« A puerta cerrada », d’après « Huis clos », de Jean‑Paul Sartre, Théâtre du Soleil à Paris

Bêtes de scène dans une arène
Par Laura Plas
Serge Nicolaï met en scène quatre comédiens argentins dans « A puerta cerrada ». « Huis clos » comme une corrida ? Un pari réussi grâce à la pertinence de l’adaptation, mais aussi à la fine partition de Jean‑Jacques Lemêtre et à la performance des comédiens.
« le Joueur d’échecs », de Stefan Zweig, la Comédie Saint‑Michel à Paris

Le grand maître Salzet
Par Vincent Morch
C’est en 1996 qu’André Salzet, avec la complicité d’Yves Kerboul, adapte pour le théâtre la dernière nouvelle de Stefan Zweig, « le Joueur d’échecs » (publiée à titre posthume en 1943)…
« Morts sans sépulture », de Jean‑Paul Sartre, Théâtre de Ménimontant à Paris

Question de vie ou de mort
Par Juliette Rabat
Forte de son succès avignonnais à l’été 2012, la Cie de l’Ombre-Noire reprend « Morts sans sépulture » de Jean‑Paul Sartre au Théâtre de Ménilmontant. L’occasion de redécouvrir, dans une mise en scène sobre et ingénieuse, un texte qui questionne l’engagement et son inévitable pendant, le doute.
« À tort et à raison », de Ronald Harwood, Théâtre Rive gauche à Paris

Fausse note
Par Sabine Dacalor
Un beau duo de comédiens, mais la mise en scène d’Odile Roire du spectacle « À tort et à raison » joue, malheureusement, la note de la sensiblerie.
« la Réunification des deux Corées », de Joël Pommerat, Ateliers Berthier à Paris

Un Pommerat qui palpite
Par Léna Martinelli
Dans sa dernière création, Joël Pommerat explore les choses de l’amour. Ou plutôt les états de l’amour, lui qui choisit d’intituler sa pièce « la Réunification des deux Corées » !…
« Le titre est dans le coffre », de Fred Robbe, Théâtre de Belleville à Paris

Feydeau a un nez rouge !
Par Laura Plas
Le Théâtre du Faune détourne les codes du vaudeville dans une fantaisie clownesque et rocambolesque : « Le titre est dans le coffre ». Un sympathique spectacle familial pour dérouiller ses zygomatiques.
« Tendre et cruel », de Martin Crimp, Théâtre des Abbesses à Paris

« Les dieux regardent toujours »
Par Fabrice Chêne
Quatre ans après « la Ville », Martin Crimp est de retour au Théâtre des Abbesses avec une pièce écrite en 2004, « Tendre et cruel » (toujours traduite par Philippe Djian). La mise en scène de Brigitte Jaques-Wajeman sert au mieux cette réécriture virtuose d’une tragédie de Sophocle.
« Phèdre ou De la beauté », de Platon, la Forge à Nanterre

Parenthèse éclairée
Par Sabine Dacalor
Écouter un discours platonicien au cœur de la fureur parisienne n’est pas chose aisée. Emmanuelle Meyssignac, qui met en scène Patrick Schmitt, nous éclaire, nous guide. On goûte à la philosophie. Expérience décalée pour réfléchir à l’amour, au verbe, à l’écriture.
« le Tour d’écrou », de Benjamin Britten, Opéra de Massy

Envoûtant Britten
Par Florent Coudeyrat
À Massy, une excellente production venue d’Arras dévoile l’énigmatique « Tour d’écrou » de Benjamin Britten. Un opéra au suspens implacable et à la musique ensorcelante.
« Le Jeu des 1 000 euros », de Bertrand Bossard, Le Centquatre à Paris

Un spectacle ludique et malin
Par Léna Martinelli
Inspiré de l’émission de France Inter, « le Jeu des 1 000 euros » met l’humour au service de la connaissance : un jeu d’animation interactif ponctué de la voix des grands auteurs, pour une forme hybride, explosive et toujours prête à dérailler. À la manière des « Visites déguidées » proposées au Centquatre, Bertrand Bossard et son équipe détournent un enregistrement, inventent trucs et astuces pour nous alerter sur la médiocrité qui menace le savoir universel.
« la Réunification des deux Corées », de Joël Pommerat, Ateliers Berthier à Paris [2]

Un Pommerat en mal d’amour
Par Florent Coudeyrat
Aux Ateliers Berthier, la nouvelle création très attendue de Joël Pommerat déçoit autant pour sa scénographie maladroite que pour le survol de son vaste sujet, l’amour…
« La nuit tombe… », de Guillaume Vincent, Théâtre des Bouffes‐du‑Nord à Paris

« La nuit tombe… » : entre polar et conte
Par Léna Martinelli
Après sa création au Festival d’Avignon, Guillaume Vincent reprend « La nuit tombe », une pièce écrite comme un scénario de cinéma, où fantômes et fantasmes titillent la mémoire. Du théâtre d’épouvante comme on en voit rarement sur nos planches.