« Éxécuteur 14 » d’Adel Hakim, Théâtre 14, à Paris
Un sourire aux dents de métal
Par Florence Douroux
Magnifique plaidoyer contre la guerre, « Exécuteur 14 », d’Adel Hakim dénonce l’engrenage ravageur dans lequel peut se perdre l’homme en proie à la haine. Swann Arlaud, mis en scène par Tatiana Vialle, s’empare de ce monologue du forcené au Théâtre 14, en faisant le pari de la sobriété.
« Chœur des amants », de Tiago Rodrigues, Théâtre des Célestins à Lyon
Rêve d’amour
Par Trina Mounier
C’est un spectacle limpide, beau et bouleversant, simplissime et d’une technicité incroyable. Un hymne à l’amour, à l’autre, au temps, celui qui passe et celui qui nous construit. Le premier que Tiago Rodrigues a porté au plateau et qu’il reprend, plus de dix ans après.
« Pour un oui ou pour un non » de Nathalie Sarraute, Manufacture des Abbesses, à Paris
Les mots du ravage
Par Florence Douroux
Petit bijou théâtral de Nathalie Sarraute, « Pour un oui ou pour un non » nous précipite au cœur de la spirale vertigineuse dans laquelle s’engouffrent deux amis au bord de la rupture. Un texte implacable, efficacement mis en scène par Tristan Le Doze à la Manufacture des Abbesses
« Dissection d’une chute de neige », de Sara Stridsberg, Théâtre National Populaire à Villeurbanne
Dans la beauté glacée des contes du grand Nord
Par Trina Mounier
Les Trois Coups
Entre onirisme et questions philosophiques, Christophe Rauck monte « Dissection d’une chute de neige », de la Suédoise Sara Stridsberg. La pièce s’attache à Christine de Suède, que la disparition brutale de son père fait Roi à l’âge de six ans et qui abdique 22 ans plus tard, en 1654.
« Les Irresponsables », d’Hermann Broch, Théâtre National Populaire à Villeurbanne
La montée du nazisme vue de l’intérieur
Par Trina Mounier
Artiste associée au TNP par Jean Bellorini, Aurélia Guillet est encore une inconnue dans la métropole lyonnaise. La programmation des « Irresponsables » est l’occasion de découvrir cette jeune artiste qui aime se frotter à des textes exigeants.
« Onéguine », d’Alexandre Pouchkine, L’Azimut, à Antony
En tournée
Annonce
Habitué des grands plateaux, Jean Bellorini nous surprend avec cette création intimiste. Pour restituer la poésie d’Eugène Onéguine, chef-d’œuvre de la littérature russe écrit dans les années 1820 par Alexandre Pouchkine, le metteur en scène a conçu un dispositif à mi-chemin entre spectacle et création sonore.
« Fanny », de Rébecca Déraspe, Théâtre Ouvert, à Paris
Fanny n’a pas la forme
Par Laura Plas
Un texte presque boulevardier, une forme convenue qui ne permet pas aux comédiens d’échapper aux caricatures. « Fanny » démontre qu’on ne fait pas forcément du bon théâtre autour de questions passionnantes. Dommage pour ses trois interprètes.
« Mort d’une montagne », de Jérôme Cochet et François Hien, Théâtre du Point du jour à Lyon
La montagne au cœur
Par Trina Mounier
À mi-chemin du théâtre documentaire et de l’œuvre de fiction, François Hien et Jérôme Cochet ont, une fois de plus, uni leur talent d’écriture pour nous parler d’une passion commune. Incontestablement, « Mort d’une montagne » est une réussite.
« Un jour je reviendrai », d’après Jean-Luc Lagarce, Théâtre 14 à Paris
Reprise de « Un jour je reviendrai »
Par Léna Martinelli
Les Trois Coups
Sylvain Maurice reprend au Théâtre 14 ce monologue à la langue urgente et vitale. À ne pas manquer !
« Le Processus », de Johanny Bert, Théâtre de la Croix-Rousse à Lyon
Délicat
Par Trina Mounier
Un spectacle de Johanny Bert, c’est toujours une surprise et une promesse. Une surprise car aucune de ses créations ne ressemble à la précédente.
« Royan, la professeure de français », Marie NDiaye, Espace Pierre Cardin, Paris
Reprise
Par Léna Martinelli
Écrite à la demande de Nicole Garcia, cette pièce de la lauréate du Goncourt 2009 fait parler la violence métaphysique qui se dégage de la condition humaine. Cela, loin de tous les clichés sur le rôle des professeurs et des parents, la culpabilité ou encore la condition féminine.
« Phèdre ! », d’après Jean Racine, au Théâtre des Abbesses, à Paris
« Phèdre ! » en tournée
Annonce
Léna Martinelli
Seul en scène, simplement muni d’un livre, François Gremaud aborde « Phèdre » à la manière d’un conférencier improvisé pour en explorer les origines mythologiques. Une interprétation aussi libre qu’inspirée.