« Trahisons », de Harold Pinter, les Déchargeurs à Paris

« Trahisons » © Ifou pour le pôle média

« Pinteresques » états d’âme
Par Sylvie Beurtheret
Il est des spectacles qui laissent en bouche un drôle de goût, dont on ne sait dire s’il nous a plu. Et peu importe ! Car seule compte, finalement, cette intéressante saveur qui nous reste coincée au fond du gosier…

« Piano on the rock », de Roberto D’Olbia, Théâtre des Variétés à Paris

« Piano on the rock » © D.R.

Piano on the flop
Par Sylvie Beurtheret
Il n’est pas né de la dernière note, le beau Roberto ! Repéré et lancé par des Laurent Boyer, Jean‑Marie Bigard et autre Patrick Sébastien, ce virtuose « dresseur de piano » à queue qui fait l’humour à la musique, ce maestro du grand écart culturel qui met le fait feu à tous les genres musicaux, a déjà rempli L’Olympia, Le Casino de Paris et conquis Le Stade de France…

Dramaturgie du corps‐Jeu d’acteur, stage dirigé par le metteur en scène Benoît Théberge

Dramaturgie du corps-Jeu d’acteur © D.R.

Benoît Théberge : le verbe au corps
Par Sylvie Beurtheret
Ses spectacles ont la réputation de mettre K.‑O. On n’en ressort jamais indemne, dit-on, mais groggy par la force de son théâtre organique, où, ancrés et aériens, les acteurs vibrent, palpitent de toutes les cellules de leur corps, font entendre chaque frémissement de leur âme, donnent à voir la chair même du verbe, livrant ainsi la quintessence du sens des mots. Un jeu infiniment sensible, physique, généreux, sensuel et vital signé Benoît Théberge.

« Automne et hiver », de Lars Norén, Lavoir moderne parisien à Paris

« Automne et hiver » © Corinne Marianne Pontoir

Familiaux et familiers abîmes
Par Sylvie Beurtheret
Les âpres saisons mordent au cœur et au corps. Tel ce féroce « Automne et hiver » affûté comme une lame, qui vous découpe les entrailles tout en finesse. Signant ici une mise en scène épurée et limpide, d’une acuité redoutable, Agnès Renaud fait intensément vibrer le vénéneux huis clos familial du Suédois Lars Norén…

« la Tour des miracles », d’après le roman de Georges Brassens, Théâtre de l’Européen à Paris

« la Tour des miracles » © Fix

Une jolie pièce dans une peau de roman
Par Sylvie Beurtheret
Amis poètes, ouvrez grandes vos esgourdes : Brassens le troubadour est de retour ! Juré ! Georges-la-Gouape fait le cimetière buissonnier au Théâtre de l’Européen. Et l’on y jouit sous son verbe fleuri que ressuscitent deux ostrogoths de génie. Un truculent miracle dont il faut, ici, assurer la renommée. Trompettes, sonnez !