« Skylight », de David Hare, Théâtre des Célestins à Lyon

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Un dessous des cartes prévisible
Par Trina Mounier
Kyra vit seule, assez modestement, dans une banlieue de Londres, quand déboule chez elle le fils de l’homme qu’elle a aimé et quitté, puis l’amant lui-même, Tom. Tout se déroulera dans cette même pièce propice à accueillir secrets et mensonges.  En se retrouvant, ils vont  réveiller les feux non éteints de leur passion, mais aussi les vieilles rancunes et des antagonismes irréconciliables.

« Des territoires, Nous sifflerons la Marseillaise », de Baptiste Amann, Théâtre Ouvert à Paris

Des-Territoires-Nous-sifflerons-la-Marseillaise-Baptiste-Amann-l'Annexe © Sonia-Barcet

Cartographie du souvenir
Par Élisabeth Hennebert
Présentée pour la première fois dans son intégralité, la trilogie de Baptiste Amann propose une grande fresque en forme de tragédie contemporaine, tant familiale qu’historique, où se superposent petite et grande histoire, drame intime et catastrophe collective. Une randonnée sur sentier périlleux, entre mémorial espiègle et accumulation brouillonne, à en juger le premier volet.

« Royan. La professeure de français », Marie Ndiaye, Chartreuse de Villeneuve lez Avignon

« RoyaRoyan-La-professeure-de-français-Marie-Ndiaye © Christophe Raynaud de Lage

Dissimuler son être véritable, coûte que coûte ?
Par Lorène de Bonnay
« Royan. La professeure de français » de Marie Ndiaye est une pièce écrite à la demande de Nicole Garcia. Ce monologue mis en scène par Frédéric Bélier-Garcia, le fils de l’actrice et réalisatrice, évoque un tragique secret. Mêlant déni et culpabilité, il se déploie lentement sur le plateau à travers la parole, tels des flux de conscience fulgurants, entre ombre et lumière. Puissamment.

« Cabaret Lip », de la compagnie L’Occasion, lycée Pasteur à Besançon

Cabaret-Lip-Loccasion © PHilippe Hauger

Classe de lutte
Par Stéphanie Ruffier
Dans un cabaret « où l’on danse les mains sales », un pétillant trio féministe et transformiste parcourt la légendaire histoire du combat des ouvriers de l’horlogerie Lip. Pour continuer à jouer, comme pour relancer l’usine : à corps vaillants, rien d’impossible !

« Avant la retraite », de Thomas Bernhard, Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris

Avant-la-retraite-Thomas-Bernhard-Alain-Françon © Jean-Louis-Fernandez

Repus et non repentis  Par Léna Martinelli Les Trois Coups Magnifiquement monté par Alain Françon, « Avant la retraite » de Thomas Bernhard, brûlot contre le nazisme et ses résurgences inquiétantes, est interprété de façon magistrale par Catherine Hiegel et André Marcon. Tout est prêt : l’uniforme, les accessoires, le repas… Malgré leurs différends, Vera a même le temps de converser avec sa sœur handicapée, Clara. […]