« Monkey Money », de Carole Thibaut, l’Idéal à Tourcoing
La traversée de la haine
Par Sarah Elghazi
La metteuse en scène et auteur Carole Thibaut fait depuis des années acte d’engagement à travers la scène, notamment autour des combats féministes et du « matrimoine »…
« Dans les rapides », de Maylis de Kerangal et Cascadeur, Théâtre du Nord à Lille
Entraîné par le torrent des mots
Par Marie Pons
Maylis de Kerangal donne vie à des romans vibrants sous une plume ciselée. Cascadeur compose une électro-pop douce et stellaire à visage couvert…
« Tordre », de Rachid Ouramdane, Maison folie Wazemmes à Lille
Vies parallèles
Par Sarah Elghazi
Longtemps travaillé par la mise en espace des questions d’héritage, de témoignages du passé, de tension historique – comme l’histoire de la colonisation dans sa pièce « Exposition universelle », Rachid Ouramdane poursuit avec « Tordre » un nouveau volet de sa recherche chorégraphique. Ici, c’est la valeur du présent, de l’instant et de la force du geste, portée par deux danseuses inoubliables, qui éclot et qui prend sens sous l’œil du spectateur.
« Monument 0 : hanté par la guerre (1913-2013) », d’Eszter Salamon et « Samedi détente », de Dorothée Munyaneza, Latitudes contemporaines à Lille
Danses de mort et de renaissance
Par Sarah Elghazi
Latitudes contemporaines, de plus en plus traversées par les échos des bouleversements de notre monde, ont choisi d’ouvrir leur treizième édition avec deux propositions fortes, dures et belles comme une lame. Dans des registres très différents, Ezster Salamon et Dorothée Munyaneza livrent leurs regards sur les guerres impérialistes, la honte, la responsabilité. Deux moments chocs qui n’oublient jamais le spectateur.
« les Quatre sans cou », lecture‑concert de Christian Olivier, Serge Begout et Thierry Bartalucci, Théâtre du Nord à Lille
Poésie vivante
Par Sarah Elghazi
En hommage à Robert Desnos, surréaliste et résistant, « les Quatre sans cou » nous montre les deux facettes du maître d’œuvre Christian Olivier, ici en retrait de sa faconde et de sa hargne jouissive bien connue des Têtes raides pour être tout au service du texte, des textes.
« Idem », une création collective des Sans Cou, Théâtre du Nord à Tourcoing
Marathon identitaire
Par Sarah Elghazi
Né d’une continuité avec « J’ai couru comme dans un rêve », leur premier spectacle qui interrogeait, au cœur de l’immédiateté d’une forme théâtrale aussi directe que la vie, la question de la transmission, de l’existence et de la mort, « Idem » nous renvoie, tout au long d’un jeu de piste narratif et performatif, à l’errance identitaire, à la recherche de sens fondamental qui traverse l’individu comme le collectif.
Réaction des salariés du Théâtre du Nord à la situation tourquennoise
Communiqué
Les salariés du Théâtre du Nord se sont rencontrés ce jour pour évoquer l’avenir du Théâtre du Nord compte tenu de la situation préoccupante des sites de Tourcoing : L’Idéal et l’atelier de construction.
L’Idéal et l’atelier de décors du Théâtre du Nord en danger ?
Communiqué
Le maire de Tourcoing annonce le retrait total de sa subvention !
« Retour à Reims », par la compagnie Anima motrix, Théâtre de la Verrière à Lille
Pour en finir avec la honte
Par Sarah Elghazi
Après sa création et son triomphe au Festival d’Avignon 2014, « Retour à Reims » revient en ce triste mois de janvier sur les terres de la compagnie Anima motrix, au Théâtre de la Verrière à Lille. Spectacle aussi exigeant qu’émouvant, la force des mots, la simplicité et la sincérité de l’interprétation y font plus que jamais sens, face à une actualité qui nous laisse à genoux.
« Martyr », de Marius von Mayenburg, Théâtre de l’Idéal à Tourcoing
L’assassaint
Par Sarah Elghazi
Le dogmatisme savamment cruel d’un adolescent et de sa communauté comme métaphore de la montée des extrêmes et du cloisonnement des certitudes qui définissent de plus en plus le champ politique contemporain…
Festival Prémices 2014, avec Audrey Chapon, Nadia Kaci et Tiphaine Raffier, Théâtre du Nord à Lille et la Rose des vents à Villeneuve‑d’Asq
L’émergence au féminin
Par Sarah Elghazi
La troisième édition du festival Prémices s’est faite cette année, par défaut ou par intention, caisse de résonance du politique. D’abord parce qu’elle a relayé la lutte des intermittents du spectacle (entre autres, l’équipe du « Reste n’est que silence » a décidé de ne pas jouer le 17 mai, jour d’appel à la grève nationale). Ensuite, parce que la plupart des spectacles ont fait la part belle à l’exploration scénique des questions d’identité, de société, et d’un désir de révolte qui s’est incarné dans ces trois propositions portées par des femmes.
« Inculture(s) 1, l’éducation populaire, monsieur, ils n’en ont pas voulu », de Franck Lepage, espace culturel Jean‑Ferrat à Avion
Critique de la « Culture » pure
Par Aurore Krol
Les conférences gesticulées de Franck Lepage, c’est un peu David contre Goliath. D’un côté un clown militant, de l’autre un système qui ne cache plus son mépris des classes populaires ni l’indécence de ses stratégies politicardes…