« John Gabriel Borkman », de Henrik Ibsen, Odéon‐Théâtre de l’Europe à Paris

« John Gabriel Borkman » © Arno Declair

Esthétique sans âme
Par Maja Saraczyńska
Pour la troisième fois déjà, Thomas Ostermeier, célèbre metteur en scène allemand, s’empare (après « Maison de poupée » et « Hedda Gabler ») de l’univers dramatique de Henrik Ibsen. De sa nouvelle création, en quête d’une perfection esthétique, émane une sobriété statique, dans laquelle le déplacement géométrique et l’arrêt sur l’image ont chassé les émotions.

« Je me souviens », de Jérôme Rouger, le Lucernaire à Paris

« Je me souviens » © Cédric Ridouard

Un spectacle comme un cadeau
Par Laurie Thinot
Théâtre Lucernaire, salle Paradis, Jérôme Rouger se dévoile. En prévision de l’anniversaire de la mort de Georges Perec, dans quatre ans, il écrit des « petits morceaux de quotidien » commençant par « Je me souviens ». Il se souvient, nous nous souvenons avec lui.

« Espejo », d’Agathe Surcouf, Laurette Théâtre à Paris

« Espejo »

Défense et illustration du syndrome de Stockholm
Par Vincent Morch
Être attaché à quelqu’un. Expression banale, anodine, employée souvent comme un euphémisme. Et l’on glisse à la surface des mots sans en percevoir la violence. Quoi de mieux, alors, qu’une chaîne réelle pour la rendre sensible ? Idée simple, limpide, admirablement exploitée par la compagnie des Bouches-Cousues. « Espejo » est un véritable bijou.