« Cyrano de Bergerac », d’Edmond Rostand, Théâtre de l’Épée‑de‑Bois à Paris

Un pour tous ! Tous pour un !
Par Laura Plas
La Cie du Berger, menée tambour battant par Olivier Mellor, propose un « Cyrano » enlevé et populaire qui met en lumière jusqu’aux plus petits rôles et exalte le travail de troupe. Une célébration du théâtre vivifiante et souvent inspirée.
« Souvenirs d’un pauvre diable », d’Octave Mirbeau, Théâtre du Marais à Paris

Un Mirbeau miroitant de mille feux
Par Amandine Pilaudeau
À l’approche des fêtes de fin d’année, vous pensez irrémédiablement aux discordes familiales que suscitent de tels évènements ?…
« la Putain de l’Ohio », de Hanokh Levin, Théâtre de l’Aquarium à Paris

Putain de pièce !
Par Fabrice Chêne
Laurent Gutmann met en scène l’un des spectacles chocs de cet automne : « la Putain de l’Ohio » de Hanokh Levin, représenté pour la première fois en France.
« le Petit Poisson futé comme ça ! » de Rudyard Kipling, Théâtre Essaïon à Paris

Un joli mais trop futé petit poisson
Par Laura Plas
Adapter pour la scène quelques-unes des merveilleuses, fabuleuses, tendres « Histoires comme ça » de Rudyard Kipling, quelle bonne idée !…
« Miss Knife chante Olivier Py », récital, Athénée ‑ Théâtre Louis‑Jouvet à Paris

Olivier Py fait son cabaret et tombe les masques
Par Savannah Macé
Comédien, metteur en scène, écrivain, poète et, aujourd’hui, femme, Olivier Py illumine la scène du Théâtre de l’Athénée et rend hommage à « Miss Knife », dont la voix surprenante et le timbre inattendu font trembler le plateau et frémir nos cœurs.
« La Compagnie des spectres », de et avec Zabou Breitman, Théâtre de la Gaîté-Montparnasse à Paris
Zabou Breitman, la prodigieuse
Par Ingrid Gasparini
« La Compagnie des spectres » évoque un drame familial sous Vichy et le destin de trois femmes qui déraille. En solo, Zabou Breitman ressuscite avec force et naturel ces démons du passé et nous invite dans un tango à la fois cruel et gai. Cette performance magistrale fait claquer la langue subtile et imagée de Lydie Salvayre entre drôleries et vrai calvaire.
« Modèles », Théâtre du Rond‑Point à Paris

Esperate Housewives
Par Léna Martinelli
« On ne naît pas femme, on le devient. » Ce constat de Simone de Beauvoir, Pauline Bureau et son équipe en ont fait leur point de départ pour comprendre comment se construit l’identité féminine…
« le Sexe faible », de Heidi Brouzeng, l’Échangeur à Bagnolet

Ça fait bien par où ça casse
Par Laura Plas
Quelque part du côté de Fassbinder, ou d’Almodovar, L’S.K.B.L. Cie invente avec « le Sexe faible ? » son cabaret punk et surréaliste. Rompu le carcan des genres, en éclat donc celui de l’idéal féminin ! La friction des notes et des mots, de l’utopie et du rêve, des cris et des chuchotements créent ici une proposition forte, souvent dérangeante.
« la Dernière Bande », de Samuel Beckett, Théâtre de l’Œuvre à Paris

Serge Merlin en sous‑emploi
Par Florent Coudeyrat
On se faisait une joie de retrouver le granitique Serge Merlin dans l’univers de Beckett. Une attente déçue tant « la Dernière Bande » est une œuvre aride difficile à mettre en lumière.
« la Résistible Ascension d’Arturo Ui », de Bertolt Brecht, Théâtre de la Ville à Paris

Ui, tyran et histrion historique
Par Lorène de Bonnay
En 1960, la troupe légendaire du Berliner Ensemble triomphe au Théâtre de la Ville avec « la Résistible Ascension d’Arturo Ui » de Brecht. Ces jours‑ci, l’histoire se répète avec la venue de la troupe en plein Festival d’automne…
Entretien avec Laurence Février, metteuse en scène de « Tabou », le Lucernaire à Paris

Viol : briser le tabou (et les clichés) via la scène
Par Marie Barral
Fissurer le tabou autour du viol des femmes, faire comprendre qu’il touche n’importe qui, la plupart du temps dans le cercle intime, et que la société, qui cherche à se protéger, se méfie des victimes…
« Tabou », de Laurence Février, le Lucernaire à Paris

Viol : la société acculée
Par Marie Barral
Dans « Tabou », cinq femmes violées répondent aux questions de l’instruction. La metteuse en scène Laurence Février a choisi pour leur défense la plaidoirie de Gisèle Halimi lors du procès d’assises à Aix‑en‑Provence en 1978. Et pour jury, le public. Texte désarmant, comédiennes excellentes, spectateur retourné. Brillant.