« Meursaults », d’après « Meursault, contre-enquête », de Kamel Daoud, Théâtre Benoît‑XII à Avignon

© Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

Comme si Camus avait tué l’Arabe avec son livre
Par Lorène de Bonnay
La Méditerranée et l’Algérie sont au cœur du projet artistique de Philippe Berling, metteur en scène et codirecteur du Théâtre Liberté à Toulon. « Meursaults », son adaptation du roman de Kamel Daoud, rend justement hommage à un auteur algérien qui a digéré Camus, même si la convocation de son héros pose problème. Un joli conte sur la relation franco-algérienne, si complexe.

La Comédie-Française ouvrira la 70e édition du Festival d’Avignon avec la création de « les Damnés » d’après le film de Luchino Visconti dans une mise en scène d’Ivo van Hove

Festival d’Avignon 2015

Communiqué
La Comédie-Française retrouve la cour d’honneur du palais des Papes à l’occasion de la 70e édition du Festival d’Avignon dont elle assurera l’ouverture avec une proposition résolument contemporaine : l’adaptation du film de Luchino Visconti, « les Damnés », sorti sur les écrans en 1969.

« Trilogie du revoir », de Botho Strauss, gymnase du lycée Aubanel à Avignon

« Trilogie du revoir » © Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

Photographie des « petits réalistes ¹ » du monde culturel d’aujourd’hui
Par Lorène de Bonnay
« Trilogie du revoir », écrite en 1976 par Botho Strauss, révèle, au sens photographique, la solitude et l’angoisse tapies derrière les discours stéréotypés du milieu bourgeois. Le tableau vivant qu’en fait Benjamin Porée ne manque pas d’éléments stylisés, mais le miroir qu’il nous tend est peu consolant.

Bilan du 69e Festival d’Avignon, du 4 au 25 juillet 2015

Festival d’Avignon 2015

Une 69e édition de l’hospitalité
Je suis l’autre, alors j’accueille l’altérité comme la différence, avec une curiosité bienveillante.
Sous un soleil méditerranéen et dans la chaleur minérale, ainsi s’est déployée la 69e édition du Festival d’Avignon, sous le signe du plaisir partagé et dans l’élan d’une République de l’intelligence.

« Retour à Berratham », de Laurent Mauvignier, cour d’honneur du palais des Papes à Avignon

« Reour à Berratham » © Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

Une hybridation délicate
Par Lorène de Bonnay
« Retour à Berratham », la dernière création d’Angelin Preljocaj, présentée dans la magistrale cour d’honneur, s’inscrit dans l’anniversaire des trente ans de sa compagnie. Désireux de faire « danser les mots » et de creuser la question de la violence infligée au corps du danseur, le chorégraphe a commandé à Laurent Mauvignier une « tragédie épique » sur le thème de l’après-guerre…

« Richard III », de William Shakespeare, Opéra Grand‑Avignon, 2

« Richard III » © Arno Declair

Le charme absolu de « Richard III »
Par Lorène de Bonnay
Le « Richard III » de Thomas Ostermeier résonne si fort dans l’âme des festivaliers d’Avignon, même après la dernière à l’Opéra-Théâtre, qu’une écoute ultime de cet écho puissant s’imposait. Non pour se désenvoûter, mais pour analyser le sortilège. Fait inouï (?), voilà une (seconde) critique sans réserve aucune.

« Fugue », cloître des Célestins à Avignon

« Fugue » © Jean-Louis Fernandez

Exquise banquise
Par Michel Dieuaide
« Fugue » au cloître des Célestins à Avignon. La passionnante découverte du travail de théâtre musical de Samuel Achache et de sa compagnie La Vie brève. Une nouvelle génération à suivre.