7e panorama des chantiers de la Formation avancée et itinérante des arts de la rue, à Marseille

« Numeta. Architecture de la chute » de Lidia Cangiano © Augustin Le Gall

Les spasmes publics 
Par Stéphanie Ruffier
Vingt minutes pour extraire le suc d’un projet artistique, c’est le temps imparti à chaque apprenti de la Formation avancée et itinérante des arts de la rue (FAI-AR). Les 17 et 18 avril à Marseille, Cucuron et Port-Saint-Louis, après vingt-deux mois au sein de cette formation supérieure d’art en espace public, ils étaient quatorze à présenter leurs étapes de travail avec pour consigne : « oser, prendre des risques, désobéir ».

« La Trilogie de la vengeance », de Simon Stone, ateliers Berthier de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, à Paris

« La Trilogie de la vengeance » de Simon Stone © Élisabeth Carecchio

Sitcoms et tragédies : une trilogie vengeresse bluffante
Par Brigitte Cohen et Lorène de Bonnay
Simon Stone est un compilateur de génie des grands textes du répertoire dramaturgique occidental. Après sa lecture très moderne de Médée, ses réécritures passionnantes de Tchekhov et Ibsen, sa dernière création le prouve encore. « La Trilogie de la vengeance », inspirée de pièces baroques sanglantes, forme une série théâtrale captivante.

« Les Sorcières de Salem », d’Arthur Miller, Théâtre de la Ville à Paris

« Les Sorcières de Salem » d’Arthur Miller – Mise en scène d’Emmanuel Demarcy-Mota ©  Jean-Louis Fernandez

Des sorcières bien mal-aimées
Par Maxime Grandgeorge
Emmanuel Demarcy-Mota s’empare brillamment des Sorcières de Salem, le célèbre brûlot dramatique d’Arthur Miller, écrit en pleine paranoïa maccarthiste. Il crée un spectacle puissant et mystérieux, auscultant les phénomènes de superstition et d’aveuglement collectifs. Une plongée fascinante aux racines du mal.

« Le Postillon de Lonjumeau », d’Adolphe Adam, Opéra Comique à Paris

« Le Postillon de Lonjumeau » d’Alphonse Adam – Mise en scène de Michel Fau © Stephan Brion  

Qu’il est beau le postillon !
Par Maxime Grandgeorge
Michel Fau et Sébastien Rouland ressuscitent avec fantaisie « Le Postillon de Lonjumeau » d’Adolphe Adam, un titre emblématique de la production lyrique française du début du XIXème siècle. L’Opéra Comique accueille cette œuvre à mi-chemin entre théâtre et opéra, dans une version rafraîchissante et délicieusement kitsch.

« J’ai pris mon père sur mes épaules », de Fabrice Melquiot, mise en scène d’Arnaud Meunier, Bonlieu scène nationale Annecy

J-ai-pris-mon-père-sur-mes-épaules-Fabrice-Melquiot © Sonia Barcet

Le cœur et les épaules
Par Juliette Nadal
Arnaud Meunier, actuel directeur de la Comédie de Saint-Étienne, met en scène le texte qu’il a commandé au grand auteur de théâtre Fabrice Melquiot. « J’ai pris mon père sur les épaules » réactive les thèmes antiques à l’œuvre dans « l’ Énéide » et livre en grand format, pour huit comédiens (dont Philippe Torreton et Rachida Brakni), une fable sur nos destins misérables.