« Le côté de Guermantes », Marcel Proust, Comédie-Française, Paris

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« Le côté de Guermantes » de Christophe Honoré, conçu au théâtre Marigny en 2020, dont les représentations ont été interrompues par le deuxième confinement d’octobre, est actuellement repris salle Richelieu. L’attente aura été longue. On aura pu patienter en regardant le film Guermantes dans lequel la troupe du Français répète dans les décors, désœuvrée par la pandémie et ses conséquences. Nous retrouvons enfin Marcel, Françoise, le clan des Guermantes, Swann, ressuscités par la magie du plateau. Évocations aussi « tournoyantes et confuses » que celles aperçues par le narrateur enfant, pas tout à fait éveillé, sur les murs de sa chambre. Le metteur en scène et ses acolytes brillants les font vivre avec une délicatesse réjouissante, mêlant savamment nostalgie et satire.

« Le Tartuffe ou l’Hypocrite », Molière, la Comédie-Française, Paris

« Le-Tartuffe-ou-l’Hypocrite » © Jan Versweyveld

Une visitation de Tartuffe bluffante
Par Lorène de Bonnay
La scène du Français, qui fête le 400e anniversaire de Molière, nous offre un Tartuffe inédit, radical et envoûtant. La mise en scène novatrice d’Ivo van Hove s’appuie sur la version en trois actes de la pièce de 1664, reconstituée par le spécialiste Georges Forestier. Cette réinvention inestimable procure un rare plaisir.

« Construire un feu », de Jack London, Studio-Théâtre de la Comédie-Française à Paris

« Construire un feu », mise en scène Marc Lainé © Vincent Pontet

La voix de la survie
Par Bénédicte Fantin
Marc Lainé transpose la nouvelle de Jack London, « Construire un feu », en mobilisant ses multiples talents de plasticien, scénographe, réalisateur et metteur en scène. Le dispositif scénique, qui fait la part belle à la projection vidéo, semble presque superflu face à l’écrasante présence des deux conteurs : Pierre Louis-Calixte et Alexandre Pavloff.