« le Conte d’hiver », de William Shakespeare, Théâtre Jean‑Arp à Clamart

« le Conte d’hiver » © Pierre Grobois

Un puissant somnifère
Par Olivier Pansieri
L’avant-dernière pièce de Shakespeare, dite sur un ton monocorde par des comédiens loin les uns des autres et, plus encore, me semble-t‑il, de cette œuvre sensible, subtile et généreuse. Comme si son metteur en scène Jacques Osinski n’avait retenu de ce « Conte » que « l’hiver ». Un hiver tristounet et bien long.

« Loin… », de Rachid Ouramdane, Théâtre des Abbesses à Paris

« Loin… » © E. M.

Une consomption jouissive et désespérée
Par Pascale Ratovonony
Un enfant de colonisé dans la peau d’un enfant de colon, telle est la paradoxale expérience vécue par le jeune chorégraphe Rachid Ouramdane lorsqu’il se rend au Viêt Nam sur les traces de son père, Algérien enrôlé dans l’armée française lors de la guerre d’Indochine. De ce renversement brutal de perspective naît un étrange objet dansé, à mi-chemin entre la performance d’art contemporain et le témoignage historique. Vital et bouleversant.

« les Fourberies de Scapin », de Molière, Théâtre de l’Aquarium à Paris

les Fourberies de Scapin © D.R.

Un Scapin méchant
Par Anne Losq
Scapin représente le serviteur malin, celui qui tire toutes les ficelles pour son propre compte. Le Théâtre du Fust prend cette image (tireur de ficelles) à la lettre : tous les personnages sauf Scapin sont des marionnettes, et Scapin est le seul à pouvoir les manipuler. Une lecture originale de la pièce de Molière.