« Frank Sinatra ou l’Âge d’or de l’Amérique », dvd du film de Michel Viotte
Sinatra, le crooner majuscule
Par Jean-François Picaut
Il y a eu cent ans, le 12 décembre dernier, naissait Frank Sinatra. Un documentaire vient à point replacer l’existence de ce grand chanteur et acteur dans la vie de l’Amérique contemporaine.
« l’Éveil du printemps », de Frank Wedekind, les Clochards célestes à Lyon
Tragédie
Par Trina Mounier
Une toute jeune troupe, bien nommée Demain dès l’aube, entreprend de monter une pièce que Wedekind a écrite à ses débuts, en cette fin de xixe siècle bien-pensant et hypocrite. « L’Éveil du printemps » est une « tragédie enfantine » dans laquelle l’auteur entendait dénoncer les méfaits d’une société du silence. Une vraie réussite.
« les Noces de Figaro », de Wolfgang Amadeus Mozart et Lorenzo Da Ponte, les Quinconces, Le Mans
Les femmes de Mozart sublimées par Galin Stoev
Par Céline Doukhan
Voilà une excellente surprise que ces « Noces », magnifiquement chantées et astucieusement mises en scène.
« la Médiation », de Chloé Lambert, Théâtre de Poche-Montparnasse à Paris
Du très bon usage de la parole
Par Anne Losq
Chloé Lambert a choisi le thème de la médiation familiale pour bâtir une pièce qui explore des sujets sérieux sur un mode fougueux : personnages plus grands que nature, rythme soutenu et péripéties à la clé. Mais le comique alterne aussi avec le tendre et le poignant, laissant le spectateur à la fois diverti et songeur.
« le Songe d’une nuit d’été », de William Shakespeare, Théâtre national populaire à Villeurbanne
Tréteaux, oripeaux et sortilèges
Par Trina Mounier
Le T.N.P. aura cette année témoigné de sa double mission, permettre l’accès à des spectacles hors normes comme celui de Pommerat encore à l’affiche avec ses quatre heures et demie de représentation et sa trentaine de comédiens…
« Orestie », de Romeo Castellucci, Festival d’automne à Paris, l’Apostrophe‐Théâtre des Louvrais à Pontoise
Orestie : Alice au pays des monstres ?
Par Léna Martinelli
Invité du Festival d’automne, Romeo Castellucci reprend son « Orestie ». Un spectacle à l’étrangeté radicale qui confirme l’accomplissement de ce grand, très grand, artiste.
« Rose au bois dormant », d’après les frères Grimm, À la folie Théâtre à Paris
Une Rose pleine de piquant
Par Anne Cassou-Noguès
La mise en scène de « la Belle au bois dormant » par la compagnie La Belle Affaire n’est ni bêtifiante ni vulgaire et échappe ainsi aux travers de beaucoup d’adaptations de contes de fées pour enfants, que ce soit au théâtre ou au cinéma.
« Hikikomori, le refuge », de Joris Mathieu, Théâtre Nouvelle Génération à Lyon
Autisme
Par Trina Mounier
La nouvelle création de Joris Mathieu, et sa première au T.N.G. dont il assume désormais la direction, ne pouvait que susciter la curiosité. D’une part par son thème, mais aussi par le dispositif scénique et le parti pris qui l’accompagne : faire entendre une version différente en fonction de l’âge des spectateurs. Et après ?
« No(s) révolution(s) », de Mickael de Oliveira et Ulrike Syha, la Coopérative à Belfort
Pas (encore) révolutionnaire
Par Maud Sérusclat-Natale
La metteuse en scène Anne Monfort, chère aux Belfortains car le Granit a été le berceau de nombre de ses créations, y revient pour présenter son dernier travail…
« Quartett », de Heiner Müller, Célestins de Lyon
Pas de deux
Par Trina Mounier
Il était prévisible – pour ne pas dire fatal tant la pièce flirte avec la mort –, que Michel Raskine, après tant d’illustres metteurs en scène, s’attaque un jour à « Quartett » de Heiner Müller…
« Voices », de Véronic DiCaire, Grand Rex à Paris
Divine
Par Léna Martinelli
Dans « Voices », Véronic DiCaire rend hommage aux plus grandes divas de la pop, d’hier à d’aujourd’hui. Et le public est conquis. Il faut dire qu’imitatrice hors pair, femme délicieuse, la chanteuse est bluffante.
« Élisabeth II », de Thomas Bernhard, Célestins, Théâtre de Lyon
Denis Lavant, quel acteur !
Par Trina Mounier
Voici un spectacle dont on ne sort pas indemne. « Élisabeth II », avant-dernière pièce mal connue de Thomas Bernhard vous fait entendre plus de deux heures durant le rire féroce d’un auteur à la lucidité tragique à travers l’interprétation rageuse, puissante et éblouissante de Denis Lavant.