4e édition d’Arts & Humanités
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Les Trois Coups
Du 17 au 27 mars, ce rendez-vous international propose une programmation audacieuse, très largement féminine, avec des artistes singulier.es et jamais ou rarement vu.e.s sur les scènes françaises et européennes. Spectacles, performances, film ou concerts, leurs œuvres bousculent les lignes et mettent en lumière les questionnements qui s’emparent de nos sociétés.
Largement ouvert sur le monde et intimement à son écoute, Arts & Humanités nous invite à le questionner et à nous en imprégner pour mieux le vivre collectivement. Une utopie éminemment nécessaire dans une période de complexité des circulations entre les pays et où il est pourtant indispensable de se nourrir des récits d’ailleurs : « Avec Arts & Humanités, les distances se réduisent, les voix d’ailleurs se font entendre plus distinctement et le monde est à portée de regard », précise Fériel Bakouri, la directrice de Points communs.
Des artistes engagé.e.s
Outre le réalisateur néerlandais Renzo Martens (White Cube) et le chanteur angolais Bonga, sept femmes, sept créatrices internationales y présentent des œuvres profondément et émotionnellement engagées, en résonance avec leur réalité géopolitique : « Sur dix propositions, sept sont des œuvres créées par des femmes », explique Fériel Bakouri. « Si chacune défend ses propres enjeux, traversée par son histoire intime et sa façon singulière d’investir le champ artistique, toutes partagent une vision politique de leur art. Elle s’articule très souvent autour de la domination masculine. Plus que tout, ces œuvres témoignent d’un profond souffle de liberté. Il y a chez ces artistes une force indéniable d’engagement, de souveraineté et d’indépendance. Je crois que cela raconte beaucoup de notre époque ».
Avec cette plongée dans l’Iran d’aujourd’hui, Azade Shahmiri nous parle de résistance au quotidien (Quasi). Pour la jeune danseuse et chorégraphe sri-lankaise Venuri Perera, la danse est un outil puissant de transformation du monde. Dans Immaterial, elle affirme un langage bien à elle, qui questionne les normes imposées par une société patriarcale et corsetée. Ensaio para uma cartografia, de la portugaise Mónica Calle, réunit douze actrices, ni musiciennes, ni danseuses. Leur épreuve : reprendre mille fois le pas de danse d’un ballet classique sur le Bolérode Ravel, oser jouer la septième symphonie de Beethoven avec des instruments à cordes, se dénuder, tenir l’équilibre sur la pointe de chaussons de danse.
Pour Mascarades, la franco-camerounaise Betty Tchomanga s’empare de la figure mythologique de Mami Wata, déesse des eaux, mi-Gorgone mi-sirène, dans un solo exutoire. Un concentré d’humanité. Quant à la néerlandaise Cherish Menzo, elle détourne la Jézabel biblique pour dénoncer l’hypersexualisation des femmes dans les clips rap et hip-hop. Une ode viscérale à l’émancipation ! La grecque Kat Válastur détourne violemment le mythe d’Artémis pour nous plonger dans un espace-temps inédit (Diana, Even). En flirtant avec la mécanique quantique, elle fait coexister des états incompatibles de la déesse de la chasse, protectrice de la faune et de la flore. De quoi bousculer nos certitudes et nous plonger dans la multitude des possibles !
La flûtiste, compositrice et chanteuse d’origine syrienne Naïssam Jalal (artiste en résidence) puise sans cesse son inspiration dans les musiques extra occidentales et la nature hybride du jazz modal. De ce mélange d’influences, naît une musique inclassable et vivante, créant des moments de grâce collectifs. Dans Rituels de guérison, elle tisse une musique capable de soigner nos blessures les plus profondes. Un somptueux baume musical.
Portes grandes ouvertes sur le monde et la jeunesse
Les dix jours du festival viennent éclairer les problématiques qui traversent notre époque, les questions d’identité et d’altérité, la lutte contre les stéréotypes et les formes de résistance qui émergent dans nos sociétés fragilisées : « Des artistes de grand talent, quasiment jamais vues en France. Les réunir dans une même édition nous permet d’autant plus de mettre en lumière ces femmes engagées. Il y a aussi une volonté affirmée de soutenir des zones géographiques du monde peu représentées en Europe. C’est l’un des objectifs que je défends dans le projet de Points communs », précise Fériel Bakouri.
Le festival Arts & Humanités est avant tout un espace de circulation des idées, qui s’adresse à tous, mais plus particulièrement aux jeunes. D’ailleurs, l’agglomération de Cergy-Pontoise est située sur un territoire multiculturel, l’un des départements les plus jeunes de France, avec 50 % de la population âgée de moins de 30 ans. En lien avec la programmation, les artistes s’impliquent donc dans la construction de séminaires avec CY Cergy Paris Université. Croisant leurs regards et leurs expériences avec des chercheurs, ils.elles proposent de réfléchir collectivement sur les enjeux posés par leurs œuvres et d’ouvrir le dialogue avec le public du festival et les étudiants. Un appel à projet a également été lancé dès octobre auprès des étudiants de l’École nationale supérieure d’art de Paris-Cergy (ENSAPC). Les cinq étudiants sélectionnés ont eu pour mission de créer des œuvres inédites en lien avec la programmation du festival et qui seront exposées au public à cette occasion. Volmir Cordeiro, chorégraphe en résidence à Points communs, les a guidés pendant tout le processus de création. ¶
D’après dossier de presse
Festival Arts & Humanités
4e édition, du 17 au 27 mars 2022
Points communs – Nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise
Théâtre 95 • Allée des Platanes • 95000 Cergy
Théâtre des Louvrais • Place de la Paix • 95300 Pontoise
Cinéma Utopia Stella • 1, place Pierre-Mendès France • 95310 Saint-Ouen-L’Aumône
ENSAPC • 2, rue des Italiens • 95000 Cergy
Tarifs : de 6 € à 25 €
Pass (2 spectacles) : 20 €
Réservations : 01 34 20 14 25 ou en ligne