« Le Jeu des 1 000 euros », de Bertrand Bossard, Le Centquatre à Paris

Un spectacle ludique et malin
Par Léna Martinelli
Inspiré de l’émission de France Inter, « le Jeu des 1 000 euros » met l’humour au service de la connaissance : un jeu d’animation interactif ponctué de la voix des grands auteurs, pour une forme hybride, explosive et toujours prête à dérailler. À la manière des « Visites déguidées » proposées au Centquatre, Bertrand Bossard et son équipe détournent un enregistrement, inventent trucs et astuces pour nous alerter sur la médiocrité qui menace le savoir universel.
« la Réunification des deux Corées », de Joël Pommerat, Ateliers Berthier à Paris [2]

Un Pommerat en mal d’amour
Par Florent Coudeyrat
Aux Ateliers Berthier, la nouvelle création très attendue de Joël Pommerat déçoit autant pour sa scénographie maladroite que pour le survol de son vaste sujet, l’amour…
« La nuit tombe… », de Guillaume Vincent, Théâtre des Bouffes‐du‑Nord à Paris

« La nuit tombe… » : entre polar et conte
Par Léna Martinelli
Après sa création au Festival d’Avignon, Guillaume Vincent reprend « La nuit tombe », une pièce écrite comme un scénario de cinéma, où fantômes et fantasmes titillent la mémoire. Du théâtre d’épouvante comme on en voit rarement sur nos planches.
« la Louche en or », de Véronique Essaka de Kerpel, Théâtre Darius‑Milhaud à Paris

Sauvés par la musique
Par Laura Plas
La Cie Volubilis nous propose un conte ingénu dont le charme tient moins à l’histoire, sans surprise, qu’à la présence de la musique et du chant. Faisant participer le public, et privilégiant la compréhension, les artistes gagnent en intelligibilité ce que le spectacle perd parfois en fluidité. Un spectacle facile d’accès aux doux sons de l’Afrique.
« l’Après‑midi d’un foehn » et « Vortex », de Phia Ménard, l’Orange bleue à Eaubonne

Deux spectacles à couper le souffle !
Par Léna Martinelli
Pour son trentième anniversaire, le Festival théâtral du Val-d’Oise nous a gâtés : trente spectacles, cent soixante représentations dans cinquante villes et soixante‑dix structures…
« Trois contes », de Charles Perrault sur une musique de Maurice Ravel, Théâtre des Abbesses à Paris

Perrault au royaume des Muses
Par Laura Plas
Quand les contes de Perrault * dialoguent avec la féerique musique de Ravel naît un enchantement. Avec « Trois contes », Les Percussions Claviers de Lyon nous offrent un beau moment musical, encore rehaussé par un film dont les images sont aussi belles, aussi troublantes que des tableaux de maîtres.
« Plan B », d’Aurélien Bory et Phil Soltanoff, Théâtre du Rond‑Point à Paris

« Plan B » : en apesanteur
Par Léna Martinelli
À la croisée de nombreuses disciplines (cirque, théâtre, danse, arts visuels), cette variation autour de l’idée géométrique du plan, inclinable ou non, est sans aucun doute « le bon plan » de cette fin d’année…
« la Cantatrice chauve », d’Eugène Ionesco, Aktéon Théâtre à Paris

From les environs de Londres, 1950, to downtown Paris, 2012
Par Emmanuel Cognat
« Je n’aime pas Ionesco, mais il faut avouer que ça le rend vraiment accessible. » « Qu’est-ce que c’était drôle ! — Tu connaissais, toi ? — Pas du tout. Mais ça donne envie ! » « J’ai bien ri. Ils sont vraiment forts ! »
« la Marquise de Cadouin » (« les Cadouin no 3 »), de Gaëtan Peau, Théâtre du Rond‐Point à Paris

La marquise des fientes
Par Florent Coudeyrat
Privé d’intrigue, le dernier épisode de la trilogie des Cadouin multiplie les provocations creuses et finit par tourner en rond. L’excellence des comédiens ne rattrape qu’à peine l’ensemble.
« le Signal du promeneur », du Raoul Collectif, Théâtre de la Bastille à Paris

« Le Signal du promeneur » : faire la clarté sur notre monde
Par Léna Martinelli
Fruit d’une démarche originale, la première création du Raoul Collectif est, malgré le jeune âge de ses membres, un « coup de maîtres »…
« Les Visites déguidées », de Bertrand Bossard, Le Centquatre à Paris

Insolite : « les Visites déguidées » de Bertrand Bossard
Par Léna Martinelli
Bertrand Bossard, artiste associé, invente un nouveau concept de visites du lieu, ni historiques ni diplomatiques, pas vraiment « culturellement correctes ». Originales, ces « Visites déguidées » sont à l’image de ce lieu de création et d’expérimentation unique en son genre qu’est le Centquatre : accueillant et hors du commun. Laissez‑vous donc surprendre…
« Peau d’âne », d’après Charles Perrault, maison de la culture à Bobigny

Si « Peau d’âne » m’était conté… *
Par Fabrice Chêne
Après « la Barbe bleue », Jean‑Michel Rabeux adapte un autre conte de Perrault. Sa version de « Peau d’âne » est un appel à l’imaginaire et une initiation à la magie du théâtre.