« Le jeu des ombres », de Valère Novarina, la Fabrica, la Semaine d’Art à Avignon

« Le jeu des ombres » de Jean Bellorini © Christophe Raynaud de Lage

Des ombres qui enchantent notre nuit
Par Lorène de Bonnay
Les Trois Coups
Après avoir monté « Karamazov » en 2016, Jean Bellorini revient à Avignon avec un nouveau spectacle exigeant et complexe. « Le jeu des ombres » est une commande faite à Valère Novarina, inspirée par le mythe d’Orphée. Une création tout en clair-obscur et en dissonance, qui célèbre les noces de la musique, de la poésie et du théâtre, avec une rare intensité.

« Histoire de la violence », d’Édouard Louis, Théâtre de la Ville à Paris

« Histoire de la violence » © Arno Declair

Le spectacle glaçant des violences ordinaires
Par Lorène de Bonnay
Après « Retour à Reims » de Didier Éribon, Thomas Ostermeier adapte « Histoire de la violence » d’Édouard Louis. Deux textes mêlant récit autobiographique et essai sociologique ; deux paroles portées à la scène qui questionnent avec urgence le vivre-ensemble.

« l’Amour vainqueur » et « Blanche-Neige, histoire d’un Prince », deux adaptations de Grimm pour le jeune public, au Festival d’Avignon

« l’Amour Vainqueur » d’Olivier Py © Christophe Raynaud de Lage

« Un jour, mon Prince viendra… » : version opérette ou Beckett, les enfants ?
Par Lorène de Bonnay
Deux réécritures des frères Grimm sont proposées au jeune public du Festival : « l’Amour vainqueur », d’Olivier Py, et « Blanche-Neige, histoire d’un Prince », écrit par Marie Dilasser et mis en scène par Michel Raskine. Ces spectacles féministes, aux esthétiques radicalement différentes, parlent d’amour, de mort, de genres et de nature.

« Architecture », de Pascal Rambert, Cour d’honneur, Festival d’Avignon

« Architecture » de Pascal Rambert © Christophe Raynaud de Lage

La pulvérisation à l’œuvre
Par Lorène de Bonnay
« Architecture », présenté dans la cour monumentale du Palais des papes, expose l’effondrement d’un monde, d’une classe, d’une culture, à travers la sinueuse descente aux enfers d’une famille. Si le geste de Pascal Rambert convainc et que le talent des comédiens explose, la forme tend à se déliter.

« Mary Said What She Said », de Darryl Pinckney, Théâtre de la Ville à Paris

« Mary said what she said » de Robert Wilson © Lucie Jansch

Une apothéose étrange et intense
Par Lorène de Bonnay
Vingt-six ans après « Orlando », adapté par Darryl Pinckney, Robert Wilson confie à Isabelle Huppert un autre monologue vibrant écrit par l’auteur américain, « Mary said what she said ». L’écriture scénique donne corps à l’ombre de Mary Stuart, devenue rayon.

« Un ennemi du peuple », d’Henrik Ibsen, Odéon Théâtre de l’Europe, à Paris

« Un ennemi du peuple » de J.-F. Sivadier © Jean-Louis Fernandez

Malaise dans la civilisation
Par Lorène de Bonnay
Jean-François Sivadier met en scène « Un ennemi du peuple », le drame moderne et subversif du dramaturge norvégien, dont l’actualité interpelle. Dans une société démocratique imparfaite, comment maintenir l’équilibre entre le bien-vivre ensemble et les aspirations ou pulsions individuelles ?