Naufrages et autres : les archers des mots sont de retour…
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Les Trois Coups
Le no 28 de la « Revue des archers » est sorti des presses.
Avec en couverture une peinture effervescente d’Olivier Bernex, à l’image de cette livraison d’une revue littéraire atypique, bien ancrée à Marseille au Théâtre Toursky, qui n’en finit pas de jeter l’ancre, lâcher les encres et repartir. Comme annoncé dans l’éditorial : « Pour réveiller les écritures où qu’elles sommeillent, quoi de mieux que de convoquer le mot naufrage au pluriel ? ». Voilà qui annonce de vigoureuses traversées et de belles lectures.
Naufrages… et autres. Car le monde est ainsi. Telle est la trame de ce numéro. Réunir des textes, tous inédits, qui déclinent chacun leur version des faits et des humeurs, avec la nécessaire panique, les fantasmagories ou les aveux intimes, en bord d’un « radeau de Méduse perdu dans le cosmos ». De la pensée devant l’illimité, façon Leopardi, aux mésaventures du village des Trolls, le lecteur choisira ses dérives, ses bouées.
Et si les exercices de sauvetage l’épuisent un peu trop, il pourra découvrir dans le seconde volet du numéro la partie hors thème où lire des phénomènes étonnants, lettres, chevauchées, chansons, histoires de mur branlant et poèmes de « ce dont il ne reste rien »…
Comme à chaque fois, la Revue des archers se fait ici creuset de textes que signent hommes et femmes de vigie dans un mélange des genres assumé (poésie, proses, chansons…). Hors des catégories ordinaires. On découvrira des textes d’Emmanuelle Sarrouy, Jean‑Pierre Chambon, Moussu T, Roselyne Sibille ou Pino de March, qui y croisent Mireille Diaz, Béatrice Libert ou Marie Ginet, Isabelle Pellegrini, Jean‑Pierre Ostende, Françoise Donadieu… et bien d’autres voix, nouvelles ou familières de la revue.
Oui, « beaucoup de ceux que nous avons été ont disparu aussi facilement que d’autres respirent » (Lionel Mazari). Il arrive pourtant que les uns et les autres se croisent ; cela s’appelle un geste d’écriture.
Sous cette latitude, on goûtera la vitalité, l’humour, l’énigme ou l’indocilité des textes ici réunis. On saluera aussi la résolution des écrivains-archers réunis autour de l’infatigable homme de théâtre, Richard Martin, pour que respire ce miracle renouvelé d’une revue dont la résistance revendique le papier pour arme blanche.
La trajectoire est ici bien tracée avec ces mots du poète français d’origine irakienne Salah al‑Hamdani, cités en ouverture :
« Accorde à ta flèche
jusqu’au trouble
la gloire de ne tuer personne. »
Dominique Sorrente
Les Trois Coups
Revue des archers
Contact : revuedesarchers@gmail.com
Prix au numéro : 15 euros
Abonnement pour deux numéros : France 25 euros, étranger 30 euros
Règlement à l’ordre des éditions Titanic-Toursky
16, promenade Léo‑Ferré • 13003 Marseille
https://www.toursky.fr/incontournables/la-revue-des-archers/