« l’Hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains », de Philippe Dorin, Grenier à Sel à Avignon
Éloge de la poésie ordinaire
Par Bénédicte Fantin
Le texte de Philippe Dorin révèle toute sa charge poétique dans cette mise en scène de la compagnie T’Atrium. Proche de l’univers du conte, la pièce peut séduire un public familial, ouvert aux écritures contemporaines pour la jeunesse.
« Sandre », de Solenn Denis, La Manufacture, Avignon
Au berceau de la noirceur
Par Bénédicte Fantin
Solenn Denis place les faits divers au cœur de son travail. À l’inverse du temps médiatique, le temps du théâtre permet d’ouvrir des fenêtres de réflexion inattendues sur ces actes hors normes.
« Antigone », d’après Sophocle, Cour d’honneur du Palais des papes, Avignon
Une tragédie apaisée
Par Bénédicte Fantin
Satoshi Miyagi a marqué les esprits avec son adaptation du « Mahabharata » dans la carrière de Boulbon, en 2014. Cette année, le metteur en scène ouvre la 71ème édition du festival d’Avignon avec une lecture rassérénante de l’ « Antigone » antique.
« l’Espace furieux », de Valère Novarina, les Nuits de Fourvière à Lyon
Rencontre furieuse de la langue et de l’espace
Par Trina Mounier
Invité à créer avec les étudiants de la 76e promotion de l’ENSATT leur spectacle de sortie, Aurélien Bory, qui brasse avec aisance les arts visuels et ceux du mouvement, s’est donné un défi supplémentaire : travailler un texte de théâtre. C’est du côté de Valère Novarina qu’il explore, avec talent, « l’Espace furieux ».
« l’Homme qui valait 35 milliards », Collectif Mensuel, d’après le roman de Nicolas Ancion, Festival des Nuits de Fourvière à Lyon
Pieds nickelés contre Mittal, roi de l’acier : 3-0
Par Trina Mounier
Après le succès de « Blockbuster » aux Nuits de Fourvière en 2016, les amis belges du Collectif Mensuel reviennent avec un spectacle tout aussi déjanté, jubilatoire et intelligemment subversif, « L’Homme qui valait 35 milliards », du même Nicolas Ancion.
« Soft virtuosity, still humid, on the edge », de Marie Chouinard, Opéra Berlioz, le Corum, Montpellier Danse, à Montpellier
En marche… vers l’inconnu
Par Léna Martinelli
Dans « Soft virtuosity, still humid, on the edge », Marie Chouinard est parti de la marche. En état de grâce, ses traversées de la scène et du monde nous mènent loin, pour une épopée aux confins de la folie. Coup de cœur de Montpellier Danse.
« Tenworks (for Jean-Paul) », d’Emanuel Gat, Théâtre de l’Agora, Montpellier Danse, à Montpellier
Emanuel Gat au sommet !
Par Léna Martinelli
Dans sa dernière création, Emanuel Gat célèbre les danseurs, la singularité et virtuosité, la responsabilité et l’humanité de vingt interprètes, dont la moitié de sa compagnie et l’autre moitié issue du Ballet de l’Opéra de Lyon. Un des temps forts de Montpellier Danse.
« La Mère à boire », d’Elisa Ruschke, Les Subsistances à Lyon
Heurs et malheurs des relations mère/fille
Par Trina Mounier
Elisa Ruschke a déjà été remarquée lors de ses précédentes créations. On attendait donc beaucoup de ce spectacle présenté par l’Élysée aux Subsistances, deux rampes de lancement de la jeune création. Mon sentiment est mitigé.
« Les Trois Coups » signalent les parutions récentes consacrées au théâtre à ne pas manquer [11]
Bulletin n°11 : en librairie…
Par Rodolphe Fouano
Monographies, biographies, essais, mémoires, rééditions de classiques…
« Le Schpountz » d’après Marcel Pagnol, mis en scène par la Comp. Marius, les Nuits de Fourvière à Lyon
Un « Schpountz » poussif
Par Michel Dieuaide
Conçu à l’origine comme le scénario d’un film où s’illustra Fernandel en 1938, « le Schpountz », traduit et adapté par la Comp. Marius, se présente comme une farce nonchalante et désinvolte. Créé en 2013, le spectacle semble avoir perdu son souffle d’origine.
« Parades nuptiales en Turakie » de Michel Laubu et « Chaussure à son pied », d’Emili Hufnagel, Turak, Les Subsistances à Lyon
Parlez-moi d’amour
Par Trina Mounier
Michel Laubu est un familier des Subsistances, à Lyon. Le voici de retour accompagné d’une femme, Emili Hufnagel, pour présenter deux broderies sur l’amour, version garçon et version fille. Un petit régal.
Furies, 28e édition à Châlons-en-Champagne
Furies : une 28e édition politique ?
Par Léna Martinelli
À Châlons-en-Champagne, le festival « Furies » a proposé une cinquantaine de spectacles à ciel ouvert (ou presque), à découvrir gratuitement. Premier acte politique. Toutefois, c’est dans la programmation que la dimension citoyenne a pris toute son ampleur. Oui, mais avec quels propos ? Quels gestes ? Et surtout, quels sens ?