ». Détournant les codes du cinéma de genre, la pièce de Spregelburd suit les errances de 24 personnages paumés à Las Vegas…
Rafael Spregelburd, auteur de la nouvelle dramaturgie argentine, Salon du théâtre et de l’édition théâtrale à Paris
Spregelburd dans le texte
Par Ingrid Gasparini
Quinze heures, déjà ? Je quitte le stand des « Trois Coups », direction le café littéraire pour un rendez-vous autour de l’écriture de Rafael Spregelburd. Il y a ici une ambiance de buvette des bords de Marne. Des toiles cirées fleuries sous de vastes parasols. Un-deux, un-deux, le micro marche, l’entretien peut commencer.
« S’agite et se pavane », d’Ingmar Bergman, Nouveau Théâtre de Montreuil
Quatre mains avec la mort
Par Ingrid Gasparini
« S’agite et se pavane » est la dernière pièce d’Ingmar Bergman. C’est aussi une véritable déclaration d’amour pour le théâtre et un kaléidoscope des angoisses métaphysiques de l’auteur…