« Se souvenir de l’avenir », Nicolas Truong et Edgar Morin, cour d’honneur à Avignon
Une pensée en scène inoubliable !
Par Lorène de Bonnay
Dans la cour d’honneur, Nicolas Truong rend un vibrant hommage théâtral à Edgar Morin. Avec ses invités, il se souvient de quelques moments forts de la vie cet intellectuel hors norme (présent en visio-conférence). La dramaturgie de cette pensée crée, le temps d’une soirée grandiose et féconde, un îlot de fraternité que l’on souhaite pérenne.
« Fraternité, conte fantastique », Caroline Giela Nguyen, la FabricA, Avignon
Une constellation de cœurs à consoler
Par Lorène de Bonnay
Après « Saïgon », l’autrice metteuse en scène et réalisatrice Caroline Giela Nguyen et sa compagnie entament un cycle de quatre créations autour du thème de la fraternité. Comment la reconnaissance de l’Autre comme un frère s’incarne-t-elle dans le monde actuel ? Ce premier opus, créé à Avignon, tend un miroir effroyable et tendre à l’humanité actuelle.
« la Dernière Nuit du monde », d’après Laurent Gaudé, cloître des Célestins, Avignon
Un beau cauchemar inabouti
Par Lorène de Bonnay
« La Dernière Nuit du monde », premier spectacle (pour nous) de cette édition dystopique à plus d’un titre, raconte un désastre intime et universel. L’histoire d’un « temps perdu » qui « ne se rattrape plus ». Sonnant comme une variation autour de la chanson de Barbara « Dis, quand reviendras-tu ? », la pièce nous meut, résonne fort avec l’actualité mais s’avère inégale.
« Entre chien et loup » de Christiane Jatahy, festival In, à Avignon
S’il vous plaît, ne rembobinez pas !
Par Laura Plas
Avec « Entre chiens et loups » Christiane Jatahy propose une mise en abîme vertigineuse de « Dogville »de Lars von Triers, où le renouvellement du dialogue entre théâtre et cinéma s’oppose à la répétition d’un sombre scénario. Un spectacle fin, servi aussi par son interprétation.
« Pinocchio live 2» d’Alice Laloy, festival In, à Avignon
Pinocchio sous éprouvette
Par Laura Plas
Métamorphosant le conte de Collodi en dystopie, Alice Laloy approfondit ses troublantes expérimentations sur la marionnette et brouille les frontières du vivant. Éprouvant, son Pinocchio sous éprouvette offre une expérience inédite qui fait songer à Kantor. À voir avec effroi et délectation.
La programmation de la 75e édition du Festival d’Avignon
Le désir d’un temps retrouvé
Par Lorène de Bonnay
« Si la Culture n’était pas la recherche du temps perdu mais la recherche du temps à venir ? », lançait Olivier Py pour attaquer son édito du 24 mars dernier. Si la 75ème édition du Festival d’Avignon permettait de réunir une communauté capable de réenchanter l’avenir ? Examinons un peu cette programmation. Non pour rêver, avec fébrilité et désarroi, comme il y a un an, mais pour se mettre en appétit, un appétit gargantuesque, en ces temps de disette.
« Une cérémonie », le Raoul Collectif, théâtre Benoît XII, la Semaine d’art à Avignon
Une ultime cérémonie, festive et amère
Par Lorène de Bonnay
Les Trois Coups
La troupe du Raoul Collectif présente sa troisième création : « Une Cérémonie » part en guerre contre tout ce qui pourrait entraver ses pulsions de vie, expie quelques maux de notre époque et communie avec son public. Avec une joie presque sans bornes.
« Le jeu des ombres », de Valère Novarina, la Fabrica, la Semaine d’Art à Avignon
Des ombres qui enchantent notre nuit
Par Lorène de Bonnay
Les Trois Coups
Après avoir monté « Karamazov » en 2016, Jean Bellorini revient à Avignon avec un nouveau spectacle exigeant et complexe. « Le jeu des ombres » est une commande faite à Valère Novarina, inspirée par le mythe d’Orphée. Une création tout en clair-obscur et en dissonance, qui célèbre les noces de la musique, de la poésie et du théâtre, avec une rare intensité.
Entretien avec Jean Bellorini, pour « Le Jeu des ombres », La Semaine d’art en Avignon
« Le poète et la mort »
Par Trina Mounier
Jean Bellorini devait ouvrir le Festival d’Avignon avec « Le Jeu des ombres » dans la Cour d’Honneur. La Covid en a décidé autrement. Malgré la poursuite de l’épidémie, le metteur en scène a pu, fort heureusement, le présenter à La Fabrica durant Une semaine d’Art. Pour quelques représentations qui se sont révélées exceptionnelles.
La programmation rêvée du Festival d’Avignon à Avignon
Un festival utopique sous le patronage d’Éros et Thanatos
Par Lorène de Bonnay
La programmation virtuellement dévoilée par Olivier Py, mercredi dernier, de la 74e édition du Festival d’Avignon promettait l’affrontement de deux figures primordiales : l’Amour et la Mort. Comment ces deux puissances définissent-elles l’humain, aujourd’hui ? Un sujet passionnant hypothéqué par la suspension des festivals jusqu’au 15 juillet.
Entretien avec Dominique Thiel, réalisateur, à propos de la captation du spectacle « Architecture » de Pascal Rambert au Festival d’Avignon
La seconde vie d’Architecture
Par Salomé Baumgartner
Dominique Thiel est réalisateur. On lui doit notamment la captation d’ « Architecture » de Pascal Rambert, filmée en direct pour l’ouverture de l’édition 2019 du Festival d’Avignon dans la Cour d’Honneur. Depuis mi-mars, elle est disponible en ligne. Lumière sur cet artiste de l’ombre.
« Lewis versus Alice », d’après Lewis Carroll, la FabricA à Avignon
Un songe qui reste énigmatique
Par Lorène de Bonnay
« Lewis versus Alice » nous plonge dans l’univers du créateur d’ « Alice in Wonderland ». Si le spectacle de Macha Makeïeff oscille malencontreusement entre biographie et livre d’images, son esthétisme fascine.