« Tartuffe », de Molière, Odéon‑Théâtre de l’Europe à Paris
« Orgon » de Molière
Par Olivier Pansieri
Et de Braunschweig pourrait-on dire, comme on le fit pour Planchon, Mnouchkine ou Gotscheff. Pierres blanches que ces architectes de l’imaginaire ont apportées à ce monument d’intelligence qu’est « Tartuffe »…
« Le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face », de Wajdi Mouawad, Théâtre des Abbesses à Paris
La mythologie pour les nuls
Par Olivier Pansieri
Que ceux qui n’aiment pas Wajdi Mouawad passent leur chemin. Nous l’adorons, et nous sommes donc d’autant plus navrés de ce pas de clerc heureusement commis à deux, qu’on peut voir en ce moment au Théâtre des Abbesses : « Le soleil ni la mort… », mis en bouillie par Dominique Pitoiset. Pour sa défense, il faut dire franchement que le texte n’est pas terrible.
« l’Amant », de Harold Pinter, le Lucernaire à Paris
Liaisons dangereuses ou drame bourgeois ?
Par Estelle Gapp
Dans la petite salle du Lucernaire, au doux nom de « Paradis », « l’Amant » de Harold Pinter ravive les flammes de la passion. La compagnie Patrick-Schmitt dissèque le sentiment amoureux dans un duel intense et pervers, où le couple se condamne à l’enfer du jeu. Mais dans ce théâtre de mœurs, le corps, paradoxalement, semble entravé. Censure bourgeoise ou parti pris masochiste ?
« Shitz », de Hanokh Levin, la Pépinière Théâtre à Paris
Bienvenue chez les Shitz !
Par Cédric Enjalbert
« Guerre, amour et saucisson », voici en trois mots résumé l’univers Shitz. Un petit monde, tout petit, au langage fleuri, à la truculence rabelaisienne, un monde moche et méchant où la vie se règle en musique…
« La guerre n’a pas un visage de femme : je me rappelle encore ces yeux », de Svetlana Alexievitch, le Magasin à Avignon
À ne pas oublier
Par Maja Saraczyńska
De nombreux spectacles durant ce Off 2008 cherchent à puiser leur genèse dans cette Histoire douloureuse du xxe siècle, à rendre hommage aux Justes et à faire refluer vers nos mémoires les évènements des années quarante…
« Erendira », de Gabriel García Márquez, Théâtre du Chien‑qui‑Fume à Avignon
De Márquez à Tcheumlekdjian : quand le merveilleux est souverain
Par Aïda Asgharzadeh
Le Chien qui fume affiche complet tous les matins depuis le début du Off d’Avignon avec le deuxième volet du diptyque « Macondo-Erendira »…
« Tu crois pas si bien rire », d’Olivier Sauton, la Tache d’encre à Avignon
Pas envie de rire ? Timide ? Pas de soucis, il vous prend à revers…
Par Isabelle Desalos
La Tache d’encre propose « Tu crois pas si bien rire », un one-man-show d’Olivier Sauton. Florilège de ses trois premiers spectacles, il nous fait partager « l’arnaque ». En effet, Olivier n’a rien à nous dire, à première vue.
« Hot House », de Harold Pinter, Théâtre du Balcon, Avignon Off 2008
Quand Pinter avait l’âge de Le Louët
Par Olivier Pansieri
À trente ans, Jérémie Le Louët a déjà une carrière derrière lui, dont « Salomé » d’Oscar Wilde et « Macbett » d’Eugène Ionesco, spectacles comme on dit « prometteurs ». Le voici au Balcon avec « Hot House » de Harold Pinter (78 ans, prix Nobel de littérature en 2005), qu’il a mis en scène. Flegme, malaise et humour noir, avec en prime cette audace des grands délinquants du théâtre. Ceux qui ne connaissent qu’une seule loi : la leur.
« Anne Baquet », de François Morel, Juliette, René de Obaldia…, Théâtre du Balcon à Avignon
Pour amateurs d’opéra, et aussi pour tous les autres qui ont un tant soit peu d’humour
Par Isabelle Desalos
Le Théâtre du Balcon nous propose pour ce Off 2008 le récital d’Anne Baquet, chanteuse lyrique, comédienne, danseuse, clown par instants, et toujours surprenante. Un savoureux mélange de diva et de femme comme tout le monde.
« Mansarde à Paris ou les Détours Cioran », d’après Matéï Visniec, Théâtre du Balcon à Avignon
Emil au pays des merveilles
Par Cédric Enjalbert
Que de beau monde au Balcon pour ce Off 2008. À commencer (le matin) par le prometteur Radu Afrim, un Roumain déjà primé…
« le Journal de Grosse Patate », de Dominique Richard, l’Alizé à Avignon
Un petit bijou
Par Élise Noiraud
« Grosse Patate ». Drôle de nom pour une héroïne ! Bien loin des fées ou des princesses parfaites auxquelles les petites filles aiment à s’identifier, ce personnage nous délivre toutes crues les pensées qu’elle jette chaque jour sur son journal intime…
« la Mort d’Avignon », de Philippe Caubère, Théâtre du Chêne‑Noir à Avignon
Caubère, l’exorciste
Par Estelle Gapp
Dans cette édition historique (hystérique ?) du Off qui accueille environ mille spectacles par jour, on peut s’étonner de la présence d’une star comme Philippe Caubère…