« les Bonnes », de Jean Genet, l’Étoile du Nord à Paris
La floraison funèbre des « Bonnes »
Par Fabrice Chêne
Si les hommages ont été nombreux pour commémorer, en 2010, le centenaire de Jean Genet, trop peu de compagnies ont relevé le défi de mettre en scène une œuvre majeure. L’injustice est réparée, et de belle manière, par Guillaume Clayssen qui propose une relecture percutante et originale des « Bonnes »…
« Les Fenêtres éclairées », de Michel Laubu, Théâtre Gérard‑Philipe à Saint‑Denis
Fenêtres ouvertes sur rêves à la dérive
Par Laura Plas
Au centre de Saint-Denis se dresse le Théâtre Gérard-Philipe (T.G.P.), aussi beau que les Bouffes du Nord. Au début de ce printemps, on y découvre « Villes », un festival coloré, aux facettes multiples…
« Othello », de William Shakespeare, les Gémeaux à Sceaux
Magnifique théologie de l’enfer vue par Ostermeier
Par Cédric Enjalbert
Thomas Ostermeier est homme de marotte. Après un cycle Ibsen, le voici hanté par Shakespeare depuis « le Songe d’une nuit d’été » et l’excellent « Hamlet », applaudi en 2008 dans la cour d’honneur à Avignon. Il monte avec brio au Théâtre des Gémeaux un « Othello » passionné, soulignant avec force et clarté les ravages de la jalousie et la puissance du langage. Exemplaire.
Entretien avec Chloé Réjon, comédienne dans « Lulu, une tragédie‑monstre », de Frank Wedekind
« C’est avec Lulu que la rencontre a été la plus forte »
Par Marie Tikova
Suite à notre critique de « Lulu, une tragédie-monstre », de Frank Wedekind, au Théâtre national de la Colline à Paris, nous avons voulu rencontrer Chloé Réjon. Entretien.
« Adagio [Mitterrand, le secret ou la mort] », d’Olivier Py, Odéon‐Théâtre de l’Europe à Paris
« Adagio » : requiem pour un président
Par Amandine Sroussi
Cette année, Olivier Py, directeur du Théâtre de l’Odéon, décide de rendre hommage à la figure si ambiguë de François Mitterrand…
« Long voyage du jour à la nuit », d’Eugène O’Neill, Théâtre national de la Colline à Paris
Le crépuscule enchanteur d’Eugène O’Neill
Par Fabrice Chêne
Dans la petite salle de la Colline, la pièce crépusculaire et autobiographique d’Eugène O’Neill prend tout son relief. Le mérite en revient à Célie Pauthe, qui a su donner vie à ce testament littéraire aux accents tragiques, et à cinq comédiens formidables.
« Brita Baumann » [« les Cadouin nº 2 »], de Gaëtan Peau et Quentin Defalt, Théâtre 13 à Paris
Les souffrances de la jeune Brita…
Par Sheila Louinet
Il était une (deuxième !) fois au pays des Cadouin. Le Théâtre du Rond-Point avait déjà abrité le premier volet de cette famille : « Monsieur Martinez »…
« la Mouette », d’Anton Tchekhov, Théâtre‐Studio à Alfortville
Une « Mouette » qui s’envole et nous emporte
Par Marie Tikova
Au Théâtre-Studio d’Alfortville, Christian Benedetti présente sa version de « la Mouette » dans une mise en scène minimaliste et dépouillée de tout artifice. La traduction d’André Markowicz et Françoise Morvan donne à la pièce toute sa dimension actuelle. C’est vivant, bouleversant et drôle, tout simplement magistral.
« Mademoiselle Frankenstein », de Thierry Debroux, le Lucernaire à Paris
Shelley contre Spallanzani : à couteaux tirés
Par Chloé Chochard-Le Goff
Le mythe de Frankenstein est tellement connu de par le monde que l’on en oublie son origine et surtout son auteur : une jeune femme de 19 ans ! Intrigué par ce talent précoce mais terrifiant, il n’en fallait pas moins à l’auteur belge Thierry Debroux pour imaginer les germes d’un tel récit.
« le Neveu de Rameau », de Diderot, Théâtre le Ranelagh à Paris
La sublime pantomime du gueux Nicolas Vaude
Par Ingrid Gasparini
On ne pouvait rêver plus bel écrin que le Ranelagh pour l’adaptation du « Neveu de Rameau », ce formidable dialogue satirique où Diderot interroge sa part d’ombre…
« Salomé », d’Oscar Wilde, Théâtre de l’Ouest‐Parisien à Boulogne‐Billancourt
Une « Salomé » au souffle somptueux
Par Sheila Louinet
Sous la houlette de Jérémie Le Louët, « Salomé » électrise la scène théâtrale. « La fille tragique de la passion » décapite la tête du public et emporte notre adhésion. Loin de nous livrer des réponses sur cet ovni théâtral d’Oscar Wilde, le metteur en scène entretient son mystère dans une version superbe et diablement « décadente ».
« Deux morceaux de verre coupant », « le Petit Frère des pauvres », « Langue fourche », de Mario Batista, Théâtre Ouvert à Paris
« Le danger de cette langue‑là »
Par Laura Plas
En collaboration avec le Nouveau Théâtre d’Angers, le Théâtre Ouvert ouvrait son dix-huitième « chantier » au public : l’occasion de découvrir ce que, dans la confrontation de l’écriture de Mario Batista au plateau, des comédiens, un metteur en scène et l’auteur lui-même avaient les premiers découvert.