« Meursaults », d’après « Meursault, contre-enquête », de Kamel Daoud, Théâtre Benoît‑XII à Avignon

© Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

Comme si Camus avait tué l’Arabe avec son livre
Par Lorène de Bonnay
La Méditerranée et l’Algérie sont au cœur du projet artistique de Philippe Berling, metteur en scène et codirecteur du Théâtre Liberté à Toulon. « Meursaults », son adaptation du roman de Kamel Daoud, rend justement hommage à un auteur algérien qui a digéré Camus, même si la convocation de son héros pose problème. Un joli conte sur la relation franco-algérienne, si complexe.

« Trilogie du revoir », de Botho Strauss, gymnase du lycée Aubanel à Avignon

« Trilogie du revoir » © Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

Photographie des « petits réalistes ¹ » du monde culturel d’aujourd’hui
Par Lorène de Bonnay
« Trilogie du revoir », écrite en 1976 par Botho Strauss, révèle, au sens photographique, la solitude et l’angoisse tapies derrière les discours stéréotypés du milieu bourgeois. Le tableau vivant qu’en fait Benjamin Porée ne manque pas d’éléments stylisés, mais le miroir qu’il nous tend est peu consolant.

« Retour à Berratham », de Laurent Mauvignier, cour d’honneur du palais des Papes à Avignon

« Reour à Berratham » © Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

Une hybridation délicate
Par Lorène de Bonnay
« Retour à Berratham », la dernière création d’Angelin Preljocaj, présentée dans la magistrale cour d’honneur, s’inscrit dans l’anniversaire des trente ans de sa compagnie. Désireux de faire « danser les mots » et de creuser la question de la violence infligée au corps du danseur, le chorégraphe a commandé à Laurent Mauvignier une « tragédie épique » sur le thème de l’après-guerre…

« Richard III », de William Shakespeare, Opéra Grand‑Avignon, 2

« Richard III » © Arno Declair

Le charme absolu de « Richard III »
Par Lorène de Bonnay
Le « Richard III » de Thomas Ostermeier résonne si fort dans l’âme des festivaliers d’Avignon, même après la dernière à l’Opéra-Théâtre, qu’une écoute ultime de cet écho puissant s’imposait. Non pour se désenvoûter, mais pour analyser le sortilège. Fait inouï (?), voilà une (seconde) critique sans réserve aucune.